OnePiece Yozoru Kairo
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 Ah bah ça ! [PV: Troy]

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Bob Bob
Sous-lieutenant
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MessageSujet: Ah bah ça ! [PV: Troy]   Ah bah ça ! [PV: Troy] EmptyJeu 9 Fév - 19:54

- Attrapez moi cet hérétique ! Il a blasphémé contre notre sainte mère la Lune ! QU’ON L'ÉMASCULE ET QU’ON LUI FASSE BOUFFER SES COUILLES !

- Hop hop hoooop là ! Qu’on m’explique d’abord ce que ça veut dire « Emascule ».

[ 20 minutes plus tôt ]

La flotte du Vice Amiral Tchong, véritable armada de canons et autres instruments de guerre à la pointe de la technologie, avait jeté l’ancre à proximité de l’Archipel Lugano, composé de 5 îles distinctes ayant la propriété commune d’être parfaitement ovales. L’un des navires subsidiaires réquisitionné pour l’occasion – on avait ordonné à Tchong et son escadron de mener un assaut sur une île infestée de pirates aux alentours de North Blue– était vraisemblablement à court de farine, ingrédient indispensable aux cuistots pour fournir en quantité suffisante la ripaille quotidienne aux troupeaux voraces de soldats. Dès lors cette anomalie signalée, le Vice Amiral consentit, non sans mal, à faire un léger détour pour réapprovisionner les stocks. Bob Bob dans tout ça ? Suite à son repêchage, il avait été placé directement sous la houlette de Tchong, lequel était désireux d’user de ses propres moyens pour modeler sa nouvelle recrue à son image, selon sa politique centrée sur des valeurs de rigorisme et de barbarisme – ce qui revient à dire que le vieux briscard, du haut de ses 67 balais, voue un certain culte au corporel pur et dur, répudiant formellement tout ce qui se rattache à la tactique et aux « tergiversations », de ses propres mots. Vous seriez tentés de me dire qu’après tout, en faisant cas de son Quotient Intellectuel dérisoire, Bob Bob n’était pas si mal tombé dans cet équipage de brutes écervelées. Si seulement il n’y avait que ça… Si seulement l’handicap cognitif dont il était sujet était le seul défaut dont on pouvait l’imputer, et susceptible de déplaire au Vice-Amiral Tchong… La vérité était toute autre. Depuis sa brusque et involontaire intégration dans le corps Marine, Bob s’était attiré un nombre incalculable de fois les foudres de son supérieur. Sa nonchalance, son insubordination, ses escapades nocturnes dans les dortoirs féminins, son irritable penchant pour les moqueries à la barbe de Tchong et autres officiers à épaulettes, étaient autant de travers qui lui valurent bien des remontrances et supplices endurés jusqu’à la lie.

Et lorsqu’il s’agissait de réprimander l’impertinent Bobby, on faisait preuve d’une exemplaire ingéniosité, qui, couplée à la cruauté du Vice-Amiral, engendrait des tortures publiques ayant au moins le mérite de sarcler tous soupçons de mutineries, aussi précoces soient-ils, à défaut d’entamer le moral du sniffeur de culottes. Je serais tenté de vous dire qu’en quelques mois, Bob en avait vu des vertes et des pas mûres. Mais là… C’est surtout des « pas mûres » qu’il s’était ramassé en surabondance, laissant les vertes aux sous-fifres valeureux et méritants. Tout ça pour dire que la perspective de poser pied à terre, lorsqu’on lui annonça l’arrimage aux abords d’une île dont il avait déjà oublié le nom, n’était pas sans le laisser indifférent. Ni une ni deux, il se mit au pas direction le bureau de Tchong, pénétrant ce dernier d’un franc coup de clenche, et imposant sa volonté de gambader hors des limites du bateau à son supérieur tout en gardant le torse bombé et les narines ventilées :

- Je veux me casser du rafiot ! Je veux aller sur l’île ! Tout d’suite, là, maintenant, tout d’suite, allez dis oui, dis ouiiiii !!

- ……

- Bah qu…
BAM !
Résonnance produite par l’impact de la semelle du Vice-Amiral sur la tronche à Bob.

