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 Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]

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Seno Kyoko
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MessageSujet: Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]   Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel] EmptyJeu 5 Jan - 22:53




Après avoir maté un premier mouvement de révolte au Royaume d'Ilusia, la Princesse Kyoko s'est vue confier une autre mission sur cette île en proie à la pauvreté et à la rébellion, refuge pour des révolutionnaires survoltés. Sa parfaite connaissance des lieux après y avoir mené une mission particulièrement sanglante, en a fait la personne toute désignée par les haut-gradés de la Marine, pour mener à bien une autre mission d'un style un peu différent cette fois-ci. En effet, des informations en provenance du Royaume viendrait à révéler qu'un groupe de révolutionnaires se seraient infiltrés au sein même du palais du Roi Hector. Afin de protéger cet allié de poids pour le Gouvernement, la jeune femme doit à son tour infiltrer le palais pour y mener son enquête et débusquer les révolutionnaires afin de les arrêter par tous les moyens. L'objectif de ceux-ci restent encore un mystère pour les services de renseignement de la Marine mais dans tous les cas, cela n'augure rien de bon pour le Roi. Ce dernier étant assez prétentieux, son conseiller le plus proche n'a pas jugé utile de le prévenir de cette infiltration vu que ce dernier aurait vite fait de faire exécuter toutes les personnes travaillant pour lui, son propre conseiller compris. Devant ce manque de moyen officiel, la sergent-chef Kyoko s'est donc retrouvée affublée d'une couverture bien peu envieuse de servante, domaine dans lequel elle est loin d'exceller. Quoiqu'il en soit, voici comment tout à commencer.

Le jour se levait à peine sur l'océan et les mouettes voraces descendaient déjà en piqué sur le pont du navire marchand affrété par la Marine. Dans le but de passer le plus inaperçu possible, la sous-officier s'était vu forcée de se faire passer pour une simple femme sans intérêt et sans grâce, son officier supérieur l'obligeant même à porter des frusques ne mettant absolument pas en valeur ses attributs féminins, chose qui lui était très désagréable. Fort heureusement, en pleine mer, les hommes ont vite des besoins à satisfaire et par conséquent, elle avait pu combler sa libido débordante sans trop de difficulté, malgré son manque d'élégance flagrant. Telle une veuve noire, elle passait de l'un à l'autre après leur avoir soutiré la dernier parcelle d'énergie, les laissant à moitié mort dans leurs cabines. Malgré cet exercice continu durant le voyage, Kyoko débarqua fraîche comme la rose dans le port du Royaume d'Ilusia, la chevelure portée par la brise légère qui venait du large. Il était d'ailleurs préférable qu'elle vienne de là car sur l'île, la même vision de misère et de crasse était toujours présente depuis sa dernière visite, les bidonvilles étant toujours aussi sales et déplaisants au regard. Quoiqu'il en soit, la jeune femme se devait de se comporter comme une simple paysanne venue de sa campagne pour servir le Roi. Cet exercice de comédienne était finalement taillé pour elle, vu la facilité avec laquelle elle cachait son sadisme et sa véritable nature aux yeux de tous pour se faire passer pour une fragile jeune fille. Dans son interprétation, il suffisait de changer quelques détails et personne ne remarquerait rien.

Après être descendue du navire et avoir traversé les bidonvilles, où contrairement à la première fois elle passa totalement inaperçue, la Princesse arriva devant les portes du palais. D'un côté, cela la vexait un peu que ces pauvres n'avaient pas reconnu celle qui avait mis fin à leurs espoirs une première fois mais bon, il faut dire que habillée comme une clocharde avec ces guenilles beiges et délavées, cachant ses formes féminines, il n'y avait pas grand risque qu'on puisse la reconnaître, surtout que la dernière fois, la plupart des gens avaient sans doute préféré regarder son décolleté ou même sous sa jupe trop courte et trop légère. Au final, ils n'avaient certainement pas fait attention à son joli minois, préférant succomber à leurs instincts bestiaux, chose qui n'était pas pour déplaire à Kyoko d'ailleurs mais bon. Arrivée à l'entrée du domaine du souverain, la sergent-chef eut droit à une fouille en règle, durant laquelle les gardes s'en donnèrent finalement à coeur-joie. Bien encrée dans son rôle, elle émit de petites protestations à peine marquées, histoire tout de même de rester dans le personnage de paysanne qu'on lui avait imposé. Au final, plus préoccupés à la tripoter qu'à fouiller ses affaires, ils ne remarquèrent même pas le double fond de sa valise dans lequel était caché son escargophone et son fouet, accessoires indispensables à la réussite de sa mission. Son jeu d'actrice bien rodé, les gardes en vinrent presque à penser qu'elle allait pleurer après qu'ils l'aient fouillé au corps, alors qu'en fin de compte, elle avait plutôt apprécié l'exercice.

En route pour le palais, elle suivit la route qui menait à la porte principale où devait l'attendre le fameux conseiller qui avait contacté le QG. Il s'appelait Potorus Ludwig et était au service du Roi depuis presque vingt ans. Il connaissait mieux que personne l'attitude désinvolte et sadique du souverain et c'est pour cela qu'il souhaitait garder toute cette affaire secrète. Fort heureusement, il avait restreint les accès possibles aux domestiques, ce qui lui permettait de contrôler les servants et servantes qui approchaient le Roi. Rien n'était laissé au hasard mais cette menace qui planait sur lui devait disparaître au plus vite afin qu'il puisse retrouver sa tranquillité. Evidemment, ce n'était pas non plus sans un certain intérêt car depuis ces soupçons de complot, il avait confié la lourde charge de servir les repas du Roi à sa fille et il savait très bien pour l'avoir vu plus d'une fois, que mettre une jeune créature trop longtemps devant cet homme était très dangereux. Les chances qu'il arrive quelque chose étaient assez minces mais si cela venait à se produire et qu'il s'agissait d'un des domestiques qu'il avait engagé, sa tête ne resterait pas très longtemps sur ses épaules et sa fille ainsi que sa femme seraient très certainement réduites en esclavage. C'est donc dans cet état d'esprit plus que préoccupé qu'il accueillit la sous-officier de la Marine sensée l'aider à démasquer les révolutionnaires qui voulaient ruiner sa vie et celle de sa famille.

« Bonjour Mademoiselle, vous êtes là pour le problème de cafards ? »

« Bonjour Monsieur Potorus. Les cafards sont ma spécialité et il n'y en a pas un qui me résiste. »
* Quel mot de passe bidon ! Il ne savait pas trouver une phrase plus intelligente à dire. En plus, si j'étais une révolutionnaire, je me poserais des questions en entendant parler de cafards. Quel imbécile ce chauve ! *

« Suivez-moi dans mon bureau et je pourrais vous expliquer ce que j'attends de vous avec précision. »

Emboîtant le pas au petit homme chauve à lunettes, Kyoko découvrit l'imposant palais qui était presque plus luxueux que celui de sa famille. Finalement, cela lui rappelait un peu le palais du Royaume Hoppaille, même si cette fois-ci, elle allait se retrouver de l'autre côté de la barrière, chose toute nouvelle pour la jeune fille. En effet, aussi bien en cuisine qu'en ménage, elle était toujours parvenue à échapper aux corvées, même à la Marine où grâce à ses charmes, elle parvenait à convaincre ses collègues de travailler à sa place. Cette nouvelle expérience allait très certainement être inoubliable pour bien des gens. Durant les dix minutes de marche qui séparait l'entrée du bureau du conseiller, la jeune femme put voir qu'il y avait énormément de domestiques dans le palais, pas étonnant que l'infiltration soit aussi aisée pour les révolutionnaires. Il devait y avoir un domestique pour chaque tâche possible, du nettoyage des vitraux au dépoussiérage des statues, sans parler de ceux qui s'occupaient de l'extérieur de la demeure qui devaient également être très nombreux vu la taille de l'endroit. Une fois arrivée dans le bureau, Ludwig s'assura qu'aucune oreille ne pouvait traîner dans les parages, allant même jusqu'à bloquer la serrure de la porte pour ne pas qu'un son ne filtre. Il invita Kyoko à s'asseoir et une fois chacun installés de part et d'autre du bureau, il commença ses explications sur les raisons de sa présence ici. Bien sûr, il lui répéta une nouvelle fois ce que son supérieur lui avait déjà dit, précisant la situation plus que délicate dans laquelle il se trouvait.

