OnePiece Yozoru Kairo
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 Bone to be wild... [Village des contrebandiers]

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Jie Aie Joe
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MessageSujet: Bone to be wild... [Village des contrebandiers]   Bone to be wild... [Village des contrebandiers] EmptyDim 13 Nov - 13:30

Joe SmökE. Vous ne savez pas qui c'est. Et lui, il ne sait pas qui vous êtes. Sauf que lui, il s'en balance royalement de votre vie de merde. Alors que vous, je vous vois déjà frétiller tels des goujons, vous demandant d'un air émerveillé "Mais qui est-ce, et quelles aventures extraordinaires va-t-il connaître sous nos yeux ébahis ?". Hoho, pas si vite, jeunes chiens fous que vous êtes. Des aventures, il va en connaître, ça oui, et des palpitantes, c'est moi qui vous le dis. Mais pas là maintenant tout de suite. Là maintenant tout de suite, il faut déjà qu'il bute cette saloperie de mouette.

Y a pas à dire, un bateau de pêche ça pue le poisson ; sur ce point, Joe SmökE et le connard de volatile étaient tout à fait d'accord. Deux heures, deux putains d'heures que cette mouette essayait de faire des razzias sur l'embarcation sans vouloir comprendre qu'il n'y avait pas une seule poiscaille à bord ! Et ça va rudement vite ces conneries, impossible de la descendre en plein vol. Elle semblait en avoir conscience, la salope, avec ses rires criards qui rebondissaient sur les vagues et traversaient le crâne de Joe en moins de temps qu'il n'en faut pour l'emmerder. Le squelette finissait par se demander si cet ange vengeur le suivrait jusqu'à la nuit des temps - tout en lui chiant dessus à perpétuité, une perspective assez peu enviable, vous en conviendrez... lorsqu'il se rappela subitement que ce bateau n'était pas n'importe quel bateau de pêche. C'était en effet le Saint-Jean de Poiscaille, propriété des forces révolutionnaires de North Blue juste avant que le pirate squelettique n'en décide autrement. Et c'est bien connu, les révolutionnaires ont un certain faible pour les explosifs en tout genre. Joe descendit donc à l'intérieur de la panse de bois du navire, et trouva son bonheur : une quinzaine de tonneaux remplis de poudre à canon et des munitions de divers calibres. Il en profita pour charger son pistolet, et une fois sa petite affaire accomplie, c'est avec une grande satisfaction qu'il mit en branle son foutu-petit-machin-qui-fonctionne-que-quand-il-en-a-envie. Son briquet, oui.


- Tu vas voir c'que tu vas te prendre dans la gueule, SALOPE DE MOUETTE !

C'est alors que Joe se rendit compte qu'il avait oublié quelque chose. Il avait oublié qu'il était sur le bateau.


♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠

Mohamed Broussaille était l'un des pires alcoolos que comptait le Village des Contrebandiers de Centaurea. Il buvait depuis que son labrador était mort en lui disant "Surrrrtout ne me venche pas, une fois..." avec un accent belge... non, en fait, il avait déjà commencé à picoler sec bien avant. Une trentaine d'années passées tantôt sur les comptoirs, tantôt sous la table, ça l'avait forgé le Momo. En termes d'hallucinations, il s'y connaissait ; ses multiples delirium tremens auraient pu nourrir tous les scénaristes de films d'horreur jusqu'à la nuit des temps. Il avait déjà été aux prises avec un monosourcil volant, un Power Ranger lanceur de mousse à raser, un troupeau de lampes de poche qu'il avait trouvées, pour une raison inconnue, étrangement érotiques... Mais jamais, au grand jamais il n'avait assisté à un spectacle pareil à celui qui se donnait sur les flots, à quelques mètres à peine devant lui. Et il n'était même pas encore bourré.


Croyez-le ou non, le monde tel qu'on peut le voir enseveli sous un tas de bouteilles vides et assez différent de celui de tous les jours. Et autant vous dire que ce n’est pas la même chose qu'être endormi sous sa couverture, non. Parce qu'en principe, sous une couverture on est bien. Là, ce n’est pas le cas. Voilà près de 6 jours que j'étais parti de chez moi et que je voguais au hasard des vagues. Et autant vous dire que je n'avais pas fait grand-chose. Mais voilà. J'étais en PUTAIN de manque. Car je n'avais prévu à boire que pour trois jours. Vous allez me dire "Woay, mais pourtant t'avais assez à boire pour te retrouver complètement invisible sous deux couches de bouteilles vides !". Je ne nie pas. Mais, je vous réponds tout simplement que justement, chez moi, ça ne fait que trois jours. Et encore, je crois qu'il y a des bouteilles qui sont passées par-dessus bord. Et donc, pour combler ce manque, je n'ai pu tenter qu'une chose : m'entourer de mes chères et tendres afin de m'imaginer en fin de beuverie. Bon. Autant vous dire que ça n'a eu pour seul effet que m'endormir. D'une parce que, même si ce n’était pas très confortable, j'étais plutôt habitué aux situations de merde le soir, et deux parce qu'au final j'avais rien d'autre à foutre.