- Bordel de Dieu… QUAND EST-CE QUE TU VAS T’ADRESSER A MOI AVEC ALLEGEANCE ?!! JE SUIS TON PUTAIN DE SUPÉRIEUR !!!

- Avec allégeance ? Moi j’veux bien Chef, mais faudrait me dire ou il est. J’VAIS PAS VOUS LE CHIER VOT’ ALLEGEANCE ! J’ai l’air d’avoir une baguette magique entre les cuisses ? ET BAH NAN, Y'A QUE MON GOURDIN, LA, VOUS LE VOYEZ ?!

- Pfff… soupira Tchong, qui venait seulement de réaliser que le cas de Bob Bob était définitivement irrécupérable, à couper au couteau, ni plus ni moins. C’est là qu’une brillante idée le traversa : Abandonner le traîne-misère renifleur de culottes sur l’Archipel Lugano. *Après tout… Il m’a crée plus de problèmes qu’autre chose ce gus… La seule chose que je regretterais, ce sera son potentiel… Hmm… Ah nan, je confonds avec Lawrence. * Ok bonhomme, c’est décidé, je t’envoie sur Lugano. Rodriguo ici présent t’accompagnera. Question de protocole… Adieu Bob.

- Hm ? Haha, z’êtes vachement cérémonie aujourd’hui monsieur. ADIEU !

Suite à cette conversation dont ressortait le Vice Amiral tout sourire, comblé de se séparer de cette tare ambulante qu’il aurait mieux fait de laisser à la mer, Bob se mit aux pièces, embarquant son nouvel acolyte Rodriguo sans passer par la case civilités du style poignée de main et révérence. Quelques coups de rames plus tard à bord d’une barque décrépie qu’on leur avait refourgué sous prétexte que les autres étaient en réparation – la raison réelle tenant plus du souci d’économie, cette barque faisant office de pot de départ pour un collègue dont on s’efforcerait d’oublier le passage -, et la terre ferme était enfin foulée par les chaussures trouées de Bobby. Sa joie était telle qu’il ne put la réprimer, ôtant cette muselière qu'il se trainait depuis des mois tout comme l’intégralité de son uniforme, le balançant à la mer sous le coup de l'excitation. Il était nu. Et après quelques secondes de réflexions, l’euphorie dissipée, il se demanda pourquoi.


- Merde, Rodrigua, je suis à poil là ?... Rodrigue ? Rodrigui tu m’écoutes quand j’te parle ?!

Rodriguo, dont il n’avait cessé de raturer le prénom depuis leur mise à flot, ne l’écoutait pas. Il n’était tout du moins pas en état d’écouter. Coïncidence ou non, Tchong avait choisi son membre le plus prude et endimanché pour escorter Bob. Rodriguo n’avait jamais vu une seule paire de fesses, il priait trois fois par jour, séparait ses rations de bouffe avec les plus maigres, dilapidait son salaire dans les associations humanitaires, avait fait vœu de chasteté… La liste, interminable, collait trait pour trait au tempérament de Rodriguo. Quelle ne fût donc pas sa surprise lorsqu’il observa Bob Bob s’exhiber. Il avait bien essayé de juguler ses palpitations, mais c’en était définitivement trop pour lui, l’état de stase et d’inconscience dans lequel il sombrait actuellement relatant l’ampleur du choc émotionnel dont il avait été la malheureuse victime. Paix à son âme. Mais voyons plutôt le bon côté des choses, Bob était affranchi de la surveillance de cet encombrant chaperon, il pouvait désormais vaquer à ses occupations en toute liberté, aussi lubriques et farfelues soient-elles. Et il ne manquerait certainement pas de le faire, après avoir mis la main sur des vêtements, condition sine qua none au bon déroulement de sa vadrouille. Après avoir détaché son attention du corps inerte de Rodriguo, il balaya d’un coup d’œil circulaire les environs, tirant un constat sommes toutes assez clair, même pour un abruti de ce genre. Il y avait certes une ville qui s'érigeait face à lui, comprenant plusieurs ruelles, du goudron, des carrefours, des échoppes, encore du goudron, des pancartes incitant tout bon chaland à venir dépenser ses Berry’s, et, de fait, des villageois, parmi lesquels des hommes, des femmes, des gamins, des animaux de compagnie ; tout ce dont doit être pourvu une île dite civilisée. Le seul hic dans tout ce beau paysage, la seule anormalité à soulever – et pour revenir à ce que j’ai souligné plus haut, que MÊME Bob Bob avait été capable de percevoir -… c’était la convergence de tous les regards sur lui et son corps impunément dévoilé. Et quand je dis tous les regards, ça les englobe absolument TOUS ! A vue d’œil, ça devait représenter pas moins d’un bon millier de personnes. C’est dire si Bobby se sentait littéralement violé par tous ces yeux perçants et insistants. On aurait pu croire que les habitants s’étaient donnés le mot pour se figer dans un timing parfait et une harmonie relevant plus de la chorégraphie de groupe que du simple hasard.