« Selon ma source, des révolutionnaires auraient infiltré les domestiques du palais. On ne sait pas combien ils sont ni ce qu'ils veulent mais si cela venait à arriver aux oreilles du Roi Hector, il ferait tuer tous les domestiques. Je me doute que la Marine n'en aurait pas grand chose à faire, mais si cela venait à se produire, encore plus de révolutionnaires pourraient infiltrer le palais et ils pourraient même renverser le Roi. Vous comprenez le problème ? »

« Oui, parfaitement Monsieur. Je ferai tout mon possible pour protéger tout le monde. »
* Mais qu'ils les tuent tous, j'en ai rien à cirer moi. Personnellement, je ferai certainement pareil que lui dans ce cas. Rien n'est plus dérangeant que de ne pas savoir si on a un cafard ou un nid. Enfin bon, le Lieutenant Shapman veut garder le gros porc au pouvoir ... *

« Je vais vous confier le service du Roi, vous devrez lui apporter ses repas et veiller à la préparation de ceux-ci en cuisine. Normalement, c'est le poste le plus stratégique si quelqu'un veut l'atteindre. Si cela est leur objectif, ils devront automatiquement passer par vous pour ça. En plus, ça vous laissera assez de temps libre pour enquêter sur les agissements suspects des domestiques. »

« Tout cela m'a l'air très réfléchi et je ne peux qu'être d'accord. »
* Et mince, je vais devoir porter la bouffe à cet idiot de roi. En plus, ils pourraient mettre du poison dedans, je ne ferais même pas la différence et si il espère que je goûte avant de le servir, il peut se brosser. *

Une fois l'horaire des repas et des préparations de ceux-ci donné à la sergent-chef, le conseiller lui expliqua où était le dortoir des domestiques pour qu'elle aille s'installer dans sa nouvelle chambre. Evidemment, il ne manqua pas de préciser que lors de leurs prochaines rencontres au sein de la demeure, ils ne devaient pas se connaître. Un conseil un peu évident mais bon, il est parfois nécessaire de répéter les bases pour ne pas faire d'erreur. Kyoko se dirigea donc vers sa minuscule chambre qui comportait une espèce de couchette minuscule et un placard ridicule. Il faut dire que les pauvres ont certainement l'habitude de n'avoir qu'un ensemble de vêtements de réserve mais bon, il ne faut tout de même pas exagérer. Elle regarda dans le meuble, histoire de voir la place qu'il y avait dedans et à sa grande surprise, elle y découvrit sa tenue de travail qui finalement, était bien plus à son goût que les guenilles qu'elle avait porté jusqu'ici. Elle enfila donc cette tenue de soubrette sexy et décida de faire un peu le tour du propriétaire, surtout dans les quartiers des domestiques, histoire de trouver la salle de bain et peut-être un individu suspect, même si elle n'allait pas vraiment chercher après volontairement. Il lui restait encore une bonne heure avant la préparation du repas de midi du souverain, largement le temps nécessaire pour se trouver un encas pour la nuit.



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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]   Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel] EmptyVen 6 Jan - 14:32

Panique au Palais
feat. Seno Kyoko

Révolutionnaires, hein ?

Autant le dire tout de suite : il n'avait rien à foutre là. Lui-même n'avait aucune idée de ce pourquoi on l'y avait convié. Ah si, en fait : on leur avait proposé de venir voir de plus près comment ça se passait au sein de l'entreprise. Icarus étant fortement occupé à « mettre au point son dernier bijou » entre les seins d'une jolie blonde, c'est tout naturellement que le savant lui avait refilé le bébé. En échange de quoi il lui avait piqué son portefeuille. Fallait bien une compensation, et tant qu'à faire autant qu'elle soit financière. Au moins pourrait-il profiter de cette jolie liasse de billets verts pour passer du bon temps avant de rentrer au bercail. Aussi, pour se motiver à y prendre part, il n'avait cessé de se répéter que ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Ça faisait belle lurette à présent que ces gars les houspillaient pour qu'ils rejoignent leurs causes. À croire qu'ils avaient de tout temps gardé un oeil sur eux depuis ce qui s'était passé sur Baterilla.

Dans un sens, ils n'étaient pas mieux que des charognards. Là où les vautours et autres hyènes n'attendaient que de voir cuire à point les voyageurs égarés aux confins du désert, ces types-là laissaient mijoter les recrues potentielles pour ensuite leur rendre visite quand ils jugeaient que les candidats répondaient à leurs critères. Bah. Au moins avaient-ils eu la décence de leur laisser le choix et de ne pas chercher à leur mettre un flingue sur la tempe. C'était tout à leur honneur. Même si, pour peu qu'ils les observent depuis un certain temps, ils devaient forcément savoir que la manière forte aurait fini par se retourner contre eux. Et au vu de la révolte qu'ils fomentaient, il n'aurait pas été dans leur intérêt d'avoir en leur sein des collaborateurs à qui on aurait forcé la main. D'où sa participation à l'opération qu'ils mijotaient depuis plusieurs semaines déjà, à ce qu'il avait cru comprendre.

Ce qui tenait debout. Un coup d'état ne se fait pas en un jour, à moins d'avoir à sa disposition des moyens surréalistes. Une puissance militaire que Dark ne pouvait concevoir, n'ayant alors pas encore eu vent ne serait-ce que de l'existence des Shichibukai et autres Empereurs des Mers. Cela ne le concernait pas, et ne le concernerait jamais. Tout du moins était-ce ce qu'il pensait en se présentant au rendez-vous à l'heure convenue, persuadé que ce serait une perte de temps et qu'il n'en tirerait rien de bon. Mais si au moins cela pouvait leur faire comprendre une bonne fois pour toute qu'ils n'étaient pas intéressés, il avait tout à y gagner. Et puis, cela occuperait une après-midi qui au départ aurait dû être vierge de toute occupation. Ainsi avait-il répondu présent à l'appel dans l'unique but de gagner sa tranquillité – et celle d'Icarus par la même occasion.

Même s'il aurait souhaité qu'on lui fasse subir le même sort pour qu'il l'obtienne tout seul comme un grand. Ça lui aurait fait les pieds, tiens. Mais qui sait si entre deux paires de nichons, il ne trouverait pas le temps de développer des modules complémentaires qui finaliseraient sa programmation. C'était sans doute fonder beaucoup d'espoir en cet ivrogne mais ce ne serait pas la première fois que celui-ci lui réserverait une bonne surprise sans qu'il ne puisse s'y attendre. Même si bien sûr, ce n'était source que de déception le plus souvent.

- Bon, c'est par où qu'il faut aller pour voir un merdier pas possible ?

S'étant payé le luxe de faire une sieste dans le confort de son hamac privé avant de se rendre sur les lieux, il y parvint la mine encore ensommeillée. Par chance, la courte taille de sa chevelure l'empêchait d'être réellement en bataille et lui donnait donc un air à peu près présentable... Qu'il ruina d'un bâillement à faire trembler les fondations de la bâtisse qu'il allait devoir explorer. À sa grande surprise, ses « hôtes » lui fournirent un accoutrement qu'il fut incité à enfiler de toute urgence avant de les suivre au sein du complexe. On ne lui avait livré que de légères informations sur le but de cette mission, incomplètes et donc susceptibles de se retourner contre lui si on ne lui en disait pas plus et ce très rapidement. Il se garde bien d'en faire la remarque, cependant. S'ils voulaient être pris au sérieux, il leur faudrait pouvoir envisager qu'il ne soit pas aisé pour tout le monde de comprendre ce qu'ils avaient en tête. C'était à ce souci du détail qu'il se fierait pour se forger une opinion à leur propos, l'actuelle étant plus neutre qu'autre chose.

C'était à eux de se montrer persuasifs, non pas par les mots mais par les actes. Il n'avait que faire de beaux parleurs et voulait qu'ils lui prouvent qu'ils pouvaient faire de grandes choses, avec ou sans lui, et qu'il ne ferait que les y aider s'il devait se rallier à eux. Peut-être était-ce beaucoup leur en demander, mais c'était sa condition sine qua non à toute adhésion ultérieure. Bref. Sitôt fût-il changé qu'on lui apporta plus de renseignements sur la configuration en vigueur à l'intérieur du palais. S'ensuivirent des précisions de bon aloi, comme par exemple celles visant à savoir reconnaître qui était de leur côté au cas où il en aurait besoin. Toujours bon à savoir. Agréablement surpris d'entrée de jeu, l'escroc devait bien avouer s'être trompé sur leur compte et apprécier cette attitude. Aussi longtemps qu'ils continueraient à penser à tout, ou en tout cas à le faire croire, ils lui feraient bonne impression. Un bon point à leur actif, donc. Qu'ils continuent sur leur lancée et tout irait pour le mieux, même s'il était encore bien loin de se laisser tenter.

Il faudrait faire mieux que ça pour lui faire trahir ses principes. Toujours est-il qu'il s'infiltra à leurs côtés dans la royale demeure pour procéder à un rapide repérage. Une activité à laquelle il refusa de prendre part, préférant les regarder en action tout en usant éhontément d'une limite à ongles empruntée spécialement à Icarus pour l'occasion. Il fallait bien se trouver de quoi s'occuper quand on ne le solliciterait pas. Et même si rien ne l'en empêchait techniquement, il préférait ne pas saboter ce qu'ils se donnaient tant de mal à mettre en place en commettant un impair, aussi se tiendrait-il tranquille pour ne pas éveiller les soupçons. Enfin... C'était l'idée de départ. Et il eut tôt fait de l'oublier quand son estomac vint à gronder pour faire entendre son mécontentement. À trop se précipiter, il avait omis de casser la croûte avant de faire le déplacement, si bien que la faim finirait par avoir raison de lui s'il n'y remédiait pas incessamment sous peu. Las d'être à ce point régi par des besoins purement humains, mais résignés à se plier aux exigences de son propre corps, il leur faussa compagnie pour se diriger en catimini vers les cuisines.

- Je vais quand même pas me laisser crever de faim pour leurs conneries. marmonna-t-il en déambulant dans les couloirs.

L'informer de leur localisation était sans doute la pire erreur qu'ils puissent faire. Ce n'était certes pas un goinfre de la pire espèce comme on en voyait tant, mais son tempérament le conduirait à penser qu'il pouvait faire comme chez lui. Or, c'était très loin d'être le cas, et nul doute qu'on se hâterait de le lui faire savoir. S'introduisant dans la pièce comme si de rien n'était, il s'orienta machinalement vers le réfrigérateur pour y faire une razzia qui devrait pouvoir museler son appétit d'ogre. Par chance, l'endroit était désert – il ne lui était pas venu à l'esprit de regarder l'heure avant de s'y rendre, n'ayant pas de montre, si bien qu'il ignorait toujours si celle du repas était proche. Après s'être mis sous la dent bon nombre de victuailles, il fit mine de s'en aller sans demander son reste. Mais alors qu'il refermait la porte dudit frigo pour prendre le chemin de la sortie et s'esquiver, il eut la surprise d'entrer en contact avec une paroi qui n'était pourtant pas là une seconde auparavant. Et qui, d'ailleurs, s'avérait être étrangement moelleuse. Il pensa un instant la toucher pour s'enquérir de la matière dont elle était faite, mais ayant les mains pleines de mets en tous genres, cela aurait été pour le moins compliqué.