C'est donc plongé sous toutes ces bouteilles que je suis arrivé à... Que je suis arrivé. Autant vous dire qu'entre le "Floch floch" du bateau sur l'eau et le "Flosh Flosh" des os du type qui terrorisait plus ou moins la populace à ce moment-là, je n'ai pas senti la différence. J'avais juste l'impression que je stagnais un peu. Et qu'il y avait des gens autour de moi. D'ailleurs ils ont probablement confondu mon bateau avec un convoi de bouteilles à recycler puisqu'ils ont déclaré haut et fort "C'est la consigne !". Du coup, pour pas qu'ils se trompent, j'ai extirpé ma tête des bouteilles avant de regarder autour de moi. De là, j'ai pu entendre quelques cris.

"Aaaaaaaaaaaaah ! C'est le corps du squelette ! Fuyez ! Fuyez, pauvres fous ! Il a demandé à boire parce qu'il est mort dans sa bière ! Il veut se venger ! ON VA TOUS MOURIR !"

Là-dessus, j'ai baillé et je me suis extirpé tant bien que mal de mes bouteilles vides. J'ai attrapé le fusil, toujours entouré de son drap plus jaunâtre qu'à l'accoutumée vu que j'avais probablement pissé dessus sans vraiment le faire exprès. Par contre, je tremblais. Je croyais d'ailleurs trembler assez fort pour qu'on entende mes os, mais en fait ce n'était pas vraiment moi, ça. Putain, croyez-moi, trois jours sans boire une bière, quand on est comme je suis, on les sens passer. J'étais engourdi de partout, je lançais un regard de tueur à tous ceux qui passaient et j'avais les tics physiques d'un vieillard atteint de Parkinson. Pourtant, à première vue, ce n'était pas de ma tronche de pervers en manque dont on se souciait mais bel et bien d'un type en face de moi. Je ne voyais pas vraiment pourquoi il faisait peur, vu que de dos, on voyait juste son manteau hyper classe. Et son chapeau. En même temps pas besoin de plus. Mais ce type s'est fait un ami dès ses premiers mots.

"Bonjour à tous, je suis le Capitaine Joe SmökE ! Quelqu'un pourrait me dire où se trouve la taverne ici ? Je n'ai peut-être plus de gosier à rincer, mais ça ferait du bien par où ça passe ! Khrrréhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhé !"

On entendit quelques soupirs de soulagement mais une fois de plus, je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Moi j'avançais plus ou moins droit vers le bonhomme jusqu'à lui poser la main sur l'épaule. La tête? L'épaule. Si j'peux affirmer une chose, c'est qu'elle était bien fine. Après quoi, je me suis effondré comme une daube. On put entendre des gens crier au loup, prétendant que l'infâme était en train de reprendre le contrôle de son corps et ce, jusqu'à ce que je me relève. Je n'ai pas vraiment eu besoin de poser la question à mon tour qu'on m'indiqua directement la direction du bar. J'étais content. Je m'époussetais rapidement pour faire genre, mais autant dire que c'était aussi efficace qu'un type tachant d'enlever la poussière dans une cave à vin. Je me suis retourné vers le grand bonhomme dont je n'avais retenu que le prénom. Je m'apercevais alors que ce n'était pas moi qui craquais de partout. M'enfin, on ne pouvait pas m'enlever mes yeux révulsés et mes tremblements incessants pour la simple raison que ce n'était pas moi qui faisait du bruit avec mes os. J'ai baillé nerveusement (si si, c'est possible) avant d'attraper mon fusil resté au sol. Puis j'indiquais de mon pouce la direction du bar telle qu'on me l'avait indiquée.

"Eyh Joe. Boire là-bas on peut. C'pas toi qu'on indique mais c'toi la question. Tain j'ai soif. T'connais la blague de l'hermaphrodite et du muet?"

Ouais, on n’est pas toujours très clair lorsqu'on est en manque. Et sans vraiment attendre la moindre réponse, je m'étais détourné et me suis mis à marcher en direction de la bière. On pouvait ne pas me l'indiquer que je l'aurais trouvée, cette conne. Je sens la bière à des kilomètres moi. Par contre, j'avais bel et bien besoin de l'épaule des gens pour m'appuyer dessus sur le chemin. Je me foutais de savoir si le bon Joe me suivait, m'avait dépassé ou bien faisait tout simplement autre chose. En tout cas moi, j'avais fortement besoin d'une bière. Sans quoi, je n'avais pas vraiment les idées claires. Mais idées claires ou pas, je n'ai toujours pas compris pourquoi le bon Joe semblait terroriser le peuple ainsi. A croire qu'ils n'avaient jamais entendu les histoires de zombies, de mort-vivants ou d'autres conneries du genre. Sur toutes les merdes qu'on raconte, doit bien y en avoir une qui existe, non? Bah, ça devait être celle-là. C'était plutôt rigolo. C'est vrai qu'en voyageant ainsi, on découvre des choses. J'ai bien fait de partir en fait. Merci l'ami Patrick.