- Boah… Y’a pas mort d’hommes, que souffla le métamorphe avide de culottes.

Ce n’était pas dans ses habitudes de se démonter face à un quelconque obstacle, quand bien même il représentait toute une population prête à vous bondir dessus, pour on ne sait quelle raison – ou plutôt pour « il » ne sait quelle raison. C’est pourquoi, droit dans ses bottes – bien qu’il n’en avait plus – Bob avança, la fréquence de ses pas s’intensifiant au fil des secondes. Il se dirigeait tout droit dans la rue lui faisant face, celle-là même ou fourmillait la majeure partie des civils qui l’avaient changé en statue de sel un peu plus tôt, ces derniers demeurant figés malgré l’approche et l’incursion inéluctable de l’exhibitionniste dans leur domaine. Soit ils étaient des descendants de Rodriguo et alors ils resteraient tétanisés, soit ils s’apprêtaient à émerger et à se ruer sur Bob Bob. Quoi qu’il en soit, la situation était étrange, une sorte de bulle atmosphérique chargée de tension flottait par-dessus les têtes, prête à exploser. Alors que notre héros pénétrait enfin la foule statique, effleurant les premiers visages et soulevant les premières jupes, une voie timorée s’éleva d’entre la marée humaine – qui n’avait plus rien d’une marée au demeurant -, annonciatrice de problèmes pour le Marine en quête de fripe afin de couvrir ses parties intimes qui ne tarderaient assurément pas à prendre froid.


- Il a bafoué le 7ème commandement de la table des commandements lunaires... Il a bafoué le 7ème commandement de la table des commandements lunaires... IL A BAFOUÉ LE 7EME COMMANDEMENT DE LA TABLE DES COMMANDEMENTS LUNAIRES, IL S’EST EXHIBÉ AUX YEUX DE NOTRE TOUTE PUISSANTE LUNE !!!


- WOW ! Tu m’as fait peur ! Qui c’est qui vient de gueuler ? Montre-toi !


- Attrapez-moi cet hérétique… Attrapez-moi cet hérétique… ATTRAPEZ-MOI CET HÉRÉTIQUE ! IL A BLASPHÉMÉ CONTRE NOTRE SAINTE MERE LA LUNE ! QU’ON L’EMASCULE ET QU’ON LUI FASSE BOUFFER SES COUILLES !


- Hop hop hoooop là ! Qu’on m’explique d’abord ce que ça veut dire « Emascule ».

A croire que Bob Bob avait réellement développé un don pour se foutre dans des mouises suppurantes et inextricables, des merdiers dont il était incapable de s’extraire seul. Jusqu’ici, on lui avait toujours prêté main forte lorsque le destin décidait de lui mettre des bâtons dans les roues – bien que ces mains tendues s’avéraient parfois grelottantes et pas très rassurantes. Sa bonne étoile allait-elle se dérober en ce soir de pleine de Lune ? Ou jugerait-elle qu’il n’était pas encore temps pour Bobby de trépasser ? Ce serait quand même foutrement con d'abandonner la surface de la terre aussi prématurément, sans même avoir pu tâtonner les mailles de la culotte suprême…
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MessageSujet: Re: Ah bah ça ! [PV: Troy]   Ah bah ça ! [PV: Troy] EmptyLun 13 Fév - 18:25

"HAHA GROS NAZE ! Emasculer, ça veut dire enlever la capsule d'une bouteille de bière !"