Ce n'est qu'une fois qu'il daigna lever la tête qu'il s'aperçut que ce qu'il pensait être une cloison en avait une également. Et que l'obstacle rencontré sur sa route était une opulente poitrine, soit dit en passant. Lui qui reprochait à Icarus de passer son temps à peloter tout être vivant de sexe féminin, il pouvait s'estimer heureux que ce gros dégueulasse se soit désisté : se retrouver face à de pareils arguments lui aurait fait péter les plombs. Gêné, mais nullement intimidé, il se recula d'un pas pour lui faire face. Ce n'était pas cet incident qui allait le déstabiliser, il en avait vu d'autres – d'obstacles. Et de femmes aussi, bien sûr, mais là n'était pas la question. Parfaitement maître de ses émotions, il la dévisagea un long moment avant de prendre la parole, sans penser une seule seconde à déposer les quantités de nourriture qu'il avait dans les mains. À priori, elle n'était pas « des leurs » et il venait de se mettre dans une situation embarrassante.

Pour se tirer de là sans trop prendre de risques, le plus indiqué était de feindre l'ignorance et de se faire passer pour un parfait membre du personnel. Si néanmoins elle n'en connaissait pas chaque visage par coeur, auquel cas ses chances de pouvoir la mener en bateau devenaient nulles sans retour possible. Il avait déjà l'uniforme, plus qu'à prendre l'air niais qui allait avec.

Euh... Besoin d'un coup de main ?

Ouais... Avoir l'air con, c'est plus facile qu'il n'y parait.


Dernière édition par Dark Ezeckiel le Mer 11 Jan - 12:41, édité 1 fois
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Seno Kyoko
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MessageSujet: Re: Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]   Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel] EmptyDim 8 Jan - 11:50

Un peu tête en l'air, la jeune Princesse fouilla un peu dans la zone réservée aux domestiques, trouvant différentes chambres, une pièce commune et même la fameuse salle de bain. Tout cela avait tout de même l'air très vieux et en mauvais état, contrairement au reste du palais qui était somptueux. Le Roi ne semblait pas trop se soucier de ses domestiques et vu les réparations de fortune à droite à gauche, la jeune femme pouvait facilement deviner que c'était les domestiques eux-même qui entretenaient du mieux qu'ils pouvaient leur misérable espace de vie. Très loin d'être habituée à si peu de confort, Kyoko comptait bien ne pas faire de vieux os ici et remplir sa mission le plus rapidement possible pour retrouver ses quartiers au QG de la Marine. Il avait fallu un certain temps et une bonne dose de persuasion pour obtenir deux chambres et ainsi, se faire une véritable suite de luxe. En échange de quelques faveurs, le caporal de la chambre d'à côté avait accepté de lui laisser sa chambre et était même devenu un serviteur fidèle de la Sergent-chef. Quoiqu'il en soit, elle devait maintenant vivre dans cette misère et faire une basse besogne de domestique pour réussir sa mission, même si la principale question restait de savoir si elle souhaitait vraiment la réussir car en fin de compte, si elle échouait, elle rentrerait plus vite chez elle. L'idée lui traversa l'esprit mais bon, le souvenir de sa mère apparu également, cette dernière lui précisant clairement l'importance de sa position au sein de la Marine. Ne voulant pas la décevoir, Kyoko allait devoir y mettre du sien pour une fois et faire ce qu'il fallait.

Bien vite, se promenant dans l'immense palais, elle se rendit compte que tout le monde vivait dans la peur, la pauvre domestique essuyant le sol sursautant lorsqu'elle entra dans le hall, ou même les deux hommes qui discutaient le sourire aux lèvres se refermèrent comme des huîtres et se remirent au travail sans attendre lorsqu'elle entra dans la pièce. La confiance était une chose qu'elle allait devoir gagner si elle voulait s'intégrer dans le monde des domestiques et obtenir leurs confidences. Malgré cette peur évidente d'une nouvelle venue, signifiant sans doute la disparition d'une autre pour la plupart d'entre eux, Kyoko fit son possible pour paraître amicale et abordable, le sourire aux lèvres et saluant poliment les gens qu'elle croisait. Toute cette politesse l'épuisait à un point insoupçonnable mais bon, c'était pour sa mission après tout et il fallait le supporter. Le temps passa très vite et maintenant, il était temps de se diriger vers les cuisines afin de superviser la préparation du repas du souverain. Cela allait être une première dans la vie de la Princesse qui n'avait jamais mis les pieds dans une cuisine et encore moins préparé à manger. Quoiqu'en fait, elle ne devait techniquement pas préparer le repas elle-même ou en tout cas, c'est ce qu'elle espérait dans son fort intérieur. D'un pas guilleret, elle approcha de la cuisine et franchit la porte silencieusement pour voir un peu ce qui s'y déroulait. En effet, jeter un oeil discrètement permettrait peut-être de repérer une personne suspecte qui n'aurait pas à être là.

Pas vraiment habituée aux cuisines, la jeune femme ne put apprécier l'espace magnifique de travail qui avait tout pour réaliser de gigantesques banquets digne des plus grandes réunions mondiales. Entre les énormes frigo, les nombreuses plaques de cuisson et les tables de travail, il y avait tout pour rendre n'importe quel cuisinier fou de joie. Par contre, pour Kyoko, tout cela était totalement sans la moindre importance, même pire, elle ne comprenait pas l'utilité de la moitié des ustensiles présent dans la pièce. Enfin bon, elle remarqua tout de même un homme affairé dans l'un des frigos, sans doute le cuisinier ou un responsable de l'approvisionnement. Calmement, la jeune femme s'approcha de cet intrus visiblement au courant de ce qui devait se faire ici et donc, il parut normal pour elle de l'interpeller afin d'en apprendre un peu plus. Malheureusement, l'approche ne se passa pas exactement comme elle le pensait mais au final, ce ne fut pas désagréable. En effet, l'homme un peu distrait, buta dans la poitrine de Kyoko et une fois qu'il comprit à quoi il s'était heurté, les bras remplis de nourriture, il recula d'un pas un peu gêné. Ils se dévisagèrent un moment, la Princesse gardant un sourire radieux sur son visage. Vu la nourriture qu'il avait dans ses bras, cet homme devait très certainement être un cuisinier ou un commis de cuisine. La jeune femme en avait déjà entendu parler auparavant lorsque sa mère organisait un banquet. Sa présence était finalement une aubaine à saisir car il allait pouvoir préparer le repas à sa place. Très gentiment, ne la connaissant pas vu sa récente arrivée, l'homme prit un air assez niais pour lui demander si elle avait besoin d'aide, chose dont elle avait franchement besoin.

« Bonjour ! Je m'appelle Kyoko et je suis nouvelle. En fait, je m'occupe des repas du Roi Hector et on m'a dit de me présenter en cuisine à cette heure pour le service de midi. Vous êtes sans doute la personne supposée m'aider non ? J'étais un peu nerveuse à l'idée de faire ça toute seule. Donc, on doit utiliser ce que vous avez sorti du frigo ? Ca fait beaucoup pour un seul homme non ? »
* Pfffff ! Je vais sentir la nourriture durant le restant de la journée. En plus, je suis sûre que cette odeur est très difficile à enlever, même après une douche. Ca sent bizarre, on dirait que ça vient d'un des trucs qu'il a dans ses mains. J'espère que j'aurai pas à toucher cette chose puante. Maman aura intérêt à m'offrir de jolies robes pour tout ce que je fais pour elle !!!! *

Gardant son sourire de gentille petite fille, la Princesse ouvrit plusieurs placards pour essayer de trouver des ustensiles pouvant à première vue, être utiles. Elle trouva les poëles et les casseroles, même une casserole avec des trous au fond, chose assez étrange. Elle avait déjà vu ce genre de choses et c'était pour mettre les aliments à cuire si ses souvenirs étaient bons. Elle devait encore trouver les couteaux pour au moins découper quelque chose car tout le monde sait que pour qu'une pomme de terre passe du rond aux cubes, il fallait la découper. Après un peu de fouille, elle tomba sur le tiroir renfermant les couteaux et le nécessaire à découpe. Ne sachant pas à quoi pouvait bien servir cette multitude innombrable de lames de différentes tailles, elle posa son choix sur la plus grande lame car au final, ce qui était grand était toujours mieux, évidemment, elle ne pensa pas une seconde qu'avec un tel objet, éplucher les patates était impossible, surtout avec son savoir-faire très limité. Une fois quelques objets sortis pour faire illusion qu'elle savait ce qu'elle faisait, Kyoko prit l'un des tabliers accrochés au porte-manteau et s'en équipa un peu difficilement vu qu'elle n'était pas très habituée à ce genre de frusques. Quoiqu'il en soit, cela lui allait plutôt bien même si la jeune femme était persuadée que cela lui irait bien mieux si elle ne portait que cela. Ce genre de nudité à demi-cachée était une chose qui provoquait bien facilement l'émoi des hommes car cela laissait beaucoup de place à l'imagination, chose dont ils débordent vu leurs fantasmes incessants. Il faudrait qu'elle essaye cela un jour pour voir si cela les excite vraiment plus que ses tenues légères habituelles.