Tiens, ça me rappelle une blague. C'est un squelette qui perd une côte et qui dit "Merde, je savais que je n'aurais pas dû parier sur lui !". Héhé, c'est quand même bien naze les blagues avec les squelettes. M'enfin bref, voilà que j'arrivais au bar, dans un quartier plutôt mal famé. Donc un quartier normal pour un bon bar. Deuxième chose pour déterminer si un bar en est un bon : l'enseigne. Quand il n'y en a pas, c'est mieux. Donc c'était mieux. Bawa, m'en fallait pas plus pour y rentrer. Comme tout bon alcoolique, j'allais m'adosser au comptoir, calant mon fusil à la verticale entre le sol ma chaise. J'ai dû m'y reprendre à quatre fois pour y arriver. Quand on tremble, c'est chaud. Je partais alors dans un calcul savant, jusqu'à ce que le patron m'interrompe.

"Bienvenue au Lion Chauve mon bon monsieur ! Que vous faut-il?"
"Quinze."
"Quinze?"
"Ouais, quinze. Il m'en faut quatre pour que je ne sois plus sobre. Comme ça fait trois jours que je n’ai pas bu, il m'en faut trois fois quatre. Donc quinze."
"Mais quinze quoi?"
"Vous êtes un patron de bar ou bien? Quinze bières abruti."


Raaah, merde, je me suis fait avoir sur la marchandise. De dehors, on pourrait croire que c'est un bon bar. Mais il avait bien un nom finalement. Merde. Tant pis, j'avais besoin de boire. Alors qu'il me serve et qu'il arrête de faire chier.


Dernière édition par Troy Francis le Mar 27 Déc - 13:54, édité 1 fois
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Nora Cartoon
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MessageSujet: Re: Bone to be wild... [Village des contrebandiers]   Bone to be wild... [Village des contrebandiers] EmptyDim 13 Nov - 20:32

LION BADASS

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L'important au poker, ce ne sont pas les cartes ; c'est d'être Lion




Un sourire malicieux sur les lèvres, une brise dans les cheveux et une clope au bec. C'était là la recette du bonheur de Lion. Cela expliquait les trois heures passées à rien foutre sur la plage sinon à se prendre le vent dans la gueule, ce qui par ailleurs l'empêcher d'allumer ses cigarettes. Résultat des courses, l'homme était à cran, enrhumé, et les inquiétantes convulsions qui l'avaient pris depuis une heure lui avait fait creuser une tranchée dans le sable. Mais il en fallait plus pour faire bouger un lion. En particulier celui-là. Il restait ainsi, ses cheveux balayés par les rafales grandissantes, à s'effriter le doigt sur son briquet pour tenter d'allumer la clope desséchée qu'il était à moitié entrain de mastiquer. Au bout d'un moment il se stoppa. Peut être était-ce parce qu'il avait le pouce en sang. Peut être était-ce parce qu'il venait de se rendre compte que ses actions étaient vaines. Ou encore, et c'est la dernière, parce qu'il pensait qu'il était grand temps d'entreprendre des actions de pirate. Les« Pirate, pirate, pirate ; faut que je fasse des trucs de pirate. Que fait un pirate ? Il saborde ? J'ai pas de bateau. Il tue ? J'ai pas d'arme. Il pille ? J'ai pas de limousine. Hey ! Attends une minute ! C'est quoi une limousine ?! HAHA ! TU LE SAIS PAS HEIN ?! »qu'il répétait sans cesse pouvaient mettre la puce à l'oreille. Le musicien se dit qu'il ne gagnerait rien -à part peut être une pneumonie- a rester dans sa tranchée, aussi se leva t-il. Ou plutôt voulu se lever. En effet il se rendit compte qu'il n'y avait plus que sa tête tremblante dépassant du sable ; le bougre, on ne sait comment, avait réussi à s'enterrer vivant sur cette plage peu fréquentée. Et c'était pas pour le plaindre, mais la mer montait dangereusement. Sentant l'écume lui caressait le menton, Lion soupira de résignation, puis dit. « Bon bah jvais m'en griller une. »



Le forban savait que l'important dans ce genre de situation était de positiver. La première pensée positive qui lui vint était qu'il était incapable de jouer du violon dans son état ; donc il n'aurait pas à souffrir de cet inexplicable grincement de dents qui accompagnait toujours ses airs. Alors qu'il reprenait peu à peu du poil de la bête, et que c'était à peine s'il n'arrivait pas à se dégager par un tortillement de cou digne des plus grands Maharadja, il vit une bande de crabes se dandinaient dans sa direction. Leurs pinces frétillaient et claquaient en un opéra macabre, puis ils se mirent à se déplacer en cercle autour de la tête de Lion. Pour lui c'était clair. Il ne pouvait s'agir que de la traditionnelle danse introductive qu'on réservait aux bons gueuletons chez ces putains de crustacés. Il eut le temps d'en voir un se lécher les babines -si, si je vous promet- et ils passèrent à table. Y'en aurait pas pour tout le monde, aussi c'était chacun pour soit. Les plus gros jouaient des coudes, ou de ce qui s'en rapprochait chez eux, et les plus petits -plus par désespoir qu'autre chose- se jetaient dans la mêlée pour chopper une oreille ou un bout de nez. Malgré sa qualité de diner, voire de hors-d’œuvre, Lion demeurait stoïque non pas par fierté, ou manque de sensations à partir du cou. En réalité, son attention se portait autre part. Nullement parce que sa situation ne méritait pas d'être vue, mais quelque chose d'encore plus étrange se déroulait non loin de là. Une créature étrange semblait danser au milieu des flammes. Elles flambaient d'une intensité démesurée. Elles faisaient grésiller ses os fumant. Elles captaient tous les regards sur mille lieues. Elles déchiraient l'atmosphère et faisaient suffoquer l'air. Et pourtant il se tenait là. La barbe flambante, le chapeau immaculé ; il ne bougeait. Les bottes cirées, les épaules redressées ; il ne tremblait. C'était une vision de l'enfer. C'était un être à part. C'était un véritable pirate. C'était Joe Smöke.