"..."

"Non?"


[ 5 minutes plus tôt ]

Pourquoi seulement cinq minutes? Parce que je suis probablement plus intéressant que Bob Bob et que je n'ai pas besoin d'un quart d'heure de plus pour faire 1900 mots, moi. Et puis surtout, je n'ai pas grand-chose à raconter dans ce qui s'est passé avant. Pour faire simple, j'avais quitté l'île des hippies un peu plus tôt dans la journée et c'est sans vraiment trop le vouloir que j'avais amené la barque à la terre la plus proche de mon ancienne situation, à savoir celle où mes pieds étaient posés au moment où l'ahuri à poil avait débarqué à son tour. Pourquoi faire si peu d'escales en si peu de temps? Tout simplement parce qu'une fois de plus, à chaque fois que la barque heurtait la terre ferme, j'avais pris l'habitude de visiter le coin. Il va sans dire que plus les îles étaient proches, plus la barque s'échouait alors je vous raconte pas l'problème lorsqu'on navigue près d'un archipel. Atterrir sur seulement deux des cinq îles du coin était, j'estime, un plutôt bon score par rapport à mes capacités à diriger un bateau. Capacités qui, étrangement, au fur et à mesure des voyages commençaient à évoluer : j'ai par exemple compris qu'il fallait tenir la barre (et non pas le bar) pour diriger précisément le bateau. Cela dit, ce n'est pas cette découverte rigolote qui me fit lâcher mes bouteilles. Faut pas déconner non plus. Jusqu'ici, l'embarcation se débrouillait très bien toute seule.

Enfin bref, tout ça pour dire que l'action commençait pour moi au moment même où débutait la chasse aux couilles, comme l'évènement serait appelé peu après notre passage sur l'île. J'avais en effet pu voir débarquer cet ahuri nu qui, sans honte, s'avançait à travers la foule. J'ai rigolé un p'tit moment avant d'apercevoir son pote évanoui tout près de l'embarcation (encore plus pourrie que la nôtre, mais qui portait les couleurs du gouvernement) d'où était sorti l'individu naturiste. Plus intéressé par ce que je pouvais trouver dans les vêtements de l'inconscient que par ceux de l'autre type (pour la simple raison que ce dernier n'en avait plus vraiment), je me dirigeais vers celui-ci. Arrivé à ses côtés, je constatais avec étonnement que le bonhomme était un Marine. Un officier en plus, comme pouvait en témoigner son uniforme différent de ceux qu'on pouvait voir habituellement. Je comprenais donc que le bonhomme derrière était probablement un prisonnier fou ayant réussi à s'échapper des griffes. Après avoir discrètement subtilisé sa bourse (qui me servirait à m'acheter de quoi boire) je le réveillais tant bien que mal afin de comprendre un peu la situation. Ce n’est pas que ça m'intéressait, mais ma curiosité naturelle et ma fâcheuse habitude à me mêler de tout eurent raison de ma (courte) volonté de laisser les choses en l'état.

"Oy mõn Dieu, mé où ye souis ?"
"Pas la moindre idée. Un endroit où y a beaucoup d'îles côte à côte où il y a un mec à poil qui s'trimballe. D'ailleurs, t'es qui toi?"
"Yé suis le sous-lieutenant Rodriguo !"
"C'est bon, pas la peine de t'énerver Rodrigue. J't'ai posé la question qu'une fois, pas la peine de m'dire "oh !" comme si je te faisais chier ! Bonjour la Marine quoi, vous voulez vous faire passez pour des bons gars mais vous êtes TOUS DES CONNARDS !"
"Ay Ay Ay ! Quouel mauvais langagé ! Y'en souis tout... Aaaaah..."