Enfin bon, ce n'était pas le moment de penser à cela, surtout que cela allait stimuler sa libido et ce n'était pas l'instant pour penser à tout ça. Malgré tout, elle repensa au beau blond qu'elle avait remarqué lors de sa petite ballade, musclé et bien comme il faut, ça devait être un timide vu son regard gêné qu'il avait porté sur elle lors de son passage. Ne pouvant se passer de frivolité bien longtemps, elle allait devoir cueillir ce fruit juteux pour passer une bonne nuit en charmante compagnie. Momentanément absente pour cause de fantasme, Kyoko regarda des pieds à la tête le jeune homme qui partageait la cuisine avec elle, passant délicatement le bout de sa langue sur sa lèvre supérieure, comme un chien devant un os à moelle. Elle s'imaginait très bien en faire son quatre heure également, il était pas mal non plus et même si il semblait un peu naïf mais bon, ça avait son charme. Un peu perdue dans ses pensées, la Princesse fut surprise d'entendre une grosse voie bourrue et se retourna en sursaut.

« Ah ! Vous devez être la nouvelle domestique au service de notre Roi. Je suis Hans, le cuisinier. Et vous, vous êtes qui ? Le fameux second qu'on m'a promis depuis des mois ? Si c'est ça, venez m'aider tous les deux, on a pas mal de travail à faire pour que le repas soit prêt ! »

« Oui, c'est le Conseiller Potorus qui m'a engagé ce matin. Apparemment, sa fille était souffrante et donc, il lui fallait quelqu'un rapidement. Que dois-je faire exactement ? »
* Et voilà que je tombe sur un homme des bois, c'est quoi cette barbe monstrueuse, on pourrait presque cacher un canon dedans. Je sens qu'il va être chiant. *

Le chef n'était en effet pas aussi séduisant que les jeunes hommes qu'elle avait pu croiser depuis son arrivée. Grand, massif, vieux et surtout avec une barbe grise lui arrivant facilement à hauteur du bas ventre, il avait tout pour faire fuir n'importe qui. De plus, sa calvitie contrastait franchement avec la tignasse qui entourait grossièrement son vissage rond et ridé, ce qui le rendait encore plus moche. Il ne lui manquait plus qu'un oeil de verre et des dents pourries pour compléter l'image d'horreur de toutes les jeunes filles de la planète. Quoiqu'il en soit, vu qu'il était le cuisinier en chef, elle allait devoir faire avec et supporter sa présence cauchemardesque. Elle qui n'était pas très difficile du moment que l'homme tienne la cadence, avait finalement trouvé la ligne qu'elle ne franchirait pas en matière de partenaire, à moins qu'il soit monté comme un poney alors, il y aurait encore une petite chance pour lui, même si ça allait être dur de faire abstraction du reste. Enfin bon, restant parfaitement dans son personnage de sainte, elle sourit au cuisinier, attendant qu'il donne ses instructions pour la préparation du repas. Afin de faire illusion, elle allait devoir y mettre du sien et au fond d'elle, Kyoko espérait que le gros Hans ait été mis au courant de son affiliation et de la raison de sa présence ici, histoire qu'il ne lui confie pas de tâches trop complexes. En moins d'une minute, il avait sorti encore d'autres aliments du frigo, regardant un instant ce qu'avait déjà sorti l'autre homme du coin de l'oeil.

« Bon, la nouvelle, tu t'occuperas des légumes. Le Roi ne mange ses légumes que si ils sont taillés en cube parfait. Même si tu prends du temps, assure-toi qu'ils aient tous la même taille dans notre intérêt à tous. Toi, range moi tout cela, on en aura pas besoin. Je sais bien que je suis un peu en retard, mais c'est pas une raison pour prendre des initiatives. La moitié de ce que tu as sorti n'est pas au goût du Roi. Tu vas devoir apprendre si tu veux rester dans cette cuisine. Tu t'occuperas des féculents et moi de la viande. On a pas de temps à perdre et applique-toi ! Le Roi adore lorsque c'est crémeux donc n'hésite pas avec le beurre et la crème. Fais un peu de tout, pommes de terre, pâtes et riz, ça devrait suffire. Allé au boulot ! »

Un peu perdue par les consignes du chef, la Sergent-chef observa la montagne de légumes devant elle et il fallait l'admettre, elle n'avait aucune idée de comment elle devait aborder ces choses difformes et de couleur différentes, mais elle avait tout de même bien compris que l'objectif final était des cubes. Elle regarda un peu les deux hommes en cuisine, se demandant si ils savaient ce qu'ils devaient faire, gardant son sourire innocent de façade. Kyoko commença tout de même son travail, prenant en main l'énorme couteau et un espèce de légume orange et allongé avec une touffe verte à son sommet. L'aspect cylindrique de la chose lui évoquait de nombreuses idées mais pas forcément des très utiles à la situation actuelle. Quoiqu'il en soit, elle coupa les deux bouts et fit son possible pour en faire des cubes, ne se préoccupant pas trop du fait qu'il y ait ou non, un revêtement à enlever. Constatant la bonne marche de son action, la Princesse prit confiance en elle et continua à ravager les carottes les unes après les autres, laissant de temps à autre une pelure sur les cubes réalisés. Bien vite, elle passa aux légumes suivant, ne sachant toujours pas si il y avait un traitement préalable à la découpe de ceux-ci. Au final, tout cela ne semblait pas très difficile et c'est donc bien plus sûre d'elle que la jeune femme poursuivit son office. Sans doute trop confiant concernant la trivialité de la préparation des légumes, le chef Hans ne daigna même pas jeter un regard sur le travail de sa nouvelle assistante, même si ses yeux s'attardèrent de temps à autre sur les fesses rebondies de la demoiselle et sur sa poitrine généreuse que le tablier mettait encore plus en valeur.
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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]   Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel] EmptyMer 11 Jan - 12:40

Panique au Palais
feat. Seno Kyoko

Ce qu'elle crut lire sur son visage n'était pas de la gêne, loin de là. Si sa jeunesse transparaissait encore sur ses traits, il avait déjà vécu nombre d'expériences, tant avec les femmes que sur bien d'autres points. Non, la source de son embarras était toute autre. Cette rencontre fortuite tombait au plus mauvais moment, lui faisant réaliser combien prendre ses aises pouvait être une mauvaise idée. Et n'ayant éventualisé ce cas de figure à aucun moment, il n'était pas prévu qu'il y pare. Pourtant, qu'il ait eu les mains pleines était heureux, car sans cette entrave il aurait déjà eu le couteau à la main quand il entendit pour la première fois son timbre de voix. Dans la précipitation, et sous l'influence de sa montée d'adrénaline, il avait omis que rien ne le différenciait d'un ordinaire membre du personnel. Même s'il était venu en observateur, il avait obtenu le même « équipement » que chacun des leurs.

Et c'était ce qui venait de lui sauver la mise en l’occurrence, même s'il n'était pas dit que cela dure indéfiniment. Une chance aussi insolente ne lui ressemblait guère, et il s'attendit d'ores et déjà à en recevoir une douloureuse contrepartie. À l'entendre, son attitude n'avait éveillé aucun soupçon. Cela devait vouloir dire que la demoiselle n'était que fort peu observatrice, sans quoi la détresse dans son regard lui serait apparue comme une évidence. Le révolutionnaire en devenir n'allait pas s'en plaindre, si cela pouvait retarder le moment où il serait mis dans une position délicate. Car maintenant qu'il avait été repéré, il allait être contraint de jouer à un jeu dont il devrait deviner les règles au fur et à mesure. Et à la moindre infraction, ce serait bas les masques, et fin de la partie. Et il les entraînerait dans sa chute tous autant qu'ils sont. Si ce faisant il n'avait pas eu si peur de laisser trainer un indice, un soupir de résignation aurait franchi la barrière de ses lèvres.

- À vrai dire... J'étais juste en train de faire un peu de rangement. Ouais, c'est ça. Le frigo est en bordel alors je me suis dit qu'on s'y retrouverait mieux si je faisais de la place. Mais vu qu'il est plein à craquer, fallait que je sorte une partie de ce qu'on a foutu dedans pour mieux les remettre, tu vois ?

Dark s'infligea un facepalm mental en s'entendant parler, déplorant son manque d'inventivité en matière d'excuse bancale. Sa crédibilité venait de s'effondrer, comme faite d'un bois vermoulu dans lequel il aurait par ses propos administré un grand coup de pied. Son interlocutrice ne parut cependant pas chercher plus loin alors qu'il examinait avec dépit ce dont était composée la pile de nourriture, qu'il n'aurait hélas pas l'occasion de se mettre sous la dent en définitive. Du moins pas sans s'être débarrassé des témoins gênants, songea-t-il en commençant à remettre à leur place une partie des plats qui auraient dû faire partie intégrante de son festin de roi. Le moral miné de n'avoir pu y toucher, il ne prêta pas attention à ce que la nouvelle venue pouvait être en train de faire avant de sentir des regards langoureux se poser sur sa personne. Pour l'avoir remarqué, il sourcilla, interrompant un bref instant le rangement qu'il venait d'entreprendre après s'y être lui-même contraint.