Lion sut. Lion sut dès qu'il le vit. Non, même avant ça. Il sut que ce serait cet homme -à compter qu'il en soit/fut/eut été un- là qu'il suivrait. Alors, à l'instant même où il posa pied à terre ; Lion se dégagea. Il ne pouvait décemment pas rester à glander avec des crabes en ce moment promis. Cette explication se suffisait à elle seule, il n'y avait donc certainement pas besoin de donner les détails de son évasion. Retenez seulement que lorsqu'il rejoignit la taverne où il était entré, c'était avec trois kilos de crustacés dans le bide. Ne s'arrêtant sous aucun prétexte, il envoya son pied marteler les portes comme jadis son père l'avait fait ; puis avec une autorité dans la voix qu'il n'avait et n'aura jamais plus ; il clama.



« Je deviens le musicien du capitaine Joe Smöke ! »



Puis, il décrocha le crabe qui pendait à son oreille.

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Jie Aie Joe
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MessageSujet: Re: Bone to be wild... [Village des contrebandiers]   Bone to be wild... [Village des contrebandiers] EmptyDim 13 Nov - 21:41

L'alcool est perçu par de nombreux pirates comme le meilleur ami de l'homme. L'alcool remplace la musique : il suffit de souffler dans la bouteille et taper dessus. L'alcool remplace les animaux de compagnie : il suffit de boire assez pour voir des éléphants roses. L'alcool remplace les amis : il suffit de parler aux lampadaires qui deviennent subitement très sociables. L'alcool remplace les femmes : il suffit de ne pas rester coincé dans le goulot.

Telle était visiblement la mentalité de l'homme qui avait guidé notre héros squelettique jusqu'au bar du Lion Chauve, à en juger par son comportement et sa mine de déterré - ce qui le rapprochait de Joe, d'une certaine manière. L'ex-Shichibukai trouvait donc ce jeunot fort sympathique et tenta d'engager un brin de conversation avec lui, sans réussir toutefois à franchir la muraille éthylique qui séparait le soûlard du reste du monde. Joe se contenta donc de commander un whisky, parce que les vrais pirates, ça boit du whisky et du rhum, un point c'est tout. Puis, tout en éclusant son verre, il observa l'intérieur de la salle. Des tables rondes parsemaient le sol, l'alcool coulait à flots, les cartes des parties de poker s'abattaient, la fumée des cigares s'accumulait juste sous le plafond, le tout dans une ambiance typique des plus grands bars de western. L'ex-Corsaire n'avait pas joué aux cartes depuis... depuis combien de temps au fait ? Il ne savait même pas combien d'années il était resté à pourrir dans sa tombe naturelle, une caverne bloquée par un éboulement. Il faudrait qu'il songe à se renseigner sur les actualités. Joe s'avança en direction d'une table dont l'un des occupants venait de se faire descendre - apparemment, pour un litige sur l'activité professionnelle de sa mère, celui qui tenait encore le pistolet fumant prétendant qu'elle se prostituait "comme une grosse cochonne, en prenant son pied la salope" ; une affirmation que le macchabée n'aurait dorénavant plus l'occasion de réfuter par un magnifique "C'ta sœur la salope". Ah, l'ambiance bon enfant des tavernes de forbans... Ça avait manqué à Joe. Il tira la chaise tout en éloignant le corps du pied, et s'assit dessus en tâchant de prendre un air avenant - chose ardue lorsque l'on n'a pas de visage.


- Alors les gars, on continue la partie ? Ce serait bête de s'arrêter pour un simple décès ! Je prends son fric.

♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠


- Eh bien, encore un carré de sept de pique... Décidément, vous allez me plumer les gars, khrrréhéhéhéhéhéhé !
- Pourquoi il triche contre lui-même ?
- Ta gueule et encaisse le pognon !


Le capitaine était en train de perdre tout l'argent qu'il avait récupéré sur le mort, mais après tout, à quoi sert l'argent si on ne peut même plus le perdre au poker ? Il goûtait à nouveau aux simples joies de vivre, l'odeur du tabac, le brouhaha des boucaniers, le whisky qui coule le long de la barbe... Ça faisait si longtemps... Alors, quelques berries de plus ou de moins, qu'est-ce que ça pouvait y changer ? Il s'amusait comme un petit fou, et c'était surtout ça l'important. Il était pleinement conscient qu'il avait eu de la chance, beaucoup de chance de manger un Fruit du Démon lui permettant de ressusciter, la veille de sa mort ; et il n'allait pas gâcher cette chance. Il s'était promis, juste avant de se suicider, que s'il y avait une vie après la mort, il la consacrerait à un idéal, un désir, une soif inextinguible. Peut-être que c'était ça, au fond, qui maintenait ses vieux os debout, plutôt que le pouvoir d'un quelconque fruit. Tout en menant sa partie de cartes, il s'était délecté des conversations menées par les pirates tout autour de lui, et y avait entendu à la volée trois mots qui lui avaient paru fort intéressants...

