OnePiece Yozoru Kairo
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 C'est un pic, c'est un pic, c'est un pic ! Que dis-je, c'est un pic ? C'est un pic !

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AuteurMessage
Jie Aie Joe
Empereur pirate
• I'm Jie Aie Joe

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C'est un pic, c'est un pic, c'est un pic ! Que dis-je, c'est un pic ? C'est un pic ! Left_bar_bleue17/20C'est un pic, c'est un pic, c'est un pic ! Que dis-je, c'est un pic ? C'est un pic ! Empty_bar_bleue  (17/20)
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C'est un pic, c'est un pic, c'est un pic ! Que dis-je, c'est un pic ? C'est un pic ! Empty
MessageSujet: C'est un pic, c'est un pic, c'est un pic ! Que dis-je, c'est un pic ? C'est un pic !   C'est un pic, c'est un pic, c'est un pic ! Que dis-je, c'est un pic ? C'est un pic ! EmptyMar 20 Déc - 14:22

- Papa ! Balthazar il m'a volé mon couteau et il s'est caché dans l'arbre ! A chaque fois que j'essaie de monter pour lui casser la figure, il m'envoie des pommes dessus !
- Eh bien, qu'est-ce que tu attends ? Coupe l'arbre et dérouille-lui sa gueule à ce petit saloupiot !
- Mais... Comment je fais pour couper l'arbre ? Il est tellement gros !
- ... Ah ben oui c'est pas con ça. Sinon j'peux te prêter mon échelle.

♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠

Si son père avait été là en cet instant, Joe n'aurait pas manqué de lui demander à nouveau son échelle, même si l'affaire se présentait sous des proportions toutes autres que celles d'un différend entre gamins. Aujourd'hui, ce n'étaient plus le petit Balthazar, un couteau, un arbre et des chutes de pommes ; mais ce gros salopard de Gintoki, une Marine toute fraîche, une montagne et des jets de caillasse. Et comme si ça ne suffisait pas, le musicien léonin les talonnait en jouant un air de violon qui mettaient à mal les oreilles du capitaine... sans qu'on puisse comprendre comment, étant donné qu'il n'avait pas d'oreilles. Joe essaya à plusieurs reprises de revenir sur ses pas pour lui faire bouffer son instrument, mais chaque fois qu'il tournait la tête, il manquait de se la faire arracher par les pierres que l'autre empaffé balançait toujours dans sa course effrénée. S'il avait encore eu dans son corps du sang à verser, la note de pressing pour son chapeau et son manteau d'un autre âge aurait été au moins aussi élevée que le budget des Cinq Étoiles en couches taille adulte.

Le manège dura un certain temps, toute l'ascension du Pic de Kila, en fait. Joe en profitait pour jeter de temps à autre un coup d’œil dans les environs, admirant la vue. Un énorme panache de fumée s'élevait de ce qui était ce matin encore le Village des contrebandiers, et qui ressemblait à présent davantage à un couscous magistralement raté qu'à une agglomération digne de ce nom. Le capitaine squelette en fut ravi au plus haut point : son équipage fraîchement établi pouvait déjà se targuer d'avoir accompli un coup d'éclat, et non des moindres. Tout en courant comme un dératé dans son ascension du Pic de Kila, Joe riait à en perdre haleine, offrant un bien curieux spectacle : un sous-lieutenant portant une charmante demoiselle et balançant sporadiquement des cailloux, un squelette hilare qui lui courait après, suivi de près par une espèce d'autiste mal coiffé qui arrachait toujours à son violon des sons que l'on aurait dû bannir de la surface de la Terre. Et le tout s'acheminait vers les hauteurs, en direction d'un sommet enneigé qui flirtait avec les nuages. Le froid commençait à donner à Joe la chair de poule.


- Pourtant, je n'ai pas de chair... Comment ça se fait alors ? Est-ce que je suis fou ? Voyons... si je tire un sept de pique, je suis fou.

Tout en s'interrogeant à voix haute, le capitaine fouilla sa poche intérieure pour en sortir son jeu de cartes fétiche. Il baissa la tête pour mieux les voir, et c'est là... que le drame arriva. L'un des gadins lancés avec force par Gintoki lui percuta le genou, alors qu'il était trop occupé pour songer à l'esquiver. C'est ainsi que ce cher tas d'os s'étala au sol comme une merde, et j'aurais volontiers utilisé l'expression "cul par-dessus tête" si le squelette avait eu le bonheur de posséder un cul. Sur un terrain plat, cette incident n'aurait pas porté à conséquence, à part une sérieuse perte de crédibilité et un violent coup au moral. Seulement voilà, il n'était pas actuellement sur un terrain plat ; il était sur le Pic de Kila, là où il y avait assez de pente pour qu'on puisse skier sur les genoux. Se ramasser violemment sur un sol aussi incliné n'était donc pas une très bonne idée si l'on ne voulait pas faire chuter l'altimètre de manière drastique. Joe SmökE, l'exception par nature des lois de la vie et de la mort, n'eut pas le bonheur cette fois-ci d'échapper à la règle : c'est ainsi qu'il refit en sens inverse tout le chemin parcouru lors des dernières minutes, beaucoup plus vite et beaucoup plus douloureusement. Pendant qu'il roulait et boulait dans la pente, il ne trouvait rien de mieux à penser que :
"J'ai mal au cœur" ; "J'ai les oreilles qui sifflent" ; "Mes yeux vont sortir de mes orbites" ; "J'espère que je ne vais pas me mordre la langue" ; "Je crois que je vais vomir mes tripes" ; "Mon cerveau gardera des séquelles toute ma vie"
et autres constats corporels totalement erronés de la part d'un squelette. Il commençait à se demander si sa chute serait éternelle, lorsqu'il rencontra sur son chemin un tronc d'arbre couché qui lui fit office de tremplin ; sa vitesse acquise tout le long de la pente le propulsa dans les airs avec d'autant plus de facilité qu'il était extrêmement léger, puisque uniquement composé d'ossements. Après un départ aérien fulgurant, il commença à se ralentir... et à retomber vers le sol à vitesse croissante.