Ne s'interrogeant pas plus longtemps sur la nature exacte de l'intérêt qu'elle avait pu lui porter, il repéra en revanche les nombreuses lames qu'elle était en train de disposer. Pensant une seconde avoir été découvert, il plongea la main dans sa poche avec la ferme intention d'en sortir son habituel cran d'arrêt, mais se figea avant d'avoir pu le faire. De toute évidence, elle n'avait pas dans l'idée de retourner l'un de ces couteaux contre lui, même s'il ne pouvait s'empêcher de dénoter dans son attitude des irrégularités troublantes. Quelque chose n'allait pas, et il n'allait pas tarder à savoir quoi – du moins le pensait-il très sincèrement. Et l'intime conviction qu'il ferait mieux de la neutraliser, par sécurité, instilla le doute dans son esprit. Peut-être n'était-ce qu'une impression de sa part, mais ne point courir de risque serait toujours préférable étant donner l'ampleur des enjeux mis en cause.

Il n'en eut toutefois pas le temps. Le chef cuisinier fit irruption dans la pièce avant qu'il n'ait pu esquisser le moindre geste, mettant un terme à ces hésitations. Abattre froidement une personne ne lui posait aucun problème, sinon celui de la dissimulation des corps. Et à n'en pas douter, celui de cet homme serait moins aisé à mettre à l'abri des regards, d'après son gabarit. Même si le volume mammaire de la jeune femme n'était pas des plus discrets non plus, il fallait bien l'avouer. Même si la perversité ne le rongeait pas comme cela pouvait être le cas d'Icarus, il est des choses qu'un homme ne peut ignorer. S'abstenant tant bien que mal de grincer des dents à ce nouveau revirement. Le ton autoritaire qu'employa le mastodonte pour donner ses consignes manqua de le faire sortir de ses gonds, et il ne se retint qu'à grande peine de lui mettre le couteau sous la gorge. S'en dissuader lui demanda un effort de maîtrise de soi qu'il n'était pas prêt de reproduire, étant donné la manière dont s'y astreindre avec rigueur le vida de ses forces.

- Au cas où vous l'auriez pas vu, c'est déjà ce que j'étais en train de faire. Enfin bon, c'est vous le patron.

Cette hypocrisie ne lui donna qu'une envie, celle de se mordre la langue pour s'en punir. Plus jamais, se jura-t-il. Ses talents d'acteur n'étaient plus à prouver mais en l'état, il allait finir par ne plus pouvoir répondre de lui-même. S'en servir parce que les circonstances l'exigent était nettement moins agréable que de ne les utiliser qu'à mauvais escient et quand bon lui semble. Ravalant une pléthore d'injures, il prit une grande bouffe d'air avant de se diriger vers le réfrigérateur pour achever sa remise en ordre. Une trajectoire qui devait le faire passer devant les fourneaux. Mue par la malveillance, une idée germa de son subconscient, qui l'arrêta dans sa marche. Faisant mine de mettre le four à préchauffer, il sortit un couteau de sa manche et l'y planta sans ménagement, d'une main tremblante de rage. Les conséquences furent au-delà de ses espérances. Un écran de fumée d'une épaisseur suffocante envahit la pièce en l'espace d'une seconde, créant un chaos qui le soulagea d'un poids.

Ayant pris soin de retirer sa lame et de la ranger, cela passerait pour un dysfonctionnement de l'appareil tant que personne ne remarquerait la légère entaille. Et alors que le marmiton s'en approchait en jurant, lui prit la direction opposée, entendant bien profiter de la confusion pour tirer sa révérence. Et alors qu'il faisait le nécessaire pour se mouvoir d'un pas feutré, il remarqua à travers le panache grisâtre la silhouette de celle qui l'avait rejoint en premier lieu. La fixer le fit hésiter sur la conduite à adopter à son égard. À en juger par l'attention singulière que portait l'intruse au légume une minute auparavant, il en déduisit qu'elle cherchait à gagner du temps en faisant mine de s'y connaître. Comme lui, en somme. Dans l'urgence, son esprit ne trouva rien de mieux à faire que d'en déduire qu'elle devait être des leurs sans quoi il n'y aurait aucune raison qu'elle perde tant de temps à le jauger.

La tension était telle que la pensée que les regards qu'elle y jette soient libidineux ne lui avait pas effleuré l'esprit. Sous l'emprise de cette pulsion, il l'attrapa par le poignet pour l'entraîner à sa suite dans cette fuite tant attendue. L'avenir lui dirait bien s'il avait vu juste. Partant dès lors à la recherche d'un refuge où il pourrait attendre que l'agitation retombe, il sauta dans le premier placard entrouvert qui eut le malheur de croiser sa route et s'y enferma avec elle sans même lui demander son avis. Un local exigu où faire entrer une troisième personne aurait été peu vraisemblable, mais assez vaste pour s'y allonger au besoin, avait-il jugé au premier regard. Risquant un regard au dehors par le trou de la serrure pour voir ce qu'il en était de l'activité dans les couloirs du château, il émit un vague soupir de soulagement avant de se redresser... Et de réaliser qu'il n'était pas seul. Malgré la pénombre, un semblant de luminosité réussissait à passer à travers la porte, si bien qu'il n'eut aucun mal à la dévisager. En soutenant son regard du sien, il espérait susciter une réaction, savoir ce qu'il devait faire vis-à-vis d'elle maintenant qu'ils étaient seuls.

- Bon ! Maintenant qu'on est peinards... Tu veux bien me dire ce que tu foutais là-bas ?

Si elle était des leurs comme il se l'était imaginé, alors il n'aurait aucune raison de s'inquiéter.

À moins qu'elle se méprenne sur ses intentions.
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Seno Kyoko
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MessageSujet: Re: Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]   Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel] EmptyMar 17 Jan - 15:19

Pour une première mission d'infiltration, Kyoko devait faire face à des difficultés hors du commun car faire la cuisine était une tâche particulièrement pénible. Bien sûr, elle faisait de son mieux, mais un peu prétentieuse et sûre d'elle, la Princesse était persuadée qu'elle coupait les légumes à la perfection. Il n'y avait pas à dire, pour elle, ses mains étaient en or et pouvaient tout faire comme le ferait une personne du métier. Dans sa tête, la seule chose qui la retenait, était son besoin de rester propre et surtout sa capacité à ne pas se lancer dans des tâches ennuyeuses et fatigantes. De son côté, le chef taillait les morceaux de viande comme un bûcheron tranche des branches, on voyait facilement qu'il maniait le couteau avec grande facilité. Ne perdant pas de vue sa mission, la jeune fille observa un instant cet homme massif et moche, histoire de voir si un signe pouvait trahir son appartenance à la Révolution. A part l'odeur de nourriture et son physique ingrat, rien ne pouvait laisser croire qu'il n'était pas un véritable cuisinier. D'ailleurs, il faisait plus penser à un monstre qu'à un cuisinier mais bon, ce n'avait pas grande importance du moment qu'elle ne devait pas faire un corps à corps torride avec cette chose. Elle regarda ensuite de l'autre côté furtivement pour voir que le second de cuisine ne semblait pas trop apprécier son chef, sûrement qu'il le trouvait dégoûtant comme elle. En fait, avec un cuisinier comme ça, Kyoko aurait eu beaucoup de mal à avaler ne serait-ce qu'une bouchée de ce qu'il aurait préparé. Savoir que ces grosses mains poilues et puantes ont touché la nourriture qui est dans l'assiette, ça serait une pensée bien trop horrible pour garder l'appétit.

Très concentrée sur sa tâche, elle ne se rendit pas tout de suite compte qu'une épaisse fumée commençait à envahir la pièce. Il fallait admettre que niveau observation et attention, elle n'était pas vraiment championne, loin de là. La plupart du temps, on devait lui répéter plusieurs fois les choses, car peu de choses en dehors de la luxure ne parvenait à capter son attention très longtemps. Ce n'est que lorsque le gros balourd de chef se mit à jurer que la jeune femme constata le problème avec le four et la fumée qui s'en échappait. Encore surprise par les événements, se demandant innocemment si ce n'était pas elle qui avait fait une fausse manoeuvre en fouillant un peu partout tout à l'heure, elle fut soudainement attrapée par le poignet et entraînée hors de la cuisine. Lorsqu'elle se rendit compte que l'homme ayant kidnappé était le second du chef, nettement plus beau que l'autre monstre, un sourire se dessina sur son visage rayonnant, sachant très bien ce que les hommes voulaient lorsqu'ils entraînaient une femme de la sorte. Un million de pensées plus obscène les unes que les autres ne cessèrent d'affluer dans sa tête, s'imaginant déjà violer avec force ou même soumis à une orgie avec d'autres complices de ce valeureux jeune fou. Vu la vitesse à laquelle il la tirait derrière lui, il devait avoir le feu dans son pantalon et elle comptait bien le faire languir un peu en jouant les innocentes, histoire de l'exciter encore plus. Avec un peu de chance, il allait être brutal à souhait, comme elle l'aimait et une fois épuisé, elle prendrait alors à son tour grand plaisir à lui faire mal comme il faut et où il faut, en grande spécialiste du SM.

Prenant son air le plus innocent possible, dissimulant son petit sourire satisfait par la tournure des choses, Kyoko se laissa entraîner dans un placard un peu sombre qui était tout de même parfaitement adapté pour ce qu'elle avait en tête. Elle le pensait un peu plus aventureux, du genre à faire ça en extérieur ou même carrément dans la cuisine, dans le dos du gros barbu mais bon, un peu d'intimité ne faisait jamais de mal et peut-être qu'il était timide aussi, cela expliquerait la raison de cette fuite soudaine en l'emmenant avec lui. Certainement dans le but de s'assurer qu'ils pouvaient faire du bruit sans attirer l'attention, son kidnappeur jeta un coup d'oeil par le trou de la serrure et soupira. Il devait sans doute avoir pris son courage à deux mains pour avoir osé un si audacieux enlèvement mais bon, il avait de la chance d'être tombée sur Kyoko car une autre n'aurait certainement pas trouvé cette approche suffisante pour la suite qu'elle envisageait. Leurs regards se croisèrent et ils restèrent un moment à se fixer, la Princesse attendant que son prétendant face le premier pas, arborant toujours son visage rempli d'innocence et de fausse gêne. D'un coup d'oeil discret, elle détailla son futur amant des pieds à la tête, appréciant ce qu'elle avait à se mettre sous la dent. Il était tout à fait son genre et elle n'allait pas se priver pour s'amuser avec lui. Finalement, il entama la conversation et à la grande surprise de la jeune femme, ce n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Son esprit repassant plusieurs fois la question de son interlocuteur pour bien être sûre qu'elle avait bien compris, la Sergent-chef marque un moment d'arrêt d'une bonne seconde, surprise qu'il ne lui saute pas dessus.