Seigneur des Pirates. Ce terme avait été utilisé à plusieurs reprises, et d'après ce qu'avait pu comprendre Joe en tendant une oreille inexistante, le poste était vacant. Il n'en fallait pas plus pour l'émoustiller du bout des orteils squelettiques aux trois cornes du chapeau. C'est pourquoi, après avoir perdu sa mise pour la énième fois, l'ex-corsaire se pencha au-dessus de la table et demanda à ses compagnons de jeu :


- Dites-moi... Comment peut-on devenir Seigneur des Pirates ?
- Seigneur des Pirates ? Ben... comme qui dirait qu'il faut trouver le One Piece quoi. C't'un foutu gros trésor qui se trouve là-bas, tout au bout de Grand Line, quelque part dans le Nouveau Monde. Paraît que Gold Roger l'a laissé là-bas, et qu'il attend sagement sur une île. Paraît aussi que c'est vachement casse-gueule comme délire.
- Gold Roger... Vous voulez dire, Gold Roger le Supernova ?
- Yarrhaha, bah putain, je sais pas de quand datent tes infos le squelette, mais ça fait un bail que l'vieux Roger est plus un Supernova. Aux dernières nouvelles, c'tait le Seigneur des Pirates, et y en a qui disent qu'il a été exécuté y a cent ans ! Et depuis, bah, j'en sais pas plus que toi. En fait, personne sait ce qui s'est passé pendant le dernier siècle. A part ce vieux fou de Crowfang qui veut nous faire avaler n'importe quoi... D'ailleurs tu feras gaffe, y a toute une tripotée de ces saloperies de révolutionnaires, ici à Centaurea. M'étonnerait pas que la Marine vienne faire un peu de nettoyage sous peu. Ça sera l'moment de s'arracher d'ici... en attendant, montre-nous ton jeu, Squelette


Tout en abattant un nouveau carré de sept de pique, Joe réfléchit. Tout au bout de Grand Line, un foutu gros trésor, vachement casse-gueule et le titre de Seigneur des Pirates... Ça en promettait. Il décida de se fixer cet objectif. A partir de maintenant, Joe SmökE l'ex-Shichibukai devenait Joe SmökE le futur Seigneur des Pirates. Il ne lui restait plus qu'à se monter un équipage, et...

- Je deviens le musicien du capitaine Joe SmökE !

Joe se tourna vers l'entrée du bar. Une silhouette se découpait en noir sur la lumière du jour, le pied encore levé après avoir percuté la porte de toutes ses forces. Ses cheveux se dressaient sur son crâne comme une... comme une crinière. Un lion venait d'entrer dans cette taverne. Un lion musicien. Le capitaine resta assis, dégaina son pistolet, releva rapidement le chien de l'arme puis fit feu... dans le gond restant de la porte à moitié défoncée. Le gond sauta, et la porte s'abattit au sol avec fracas, soulevant un épais nuage de poussière. D'un coup de talon, Joe fit dégager sa chaise en arrière, tout en se levant et en pointant le nouvel arrivant du canon de son arme :

- Quand tu fais quelque chose de classe, fais-le jusqu'au bout. Ça sera le premier ordre de ton capitaine.

Le nouvel équipage du Capitaine Joe SmökE venait de gagner un second.
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Rock
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MessageSujet: Re: Bone to be wild... [Village des contrebandiers]   Bone to be wild... [Village des contrebandiers] EmptyLun 14 Nov - 16:49

Si jamais un jour, le monde devait définir une onomatopée universelle pour le son du rot, il est très probable que ce soit "Burp" ou "Roooth". Perso, j'aurais plutôt dit "Breuh" ou "Blorl". J'ai un pote au bar qui disait régulièrement "Rowrow" et ça me paraissait assez étrange. Ma sœur disait "Oui ! Encore !" quand elle avait trop bu, mais c'était assez différent de qu'on appeler communément un rot. Mais qu'est-ce qu'un rot? Pour faire simple, les gens définissent cet étrange son comme vulgaire puisqu'il est considéré comme le "pet de la bouche". C'est sale, hein? Mais pour les gens comme moi, le rot avait une signification bien différente de celle qu'on pouvait lui donner dans un cas habituel. Car pour moi, le rot équivalait à dire "Ah, ça y est, j'ai l'esprit clair". Il arrivait généralement après les quelques premières bières de la journée. Parce que oui, Monsieur Joe SmökE, même si le rhum c'est meilleur, il est nettement plus facile de compter en bière vu que c'est l'unité de base de l'alcoolique. Pour clarifier encore un peu plus les choses, mes bières, c'est l'équivalent de votre jus d'orange le matin. Ca réveille et ça fait du bien.