Là-dessus, il s'évanouit. Franchement, je ne sais pas s'il fallait dire à Rodrigue qu'il était un gros con, car je pense qu'il aurait fait une crise cardiaque en apprenant la vérité, mais on pouvait se permettre de le penser franchement. En le réveillant, je n'avais rien appris sur la situation sinon qu'il était chaste tant au niveau du discours (mon insulte lui ayant fait bon effet) que des yeux (vu que du coup, la nudité du l'autre bonhomme expliquait sans le moindre doute l'état dans lequel j'avais trouvé le sous-lieutenant un peu plus tôt). En bref et en chanson, je lui tapai dans le menton et j'me retournai vers l'autre individu. Je n’aime pas les gens qui ne servent à rien. Avec un peu de chance, l'autre m'intéresserait un peu plus. Quoiqu'il était devenu vachement plus difficile d'accès depuis que la foule l'avait entouré. Je tentai donc tant bien que mal de me frayer un chemin au milieu des péquenauds, n'hésitant pas à jouer de la crosse de mon fusil pour dégager les plus récalcitrants. J'arrivais alors à un ou deux mètres du bonhomme nu dont l'apparence m'ôta de tous mes doutes : ce type était bel et bien un pirate. On ne peut pas être un honnête homme avec une tronche pareille. Surtout quand on s'balade à poil au beau milieu d'une ville de sectaires.

Qu'on s'entende, je n'avais pas du tout écouté ce qui s'était dit jusque-là. J'étais simplement resté sur la fin de la conversation, mais de ce que j'avais compris, en plus d'avoir une sale gueule, le mec était un bel abruti. Autant vous dire que ça renforçait mon opinion à propos de sa situation. Enfin bref, peu importait la situation des différentes forces en présence, j'avais décidé de me mêler à la conversation et autant vous dire que je ne le fais pas à moitié moi. J'suis comme ça. C'est donc dans un court blanc que je tentais de m'imposer en tant que principal protagoniste de la discussion moi aussi.

"Attrapez moi cet hérétique ! Il a blasphémé contre notre sainte mère la Lune ! QU’ON L'ÉMASCULE ET QU’ON LUI FASSE BOUFFER SES COUILLES !"

"Hop hop hoooop là ! Qu’on m’explique d’abord ce que ça veut dire « Emascule »."

"Beuh... En fait, ça veut..."

"HAHA GROS NAZE ! Emasculer, ça veut dire enlever la capsule d'une bouteille de bière !"

"..."

"Non?"


[ 5 minutes plus tard, parce que oui, ça marche AUSSI dans l'autre sens ]

Je ne sais pas comment ce type et moi en sommes réellement arrivés là. Une chose est sure, la foule d'idiots m'en voulait désormais autant qu'à lui (surtout depuis que j'avais étalé deux-trois d'entre eux à l'aide de mes bonnes vieilles bouteilles de bière vides que je me permettais tantôt d'écraser sur leur tête). Donc, dans la logique naturelle des choses, nous étions dans une plutôt mauvaise posture alors que nous courions en direction de la barque de mon actuel compagnon d'infortune. Entendons-nous bien, les 5 minutes que j'ai volontairement oublié ne sont pas une facilité de scénario, mais je préfère volontairement passer sur la définition réelle du terme "émasculer" qu'un des bonhommes avait pris la peine de nous expliquer, mais surtout sur nos réactions étrangement semblables au mec nu et moi. Ainsi que sur le mauvais stratagème ("Là-bas ! Un homme nu qui émascule une bouteille ! C'est encore pire que nous !") qui nous a permis de prendre la foule par surprise pour fuir. J'avais un peu forcé le type à me suivre parce que d'une certaine manière, je sentais qu'il pourrait devenir un bon pote. J'sais pas pourquoi. Il avait l'air niais. C'est important pour être un de mes bons potes, apparemment.

C'est ainsi qu'à force de fuir la foule, nous fûmes de retour près de l'ami Rodrigue. Celui-ci nous tournait le dos et j'aimais à penser qu'il ne se retournerait pas, sans quoi il était fort probable qu'il ne nous soit d'aucune aide vu que les pommes ne rechigneraient pas à amortir une nouvelle fois sa chute. Nous en étions donc là : entre un type qui s'évanouit à notre vue et tout un peuple prêt à nous couper les couilles. Il était notre seul espoir de nous en sortir sans trop de dommages mais s'il nous voyait prônant la nudité et l'alcool ou s'il entendait les villageois crier à l'émasculation, je ne donnerais plus cher de nos peaux. Aussi, il fallait prendre l'initiative maintenant ou se taire à jamais. Je hurlais en sa direction, prêt à lui sauter dessus au cas où il se retournerait.