Plus elle réfléchissait, moins elle voyait de quoi il pouvait bien parler lorsque soudain, le déclic se fit dans sa tête. Ce petit malin ne l'avait pas pris au hasard ou dans un moment de désir lubrique, bien au contraire, il savait parfaitement ce qu'il faisait car il avait certainement remarqué les regards intéressés qu'elle lui avait lancé dans la cuisine. Il ne faisait plus aucun doute que dans la tête du second de cuisine, elle était consentante et espérait bien avoir sa récompense pour l'intérêt qu'elle lui portait. Mais bon, quelle curieuse façon de présenter la chose, demander ce qu'elle faisait en cuisine était un peu prétentieux de sa part, une sorte d'humiliation durant laquelle il la forçait à avouer son désir pour lui, c'était quand même une chose dont elle n'avait pas l'habitude, surtout que bien souvent, c'était l'inverse qui se produisait sans même qu'elle ait besoin de le demander. Quoiqu'il en soit, Kyoko le gratifia de son plus beau sourire et s'approcha un peu de lui comme pour lui murmurer un secret que personne ne pouvait entendre. Sa poitrine vint buter contre le torse du jeune homme et elle s'approcha doucement de son oreille pour lui murmurer ce qu'il voulait savoir.

« Je préparais le terrain pour cette nuit, histoire de ne pas être prise au dépourvu ... J'ai mal agi ? C'est que je suis encore débutante dans le domaine et je ne savais pas trop comment faire ... »
* Et j'ai mis dans le mille avec toi mon joli ! Tu pourras tout me faire et quand tu réaliseras que j'ai menti, il sera trop tard et tu seras tout à moi ! *

Jouer les innocentes était sa spécialité et pour beaucoup d'hommes, savoir que leur partenaire est inexpérimentée les conforte dans leur sentiment de supériorité, ce qui était parfait pour les stimuler encore plus et leur faire donner leur maximum afin d'impressionner leur compagne du soir. Maintenant qu'elle avait lancé l'hameçon, il ne restait plus que le poisson l'agrippe fermement pour le remonter et s'assurer une nuit délicieusement perverse. Conservant son expression d'innocence, les joues rougies et le regard fuyant comme une pucelle, Kyoko resta néanmoins bien collée à sa proie, ses seins pressant sur son torse comme si le placard s'était rétréci de moitié. Elle resta de longues secondes comme ça, espérant bien que ses charmes finissent par le convaincre totalement et qu'il ne manquera pas le rendez-vous fixé à cette nuit insidieusement. Enfin bon, tout ceci ne devait pas lui faire oublier sa mission tout de même et malgré le fait qu'elle aurait bien aimé avoir un avant-goût des prouesses de son fougueux étalon, Kyoko savait qu'elle allait devoir retourner en cuisine sans attendre. Elle pouvait toujours dire que la fumée lui avait fait peur et surtout, il ne fallait pas qu'ils reviennent en même temps pour ne pas éveiller des soupçons auprès du Chef. Elle lança donc un petit sourire au jeune homme et l'embrassa hâtivement sur les lèvres avant d'ouvrir la porte du placard en lui souriant.

« Attends un peu avant de sortir, ça serait bizarre qu'on nous voit ensemble sortir d'ici. Et ne m'oublie pas. »
* Ca serait dommage qu'on nous empêche de nous voir alors qu'on a encore rien fait ! Je me demande si il en a une grosse ? *

Telle une fillette, la Princesse sourit à son futur amant en lui faisant un petit signe de la main et referma la porte derrière elle pour retourner en vitesse dans les cuisines. Elle avait de grandes attentes pour cette nuit mais avant ça, elle devait redoubler de prudence et être à l'affût du moindre élément suspect pouvant trahir les révolutionnaires infiltrés dans le palais. L'esprit rempli de pensées lubriques et perverses, Kyoko déchanta bien vite en ouvrant la porte de la cuisine. La vision d'horreur du Chef détruisit ses pensées érotiques et la ramena violemment sur terre, surtout qu'il ne mâcha pas ses mots envers elle, l'accusant de désertion de son poste de travail.

« Espère de déserteuse ! Comment as-tu pu quitter la cuisine pour un peu de fumée ? Tu te rends compte du temps qu'on a perdu ? Tu veux fâcher sa Majesté ? Maintenant mets-toi au travail ! Et où est l'autre tire-au-flanc ? Il était pas avec toi ? »

« Je suis désolée, j'ai eu peur qu'il y ait le feu et je me suis sauvée. Ca n'arrivera plus. Je ne sais pas où il est, je le jure. »
* Pfff ! Obligée de rester polie face à ce monstre, qu'est-ce que j'en ai à cirer du Roi moi. Je suis une Princesse, connard ! Je pourrais te faire tuer pour ta façon de me parler ! *

Malgré la fumée encore présente dans la cuisine, Kyoko fut obligée de se remettre au travail, sachant très bien le mal qu'elle aurait à faire partir cette affreuse odeur de ses cheveux et de ses vêtements. Son bain allait très certainement prendre deux heures pour être prête pour son prétendant mais bon, il fallait lui faire bonne impression. En tout cas, tout cela prouvait bien que même habillée comme une fille du peuple, elle captivait le regard des hommes et les séduisait sans mal comme une Princesse le ferait. Tout cela ne faisait donc que l'assurer de son pouvoir de séduction dont elle usait et abusait tout le temps. L'esprit un peu ailleurs, la fausse servante eut quelques difficultés à couper les légumes et certains d'entre eux n'étaient plus des cubes, mais parfois des pyramides. Histoire que cela ne se voit pas trop, elle glissa les ratés en dessous des autres, persuadées qu'avec le buffet préparé, le Roi ne verrait jamais le fond des plats. Il n'y avait donc pas à s'inquiéter et en plus, comme s'était elle qui devait lui porter son repas, elle pouvait le goinfrer avec les plats les plus réussis avant d'amener les autres. Tout était donc sans risque et c'est donc avec cette idée en tête qu'elle continua à faire un travail plus que approximatif. Dans le pire des cas, elle pourrait toujours reporter la faute sur quelqu'un d'autres aussi, c'était une solution même bien plus agréable car elle n'aurait même pas besoin de réfléchir pour servir les plats.
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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]   Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel] EmptySam 28 Jan - 11:31

Panique au Palais
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- Pour cette nuit ?

Dark arqua un sourcil. Aurait-on par hasard omis de lui faire part de certains détails ? Il est vrai qu'il n'avait été invité que pour la journée, mais dans le présent cas avoir l'information en sa possession aurait pu s'avérer essentiel. Et si la surprise l'avait contraint à poser cette question stupide, il était bien assez débrouillard pour maquiller cette erreur. Reprenant une mine parfaitement égale, il se décrispa pour paraître plus naturel, quand bien même ce n'était que de la poudre aux yeux. Pour une raison qu'il ne pouvait soupçonner, elle ne semblait pas très alerte, et il pouvait donc s'attendre à ce qu'elle ne relève pas ce moment d'inattention de sa part. Quelle qu'en soit la raison, il l'aurait volontiers bénie, même si ce n'aurait sans doute plus été d'actualité s'il avait pu s'en faire une idée plus précise. Ses sourcils se froncèrent légèrement sans qu'il ne se sépare de son sempiternel sourire.

- Ah... Oui, bien sûr. Cette nuit. Où avais-je la tête ?

Feindre l'ignorance était aisé, mais cela l'était beaucoup moins pour la connaissance. Fort heureusement, son jeu d'acteur n'avait rien à envier à celui des spécialistes en la matière. Avec une distraction comme celle qu'il avait cru discerner chez elle, cette petite comédie devrait passer comme une lettre à la poste. Même si cette métaphore n'aurait sans doute rien inspiré de très catholique à la demoiselle. Par chance, il avait eu le réflexe de se tenir aussi éloigné d'elle que le lui permettait le peu de place offert par ce placard. À l'étroit, ils l'étaient, mais pas assez au point de la convaincre d'inverser les rôles en prenant les devants comme elle s'était attendue à le voir le faire. Une pure coïncidence qui lui octroyait un peu plus de répit, et celui-ci serait plus que bienvenu. Malgré tout, quelque chose clochait, il en avait l'intime conviction. Au fond de sa poche, les doigts butèrent sur le cran d'arrêt qui ne le quittait jamais. Seulement en dernier recours, pensa-t-il à son contact.

Et pour qui que ce soit. Même elle. Après tout, il n'était pas encore des leurs et n'avait donc pas de comptes à leur rendre. Si il devait l'abattre, il le ferait sans hésitation. Mais si elle était si prompte à révéler une partie de leurs plans au premier venu, cela pouvait causer de sérieux problèmes, et il leur rendrait alors un fier service en les en débarrassant. Mais il était encore trop tôt pour porter un jugement, même hâtif. Son attitude avait éveillé bien des doutes, mais pas assez consistants pour rendre un verdict pertinent. Songeur, il scruta le placard pour en mesurer la taille exacte afin de voir s'il pouvait s'en faire un repaire improvisé le temps de son séjour. Après avoir manqué de commettre un impair, mieux valait pour lui de se tenir à l'écart, en observateur - ce qui ne manquerait pas de lui rappeler la bonne vieille époque où il était libre comme l'air.