Aussi, veuillez évidemment pardonner mon manque d'éloquence quand je n'ai pas encore roté. C'est généralement pour ça que j'aime à faire savoir que je suis apte à discuter en exagérant le bruit qui sort de ma bouche après mes quelques bières matinales. Seulement voilà. Alors que je lâchais un doux son de soulagement qu'en temps normal tout le bar aurait entendu, voilà qu'un type venait de défoncer la porte en gueulant comme pas possible. Il s'adressait à mon pote Joe (oui, il boit donc c'est mon pote) en déclarant haut et fort qu'il voulait chanter pour lui. J'en ai donc conclus qu'il était gay. M'enfin, jusqu'à ce que l'ami Joe se décide à détruire ce qui rattachait encore la porte au reste du bar et à lui donner des ordres. Du sadomasochisme donc. Ce que semblait approuver fortement le bar vu qu'ils applaudissaient tous l'action des deux bonhommes ce qui eut pour effet de m'agacer. Parce que ouais, à cause d'eux, personne ne m'avait entendu roter.

"Dis patron. C'est quoi le problème avec le squelette et le mal coiffé, là?"
"Un équipage pirate vient de se former devant nos yeux, petit. Crois-moi, ça s'applaudit. Même si j'ai l'impression que ce connard qui a défoncé ma porte est plutôt venu pour nous narguer qu'autre chose. Ici, c'est le Lion Chauve. Et venir avec une telle crinière, c'est de la provocation. Ah, je sais pas ce qui me retient d'aller lui pourrir la gueule, tiens. Mais tant que ces deux-là ne font pas plus de grabuge ici, je ne vois pas le problème."
"Ah mais... Merde. J'veux devenir pirate aussi moi. Donc pour rentrer dans un équipage, faut faire comme l'autre type là?"
"Tant que tu peux servir dans l'équipage tout va bien. Mais m'est avis que ce garçon a déjà acquis les faveurs de ce Joe SmökE. La preuve, il exerce le métier parfait. Sa place dans l'équipage est tout faite. Quand on a un bon métier, être pirate c'est facile."
"Mais merde, j'connais pas les métiers moi. Il y a quoi de mieux comme métier pirate qu'être musicien?"


Le patron frappa du point sur le comptoir avant de me regarder dans les yeux d'un air assez méchant.

"Rien. Dans un équipage pirate, tant qu'il y a un musicien, tout va bien. Mais si tu veux faire un métier utile, je suppose que le plus important après le musicien, c'est le navigateur. Le médecin aussi."
"Ouais, mais la médecine, c'est chiant. C'est quoi le navimachin?"
"Ah bah euh... C'est celui qui dit au bateau où il faut aller."
"Ah, c'est cool. J'vais faire ça alors."
"Ah mais attention, c'est pas to..."


Héhé, bah voilà. Il ne me fallait pas plus que ça. Je serais donc navigateur dans un équipage pirate. Mais voyons. Comment faire pour rentrer dans un équipage déjà? Comment il a fait l'autre là? Souvenons-nous... Il est rentré sans prévenir en défonçant la porte. Et il a dit "Oh ouais monsieur, faites de moi votre instrument !" ou quelque chose dans le genre. Donc si je voulais entrer dans un équipage pirate, il fallait juste que je fasse pareil. Restait à trouver un capitaine et paf, c'était bon. Sobre comme je l'étais, mes tremblements ayant disparu, j'attrapais mon fusil que j'ai extirpé du drap qui puait l'urine. Drap qui finit d'ailleurs en nappe vu que personne ne semblait relever le problème. Ah l'alcool, ça donne l'impression que tout va bien. Bref, je me dirigeais donc vers la sortie et alors que je marchais sur la porte effondrée, voilà qu'il me venait à l'esprit une idée simple mais efficace. J'appelais alors un type au hasard dans le bar à qui je demandais de m'aider à replacer la porte comme elle était avant. Autant vous dire qu'on l'a juste posée debout comme une merde mais... ça faisait presque illusion d'une porte neuve. Je passais donc le pallier vers la sortie quand le patron fit claquer une cuillère contre un verre.

"On remercie tout de même les gens sympathiques qui ont aidé à replacer la porte, enfin des gens bien ! Je vous préviens, au prochain grabuge dans ce bar, je viendrais moi-même vous casser la gueule. Le Lion Chauve n'est pas un endroit pour se défouler."

Je baillais un coup devant son discours pourri avant de franchir le seuil du bar.


Alors voyons. Tout d'abord il fallait apparemment être quelque chose de classe ou au moins, ressembler à quelque chose de classe. Pour cela, pas trop de problème. Héhé, ouais, j'ai la technique maintenant : il suffit que je me détache les cheveux pour que j'ai l'air d'un clochard/connard qui fait viril et qui charognard. L'idéal aurait été que je sois mal rasé, mais je suis imberbe. Tant pis. On aurait dû un oiseau funeste venu pour boire un coup. Croyez-le ou non, ça me convenait plutôt pas mal. Il fallait ensuite déglinguer quelque chose afin d'attirer l'attention. Donc ça, c'est bon. Comme je suis un génie, j'ai tout prévu. Et enfin, il fallait dire quelque chose qui pétait le feu tellement bien que le bonhomme à qui on parle soit étonné et n'ait pas d'autre choix que de nous prendre. Donc c'était bon. J'étais prêt. Alors c'est parti. Je remontais calmement mes manches et bailla une dernière fois afin de ne pas être dérangé par mon propre état au moment de faire ce que j'allais faire.