"RODRIGUE ! AS-TU DU COEUR ?!"
"Tout autre que mon père l’éprouverait sur l’heure?"
"Hein?"
"Non, yé né rien dit. Pouvez-vous mé lâchyer s'il vous play?"
"Va, je ne te hais point."


Je relâchais Rodrigue que j'avais effectivement empêché de bouger pour l'occasion. Prenant soin de parler correctement et l'empêchant de voir Bob, je lui demandais de nous venir en aide. Autant vous dire que ce fut sans grand succès vu que sa seule réaction était l'indignation. Un truc du genre "Mé yé n'y crois pas, you mé prénez vrrraiment pour ouné crétiné ?". Du coup... Une autre idée m'est venue en tête. Un peu moins noble celle-ci (déjà que l'autre ne valait pas grand-chose), mais probablement plus efficace. En bref, j'ai traité Rodrigue de "Fils de ta mère la truie qui baise tellement de gros porcs en même temps qu'elle ne ressemble plus qu'à un tas de glaires". Et, croyez-le ou non, il ne s'est même pas évanoui. J'crois juste qu'il est mort sur place. Debout, là comme ça. Au final, ça m'arrangeais un peu car la meute qui se dirigeais vers nous commençait sérieusement à se rapprocher. Alors que je déshabillais tant bien que mal Rodrigue de sa veste et de son short, je regardais en direction de Bob (qui avait l'air ailleurs). Je poussais un soupire las avant de lui tendre rapidement les vêtements que je venais de subtiliser à son ancien compagnon d'embarquée.

"Eyh, toi là. Enfile ça, tu seras toujours plus crédible en tant que sous-lieutenant con qu'en mec à poil. Et avec un peu de chance, on pourra faire croire que tu étais un infiltré nudiste dont le seul but était de capturer "Rodrigue, le berger nu espagnol" qui sème la terreur depuis quelques temps. T'façon, dans son état actuel, je doute qu'il puisse protester."

Et en plus, c'était un connard.



Dernière édition par Troy Francis le Sam 25 Fév - 17:46, édité 2 fois
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Bob Bob
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MessageSujet: Re: Ah bah ça ! [PV: Troy]   Ah bah ça ! [PV: Troy] EmptyMar 14 Fév - 18:45

On ne lui avait rien inculqué. Pas la moindre déontologie, pas le moindre sens moral, pas les moindres valeurs, pas même les bases de la civilité, indispensables à toute insertion et harmonisation de sa personne en société. Dans ce contexte, et doté d’un tel passif, comment voulez-vous que Bob Bob soit accepté par la grande confrérie des Marines ? Comment des hommes flanqués d’uniformes, bourrés de préceptes et consacrés à un idéal de justice – tantôt sincère, tantôt vicié -, voyaient-ils un bougre de cette patine crasseuse, sans éducation, débraillé et truffé de grossiers défauts qui avaient eu don de faire se soulever quelques ardeurs mal placées d’entre les murs du navire Tchong. « Un quart de miséreux, un chien galleux, un obsédé sexuel à castrer, un salopard né d’un trou de bal vérolé... », voilà, pour ne citer que ses tableaux, ce qu’il paraissait aux yeux de ses nouveaux collègues. On ne pouvait pas réellement leur jeter la pierre au visage, Bob, d’un prime abord, ayant inspiré cette image loqueteuse aux trois quart des personnes dont il avait croisé le chemin – quoi qu’en général, les appréciations ne variaient pas d’un hiatus d’un abord plus approfondi et réfléchi, sous entendu une fois que ces personnes apprenaient à connaitre le renifleur de culottes. Les seuls êtres qui avaient su trouver en lui une sorte d’affection, parfois mêlée à de l’admiration et autres sentiments anormalement éprouvés pour un abruti de ce calibre, étaient des individus pas franchement mieux lotis sur le plan intellectuel, et bien souvent en marge de la civilisation. Ce fût le cas des pirates Okamas, lesquels avaient eu la chance de côtoyer Bob une nuit d’agape et de festivités, avant d’être renversés par la malédiction le pourchassant inlassablement – encore aujourd’hui. Ce fût également le cas des bagnards avec qui il avait coulé des jours parfois heureux, souvent désastreux, avant de parvenir à se faire la tangente et, encore une fois, de se faire réduire à néant par la divine/diabolique et coquine imprécation pesant sur les épaules voûtées – à force, et au figuré - de Bobby. Au final, ou qu’il aille, Bob n’est pas de ceux qui se fondent dans la masse. Il pourrait bien s’enduire d’une volonté sans failles qu’il n’y parviendrait pas. Il pourrait continuer à s’acharner pendant des siècles, voir des millénaires, qu’aucune cité/société/ville/village/pays/secte - pata-couffin... – ne voudrait de lui. C’était écrit, et, surtout, c’était indélébile.