Et s'il l'était à nouveau désormais, ce n'était que grâce à la compagnie d'Icarus qu'il devait supporter depuis lors. Ce qui n'était tout de même pas toujours commode, même s'il avait fini par s'y faire à défaut de mieux. Et puis, étant à la pointe du progrès, il avait besoin d'une maintenance régulière et était à ce titre dépendant du savant, aussi givré soit-il. Personne d'autre ne saurait manier une technologie aussi délicate. Et alors qu'il ruminait les concours de circonstances qui l'avaient mené à sa situation actuelle, il eut la surprise de sentir des lèvres se poser sur les siennes. Ayant déjà relevé l'impossibilité de croiser une troisième personne aussi svelte soit-elle dans ce compartiment, il n'eut pas besoin de la regarder partir pour savoir qu'elle en était à l'origine. Déstabilisé par ce comportement, il ne songea même pas à s'essuyer les lèvres, macérant pourtant dans une étrange fragrance depuis qu'elle s'était rapprochée de lui. Une senteur presque aphrodisiaque, conclut-il ; le genre de chose qui ne pouvait pas être involontaire.

- Euh, ouais, si tu le dis. Te bile pas pour ça.

Plusieurs fois par le passé, la Marine avait essayé de le piéger en engageant des agents féminins pour qu'elles jouent de leur charme afin de le séduire et de le prendre au dépourvu au pire moment. Un stratagème qui n'avait jamais marché. Ainsi donc, ces méthodes auraient-elles cours dans la révolution également ? Auquel cas ce baiser ne serait rien de plus qu'une déformation professionnelle, si l'on peut dire, même si cela n'excusait pas ce geste arbitraire pour autant. Effaçant quand même les traces de ce rouge à lèvres au goût étrange au bout du compte, il se dit qu'à être aussi démonstrative, elle risquait fort d'attirer toute l'attention. Heureusement qu'ils avaient la discrétion pour consigne, grinça-t-il mentalement. Jetant un oeil dans le couloir pour s'assurer qu'elle était bel et bien retournée à ses activités, il émit un soupir de soulagement. Quelles que soient ses véritables motivations, ses raisonnements étaient si difficiles à comprendre qu'il ne pouvait anticiper ses actions futures. Un cas à part, à tel point que cela tenait de l'exception.

L'idée que ce ne soient que des pulsions charnelles ne lui avait pas même effleuré l'esprit tant sa position était délicate. La manière dont elle s'était collée à lui avant qu'il ne prenne ses distances encore en tête, il continua de scruter le couloir et les passages réguliers des occupants du palais. Le plus souvent, ce n'étaient que des gardes ordinaires, si bien que l'un d'entre eux eut la désagréable surprise d'être happé derrière une porte entrebâillée et baillonné avant d'avoir pu émettre le moindre son de protestation. L'assommer ne fut pas un problème, pas plus que de le dépouiller pour revêtir sa tenue en lieu et place de la sienne. Ne faire que patrouiller sans mot dire était beaucoup plus dans ses cordes que d'avoir à mitonner des petits plats dont il ne connaissait que le goût. Et encore, connaissant les talents de cuistôt d'Icarus il y avait fort à parier qu'il s'en soit fait une opinion biaisée tant ses papilles avaient été mises au supplices par ses expériences culinaires. Il serait bien plus à l'aise une lance à la main qu'en devant manier la spatule.

Le temps avait filé à vive allure pendant qu'il mettait en place des préparatifs de son crû afin de n'avoir pas perdu sa journée. Tout bien réfléchi, l'époque où il ne faisait que suivre le bon déroulement des opérations depuis son poste de surveillance était dépassée. Plusieurs heures passèrent sans que le calme ne soit brisé. En revanche, quand en vint le moment, ce fut en fanfare. L'écran de fumée ne s'était finalement dissipé que pour revenir encore plus nourri, se propageant dans tout le bâtiment avec une facilité déconcertante. Et pour cause : cette fois, le foyer d'incendie n'était pas unique. Il avait pris soin d'en disposer dans toutes les pièces, à commencer par le débarras où ils s'étaient réfugiés précédemment. Le temps que le personnel localise chacun d'eux et les éteigne, le chaos serait total. Et pour que la confusion soit semée au mieux, une série d'explosions se firent entendre de part et d'autre, mettant à mal plusieurs ailes du château. La porte de la cuisine s'ouvrit à la volée sur la silhouette d'un soldat dont le visage disparaissait derrière un loup fait d'or et d'argent.

- Un feu s'est déclaré dans tout l'étage. Je vais devoir vous demander d'évacuer jusqu'à ce que tout risque soit écarté. Pour votre propre sécurité, je vous recommande de me suivre jusqu'à ce que nous soyons à l'extérieur.

À en croire la mine décomposée du chef coq, la valeur qu'il accordait à sa misérable vie était proportionnelle au nombre de kilos de graisse que contenaient ses bourrelets. Manque de chance, il ne put pas même franchir le seuil de sa cuisine bien-aimée qu'un croche-pied savamment calculé fut mis en travers de son chemin. Chutant tête la première, ce n'est pourtant pas le sol qu'il rencontra mais un genou rehaussé d'une plaque d'armure de première qualité. Qui que soit le roi, il savait fournir du matériel de bonne facture à ses hommes, il fallait au moins le lui reconnaître. Ôtant le masque qui jusque là dissimulait son identité, malgré sa taille modeste, Dark fit un pas de côté pour le laisser s'effondrer. Touché en pleine mâchoire, il avait perdu connaissance avant de comprendre ce qui avait pu lui arriver. Un rictus moqueur fendit ses lèvres alors qu'il se débarrassait de ce déguisement, seyant mais aussi particulièrement encombrant. Ce faisant, il leva les bras en l'air afin de s'étirer, heureux de recouvrer sa légèreté de toujours.

C'était une joie que ce mastodonte ne soit pas taillé pour le combat, il aurait eu bien du mal à esquiver le moindre coup avec ce costume sur le dos. Néanmoins, cette intense satisfaction disparut très vite de ses traits pour faire place à une mine neutre alors qu'il posait sur elle un regard critique. Les mains dans les poches, il se prépara à l'éventualité d'un affrontement, caressant sa lame déjà prête à l'emploi pour en vérifier le tranchant. Parfait, comme toujours. Un coup bien placé suffirait pour en finir avec elle. Il n'était pas médecin, mais avait lu assez d'ouvrage pour connaître le corps humain sur le bout des doigts et savoir ou frapper. Que ce soit pour incapaciter, causer une mort lente et sans douleur... Ou faire en sorte que tout soit fini en un éclair. Il avait besoin de réponses à ses questions et elle était actuellement la seule à pouvoir lui en fournir, du moins le pensait-il. Elle ne pouvait qu'ignorer la menace qui pesait sur elle, et c'est en en étant persuadé qu'il referma la porte et la verrouilla après avoir poussé le corps inerte à l'extérieur du bout du pied. Pivotant sur ses talons pour la regarder en face, il prit une discrète interrogation. L'interrogatoire pouvait commencer.

- Ça, c'est fait. Celui-là, on l'aurait plus dans les pattes. Et sinon... T'es qui, au juste ? On a pas été présentés.

Son regard cuivré la détailla dans les moindres recoins, cherchant la trace d'une arme embusquée qui pourrait lui porter préjudice en cas de choc frontal. Rien ne devait être laissé au hasard, rien ne devait être négligé. Si malheur devait arriver, il ne devait lui concéder aucune chance de s'en sortir. Car sans cela...
Elle serait un obstacle de plus.
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Seno Kyoko
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MessageSujet: Re: Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel]   Panique au palais ! [Kyoko - Ezeckiel] EmptySam 11 Fév - 17:06

Malgré l'attitude étrange du jeune homme, Kyoko ne s'en fit pas énormément, ce dernier étant certainement à la fois gêné et heureux qu'une aussi jolie fille qu'elle veuille de lui. Les hommes étaient tous aussi faciles à lire les uns que les autres, et convaincue de ses charmes hors-normes, la Princesse du Royaume Hoppaille n'avait aucun doute sur son pouvoir de séduction. Tout cela fit qu'à aucun moment, elle ne soupçonna que son futur amant n'avait pas la même chose en tête qu'elle et si elle l'avait su dans ce placard, elle serait tout bonnement devenue complètement incontrôlable. Remettre en cause son charme et son attrait était un chose impardonnable à ses yeux. Qu'un homme qui préfère les hommes ne s'intéresse pas à elle, la jeune femme pouvait le comprendre, mais si ce n'était pas le cas, une telle créature ne pouvait rester en vie car il serait un affront à sa beauté. En tout cas, n'étant pas très observatrice de nature lorsque son esprit était rempli d'idées perverses, Kyoko ne remarqua pas le moindre signe qui pouvait mettre en doute la bonne marche de sa nuit de folie. C'est donc avec un grand sourire qu'elle sortit du placard, s'imaginant déjà le flageller tout en abusant de lui et pourquoi pas, lui faire avaler quelques potions dont elle avait le secret pour le rendre plus endurant afin de la satisfaire. Quoiqu'il en soit, cela s'annonçait magnifiquement.