J'avançais calmement vers le bar que je venais de quitter. Personne n'était rentré depuis, et personne n'en était sorti non plus. La personne qui m'intéressait était donc toujours à l'intérieur. Parfait. Je montais calmement sur le palier précédent la porte de la taverne avant de soupirer une dernière fois. J'étais confiant mais on ne sait jamais. Peut-être que tous les métiers ne marchent pas pareil. Je vérifiais rapidement que je tenais bien mon fusil de sniper en bandoulière et j'ai levé le pied. Avant de le balancer à mon tour contre la porte. Evidemment, celle-ci ayant été replacée comme une daube, il n'était pas difficile de prévoir qu'elle valdingua à travers la pièce avant de s'écraser sur une table, au beau milieu du bar, écrasant ainsi un jeune garçon venu aider son père à tricher au Poker. Devant la crédulité générale, je ne pus que me sentir fier. Je pointais alors le squelette du doigt.

"Eyh Cap'tain Joe ! Si lui c'est ton instrument, je serais ton ... Euh... Celui qui dit au bateau où all..."
"MAIS MERDE ! J'AVAIS DIT PLUS DE GRABUGE AU LION CHAUVE!"


Oui, vous l'aurez compris, à ma grande déception je n'ai pas pu finir ma phrase hyper classe parce que ce connard de barman venait de m'envoyer une chaise dans la tronche. Heureusement pour ma poire, j'ai quand même pu l'éviter en sautant sur le côté, ce qui n'était pas le cas du père de l'enfant sous la porte. Ouais, j'étais bien dégouté là. Il m'a pourri mon effet ce con. Et alors que la taverne commençait sérieusement à s'agiter à travers le vol de certaines tables/bouteilles/autres objets de poids supportable, je ne pensais plus qu'à une chose.

J'ai besoin de rhum.


Dernière édition par Troy Francis le Mar 27 Déc - 13:55, édité 1 fois
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Nora Cartoon
Empereur pirate
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MessageSujet: Re: Bone to be wild... [Village des contrebandiers]   Bone to be wild... [Village des contrebandiers] EmptyJeu 17 Nov - 18:52

LION BADASS

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L'important dans la vie, c'est de le rester.




Joe Smöke, Smooky Lucky pour les proches, Smoockette Kyky pour les intimes ; était un homme ...euh... était un squelette donc pour qui le mot 'charisme' valait la peine d'être su. Déjà de son vivant c'était un de ces pirates qui, recouvert de merde ou le cul coincé dans une poubelle dégageait quelque chose. Souvent des insultes exotiques il est vrai. Mais aussi une confiance en soi, un aplomb qui lui avait fait régné sur ces mers il y a de ça soixante-dix piges. Alors prenez trente secondes pour l'imaginer une fois mort. En plus de sa nouvelle dégaine à faire rouspéter les gardiennes des bonnes mœurs et à faire pleurer les enfants ; il y avait aussi gagné une chose qui ne s'acquièrent que dans le décès. Une odeur. Joe Smöke sentait comme une vieille tante après trois semaines de pénitence dans un chalet abandonné à passer son temps à se frotter le gras du bide avec du mérou séché. Autant vous dire que le mort vivant reniflait sec, même au beau milieu d'une taverne théâtre d'un genre où zèle, effervescence et alcoolisme prononcé se côtoient pour vous dégueulasser le parquet. Seulement voilà, le bonhomme en plus de s'en foutre royalement n'avait pas de nez ; et ne pouvait donc statuer sur sa senteur que part les trois rangées de tables vides autour de la sienne. Mais là encore nouveau hic. Le gonzague était généralement tellement occupé à allier badass et canon qu'il n'en remarquait surement pas les petites gens. Non, monsieur ! Lion n'était pas un petit gars. C'est vrai que le jeunot avait des épaules. Aussi vrai qu'il était dépourvu de ce charisme qui le fascinait tant. Fut-ce par le destin s'acharnait à lui montrer ce qu'était la réelle Badasserie ? Des hommes tels que Lion Froussard sénior -qu'il repose en paix- et Albert Pendegraille -qu'il repose en paix- avaient ponctué sa vie de moment épiques. Ils lui avaient tout montré. Ils lui avaient tout donné. Mais rien à faire, l'esprit torturé du bonhomme lui faisait jouer avec les crabes pendant que d'autres bravaient les flammes devant une foule de péquenauds impressionnés. Lion se situait lui-même dans ces derniers. A l'exception notable près qu'il désirait apprendre. Voilà ce qu'on aurait pu trouver comme raison -à défaut de tout foutre sur son coté tordu- au fait qu'il se soit promu de son propre musicien d'un équipage qui n'existait pas. Pas encore. Lion, avec son traditionnel sourire pervers sur les lèvres s'approcha sans hésiter de son nouveau capitaine, il lui fit une révérence assez malvenue ; qui avec son rictus ni mauvais, ni narquois mais qui en avait tous les aspects, aurait pu être pris comme du foutage de gueule. C'était là tout l'art du forban, cette capacité à rendre chacune de ses actions horriblement horripilante ; il était né pour casser les couilles. Empoignant la chaise, il la fit tourner pour s'y asseoir à l'envers. Il s'alluma une clope.