L'espace d'un instant, sa mission n'avait plus aucune importance et d'ailleurs, c'était à se demander si elle en avait eu ne serait-ce qu'un moment aux yeux de la Sergent-chef. Adorant la souffrance, le sexe, le sang et la violence gratuite, la jeune femme était loin de l'idée qu'on pouvait s'en faire de prime abord. Ce n'est que l'éducation stricte infligée par sa mère qui lui permit de cacher ses penchants et son appétit démesuré pour le sexe, même si ce n'était pas toujours une franche réussite comme maintenant mais bon, d'un autre côté, pouvait-on réellement lui reprocher de se faire un peu plaisir, ne serait-ce que cinq ou six fois par jour ? Au final, la seule chose positive dans cette histoire et qui avait poussé sa mère à la choisir pour rejoindre la Marine, était que sa soif inextinguible de sexe lui donnait une force incomparable au niveau du Love Kempo et cela faisait d'elle une combattante redoutable, surtout que couplé à son côté sado-masochiste, sa force ne faisait que croître au cours du combat, surtout si elle se faisait blesser ou si elle blessait son adversaire. Aux yeux de sa mère, Kyoko allait très certainement devenir la combattante la plus puissante du Royaume dans quelques années, même si cela risquait également d'isoler le pays du reste du monde à cause de son égocentrisme et de ses pulsions qu'elle ne réfrénait pas le moins du monde.

De retour en cuisine, malgré l'attitude supérieure du chef, elle continua docilement à faire ce qu'il lui avait dit de faire, mordant durement sur sa chique pour ne pas le tuer sans délai. Si il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était qu'on lui parle comme ça, surtout qu'il ne semblait même pas remarquer à quel point elle était désirable et belle. A sa façon d'agir, on aurait même pu croire qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il avait une magnifique jeune femme dans sa cuisine et qu'ils étaient tous les deux seuls. Ce n'était pas vraiment qu'elle voulait qu'il lui saute dessus mais bon, pour elle, il aurait été normal que tout homme lui fasse des avances, en particulier si elle était seule avec lui. Quoiqu'il en soit, avant la fin de sa mission, ce monstre regretterait à n'en pas douter de lui avoir parlé comme ça et surtout, de n'avoir prêté aucun intérêt physique à sa personne. Celui qu'elle prenait pour le second de cuisine et surtout, son casse-croûte du soir, ne réapparut plus en cuisine et bien sûr, dans l'esprit tordu de la belle Princesse, l'explication était des plus simples, il se préparait mentalement à passer la nuit avec une sublime créature comme elle. Il devait sûrement prier dieu pour lui avoir donné une telle chance. En tout cas, tout cela ne rendit pas le chef cuisinier de meilleure humeur, ce dernier passant ses nerfs sur Kyoko car personne d'autre ne venait l'aider en cuisine.

Au final, le repas pour le Roi fut terminé de justesse dans les temps et telle une servante attentionnée, c'est la jeune femme qui alla lui apporter les plats concoctés durant une longue heure. Visiblement, cet homme était bien plus sensible à ses charmes que le bourru de cuisinier, ce qui ne manqua pas de lui faire plaisir, même si elle joua les vierges effarouchées lorsqu'il lui mit à la main aux fesses. Sursautant timidement avant de se cacher le visage en laissant sortir un léger « Hector-sama » plein de charme pour augmenter la libido du monarque pervers. Ce petit jeu dura tout le repas, le Roi s'amusant à faire des gestes déplacées envers sa servante, histoire de voir la moindre de ses réactions et bien sûr, Kyoko s'en donna à coeur joie pour lui rendre la chose des plus agréables et excitantes. Plusieurs fois, elle pensa l'avoir poussé à bout, risquant qu'il tente de la violer sans délai mais visiblement, tout comme elle, il avait reçu quelques cours de retenue protocolaire du à son rang. Par contre, elle savait qu'au prochain repas, il risquait de ne pas se retenir ou même de l'inviter dans sa chambre, chose normalement impossible à refuser pour une simple servante. Ce n'était pas vraiment son genre d'homme mais bon, pour une fois que son plaisir rencontrait un peu, enfin de loin, les objectifs de sa mission, à savoir protéger le Roi, elle n'allait pas être trop regardante, même si finalement, cela allait dépendre de la performance de son amant du soir.

De retour en cuisine, l'imposant et désagréable chef lui ordonna de ranger le bordel qu'elle avait laissé avec les légumes, chose qui ne fit qu'accentuer son envie de lui écraser le tête dans le four. Cependant, de la fumée commença à filtrer par dessous la porte, un peu comme si cela venait de l'extérieur. La fumée en cuisine avait largement eu le temps de se dissiper mais malgré tout, il fallut qu'un soldat ouvre la porte pour que les deux personnes en cuisine y fassent vraiment attention. Ce dernier annonça qu'il fallait évacuer à cause d'un incendie, chose qui sembla un peu affoler le chef cuisinier qui se rua presque vers la sortie, ne se préoccupant absolument pas de la servante qui l'aidait en cuisine. Etrangement, le gros moche trébucha et sans doute dans un faux mouvement en essayant de le rattraper, le genou du soldat frappa durement la tête du cuisinier. C'était bien triste pour lui mais bon, Kyoko ne put s'empêcher de laisser échapper un gloussement de rire devant autant de maladresse de la part des deux hommes. Ce n'est que lorsque le soldat retira son armure que le déclic se fit dans la tête de Kyoko, arborant une expression de surprise totale. Il était clair que son futur amant s'était bien moqué d'elle et alors qu'il s'étirait, le cerveau de la belle marcha à fond la caisse pour comprendre qui il était et surtout, ce qu'il voulait. Il était clair maintenant qu'il n'en avait pas après ses charmes et son attitude ne laissa rien présager de bon. Le fait qu'il fasse partie de la Révolution s'imposa petit à petit à la Princesse qui reprit un visage souriant et amicale, bien loin du volcan qui voulait exploser en elle. Le regard neutre, l'homme l'interrogea, doutant certainement du fait qu'elle soit une simple servante du palais.

« Darling !!!! Mais que fais-tu dans cette tenue ? On a un rendez-vous ce soir, tu ne savais pas attendre pour venir me voir ! Comme c'est mignon. »
* Alors comme ça, c'est un ennemi. Il n'y a qu'à moi que ça arrive des trucs comme ça ! Je vais devoir trouver un autre manche à lustrer ! *

Jouant la carte de l'innocence, la jeune femme était toute sourire devant le jeune homme au regard neutre qui semblait surtout vouloir se débarrasser d'elle sans délai. Elle allait devoir ruser pour le mettre hors d'état de nuire car pour l'instant, il était totalement sur ses gardes, attendant le moindre mouvement suspect de la jeune femme pour bondir sur elle. Dans des circonstances différentes, cela lui aurait fait très plaisir mais bon, ses intentions étaient loin d'être celles dont elle désirait. Vu sa méfiance, elle allait devoir répondre à sa question, tout en jouant le jeu et surtout, embrouiller un peu plus ses possibles déductions et pour cela, il restait un moyen simple de parvenir à ses fins vu que le chevaucher dans un lit ne semblait plus possible. Depuis tout temps, l'attaque a toujours été la meilleure défense et par conséquent, douter de lui permettrait de s'innocenter, enfin bon encore fallait-il qu'il tombe dans le panneau. Histoire de mettre un obstacle entre eux au cas où il lui viendrait l'idée d'attaquer, elle glissa doucement, l'air de rien derrière le chariot servant à transporter les plats, inspectant en un coup d'oeil ce qui pourrait lui servir de projectile. Les couverts étant déjà dans l'évier pour être nettoyé, il ne restait plus que les grandes assiettes sur lesquels il restait encore de la nourriture, le chef n'ayant pas eu le temps de la mettre au frigo pour les servir aux domestiques plus tard. Glissant délicatement son index sur la peau rôtie de la cuisse de volaille, Kyoko gardant toujours le sourire, porta son doigt à sa bouche afin de le sucer délicatement et de savourer le goût de la viande, avant de s'adresser d'une voix un peu plus sérieuse à l'homme qui désirait des réponses.

« Darling, tu es bien distant pour une personne qui comptait venir dans ma chambre cette nuit. Si tu me poses ce genre de question, tu dois faire partie de la Marine ! Saches que Kyoko vendra chèrement ma vie !!!! Je sais peut-être pas me battre, mais tu ne me tueras pas si facilement ! »
* Tout le monde tombe dans le panneau de l'innocente jeune fille et dès qu'il baissera sa garde, il n'y aura plus qu'à porter le coup final. En tout cas, il est vachement sexy avec son air sérieux, ça va être dur de me retenir de lui faire très mal. Son expression de douleur doit être délicieuse ! *

En laissant planer le doute sur l'affiliation de son inquisiteur, elle parviendrait certainement à lui faire baisser sa garde et à ce moment, il deviendrait une proie facile pour la Princesse qui voyait là le moyen parfait de remplir sa mission très rapidement. La Révolution venait directement à elle, sans même qu'elle ne doive fouiller partout, c'était vraiment un coup de chance malgré le grand malheur qui bouillonnait dans sa petite culotte. Une fois qu'elle aurait réglé son compte à celui-là, elle allait devoir trouver un autre homme pour assouvir sa soif de sexe. Quoiqu'il en soit, il fallait d'abord qu'il baisse sa garde et donc, pour accentuer son jeu d'actrice, elle attrapa quelques pommes de terre dans un main et une cuisse de poulet dans l'autre, les tenant comme si elle voulait les lancer sur son agresseur. A voir comme ça, elle ressemblait tout à fait à une innocente voulant se défendre à tout prix face à une mort imminente et inévitable.
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