"Alors ?! Par quoi on attaque ?! Ils font quoi d'habitudes les pirates ? C'est normal qu'on voit tes cotes ? Tu penses qu'on devrait recruter quelqu'un ? DE QUOI ?! C'EST MON TEST DE FUTUR MEMBRE ?! Tu joues au poker de temps en temps ? Moi je suis le meilleur. Au fait moi c'est Li..."


Le fracas de la porte d'entrée -le second en quelques minutes- stoppa net Lion pourtant bien lancé. Ceci rendait toute sa tirade purement et simplement gratuite, puisqu'il n'avait même pas eu l'opportunité de donner ne serait-ce qu'une seule information utile. Au moins le capitaine avait un avant gout du bonhomme comme ça. Et le délice continuait. Puisque le responsable de cette nouvelle agitation semblait également vouloir se mettre sous les ordres de Joe. Faut dire pour sa défense qu'on ne croise pas tous les jours un mort vivant, même sur Grand-Line, alors il n'était pas impensable qu'on veuille lui mettre le grappin dessus le premier. Voire le deuxième. C'était presque d'un air boudeur de "c'est moi qui ait eu l'idée en premier" que Lion assistait à la scène. Le nouvel arrivant avait semble t-il, au grand malheur du musicien, quelques bases en matières de mise en scène ; en atteste le gosse aux spasmes sous la porte. Ce fut dommage que le propriétaire du taudis l'arrêta. C'en fut moins lorsqu'il se mit à balancer des chaises dans sa propre échoppe. Et comme toutes les tavernes au monde, sans une seule exception, le lancer de chaise donnait le départ au chaos propice à ces lieux. Ce qui fit partir le bordel aussi vite résidait dans les bonnes raisons de chacun. Le père de l'enfant voulait d'abord venger son gamin. Puis il souhaita ensuite laver son affront. Il y avait les éternels corsaires beurrés comme des ronds, qui dès qu'ils tombaient à court de chansons grivoises -et cela faisait longtemps qu'on n'avait pas entendu "la p'tite Huguette"- priait pour quelqu'un lance quelque chose. Ce furent ceux qui réagirent les premiers, tout bonnement parce qu'ils avaient tout de préparé. Ils empoignèrent la table repérée depuis un quart d'heure et l'encastrèrent dans le gus le plus proche. Celui-ci, s'il pouvait se relever, attaquait un énième personnage ; souvent quelqu'un de dos ou de plus petit que lui. Et en l'espace de quelques minutes la gargote sentait plus la sueur que l'alcool avait le mobilier qui remuait plus que la clientèle. Tandis que Lion baissait la tête pour éviter le tir de la bouteille, il réfléchissait, et en faisait profiter son nouvel ami Joe.


"Hum... Serait-ce donc la pittoresque bataille de taverne ? En tout cas ca y ressemble drôlement. Du coup peut être bien qu'on devrait marquer le coup non ? J'veux dire, un nouvel équipage pirate qui participe pas à un truc comme ça ; c'est forcément pas bon. Mon père avait un dicton pour ça. Il disait que... Au fait, comment il a dit qu'il s'appelait cet endroit...?"


Le tenancier avait le regard désabusé de celui qui sait qu'on ne peut rien faire dans ce genre de cas à part participer à la bataille. Aussi était-il sur la table du milieu à distribuer des mandales à qui en voulaient, et surtout à qui n'en voulaient pas. Ce fut quand il se mit à arracher ses habits et à souhaiter qu'on l'appelle "Terry le vengeur des meubles" qu'on sentit tout de même que la situation dérapait. L'on était plus au simple encastrement de chaise dans le dos ou de bouteille sur la tête ; l'on attaquait maintenant plus pour faire mal que pour se faire plaisir. C'est ce moment que choisirent deux montages vêtues d'un uniforme bleu et blanc pour tirer un coup de feu dans le plafond.


"Bien, maintenant que tout le monde semble calmé; on va pouvoir discut..."


Mais également celui que choisit Lion pour réapparaitre.


"Vous voyez, je me considère comme quelqu'un de plutôt sympathique. Je suis patient et toujours prêt à tendre l'autre joue. SEU-LE-MENT, on ne touche pas aux Lions. Est-ce que c'est clair ?!"


Un silence de mort prit les lieux d'assaut. Tout le monde se regardait tour à tour en se demandant quoi faire dans une telle situation. Lion voyant que personne ne lui répondait, fit un grand sourire à l'audience. Tout doucement il vint retirer une clope de son paquet qu'il porta à sa bouche et alluma d'une tranquillité bouddhiste. Puis, il s'appuya flegmatiquement contre le comptoir qu'il pointa du doigt. Les gens l'observèrent et purent admirer une rasade de rhum méticuleusement renversé une en une ligne bien droite qui se perdait dans la porte de derrière. Le patron fut le premier à comprendre. Ses yeux boursouflés retrouvèrent subitement une forme olympique pour s'écarquiller. Peu de temps après les plus malins comprirent où leur interlocuteur voulait en venir. Et comme ça une panique interne et contenue gagna les rangées d'occupants que contenait encore l'établissement. Lion prit une bouffée de nicotine qu'il recracha en une fumée venant embuer ses lunettes. D'une voix aussi mielleuse qu'il savait les faire, il dit à tout le monde.



"Bon... Je vois que c'est clair alors..."


Et il écrasa sa clope dans le sillon d'alcool.