Visiblement, les choses avaient au moins aussi mal débuté qu’à l’accoutumée sur cette îlot de l’Archipel Lugano, en témoigne les cris d’orfraie poussés ça et là et la meute hargneuse de civils qui lui fondait dessus, sans que son visage ne laisse transparaitre un chouïa d’inquiétude ou d’appréhension. La raison, quoi qu’elle pût vous paraître inabordable ou entortillée, était bien simple. Il était con. Et en plus d’être con, il était du genre mollasson, à s’immerger de questions inutiles et inadaptées à la situation – du genre « Qu’est-ce que ça veut dire Emascule ? », à se gratter les roustons plutôt que de penser à sauver sa vie, j’en passe et des meilleurs. Dans ces conditions, et alors que les premières armes pointaient le bout de leur canons/lames/filets/fourches en une direction unique – celle des miches de Bob -, il semblait urgent sinon vital qu’un quelconque signe du destin intervienne en la faveur de notre héros. Si la clémence divine resta sourde et impassible devant cet imminent danger qui menaçait l’intégrité du pervers, le bonhomme à la chevelure bleutée qui s’engouffra sans prévenir dans le centre névralgique du démêlé eut lui la bonne idée de renverser la situation, en détournant l’attention qui confluait jusqu’alors sur Bob, vers sa propre personne. Un exemplaire et saisissant sens de l’abnégation ? A en voir son allure négligée et sa réplique dépareillée, il apparaissait peu crédible que cet homme soit intervenu dans le but d’épargner à Bobby une mise à mort publique et douloureuse. Non, il avait simplement dû se laisser entrainer par sa curiosité, et avait fait montre d’une confiance en lui presque aveugle en s’invitant de la sorte à un conflit qui ne le concernait pas le moins du monde, et dans lequel il se retrouvait pourtant empêtré jusqu’au cou, faute de discernement et, à plus forte raison, d’intelligence. Bob avait dégoté là un sacré personnage, lequel, en terme de labilité linguistique et de capacité à aimanter la haine environnante sur soi, caracolait clairement en tête d’affiche aux côtés du Marine sniffeur de culottes. Sa verve ne manquait pas de piquant ni d’originalité, et était dépourvue de toute rationalité, à l’instar du cerveau de Bob Bob.


- HAHA GROS NAZE ! Emasculer, ça veut dire enlever la capsule d'une bouteille de bière !

- ...

- Non?

Dans la foulée, le salvateur fraîchement débarqué agrippa le bras de Bobby, le trainant hors du champ de perception des villageois en usant d’une ruse grossière qui se serait sûrement révélée inefficace face à des esprits réfléchis et éclairés, mais qui, pour le coup, blousa l’ensemble des civils, et avec brio. "Là-bas ! Un homme nu qui émascule une bouteille ! C'est encore pire que nous !" Comme quoi, si tant est qu’ils soient habilement manipulés, même les mots les plus maladroits peuvent servir à des fins tactiques et remplir pleinement leur tâche. On avançait de surprise en surprise, Bob, plongé dans une stupeur dû à l’abondant torrent d’informations déferlant dans son disque dur – qui n’était résolument pas formaté pour le traitement d’informations massives -, ressentait une sorte de quiétude aux côtés de son compagnon d’un jour, l’idée de se mettre en cheville avec ne l’effrayant pas une seule seconde tant il avait l’étrange et suave impression d’avoir déjà connu ce type, et de lui ressembler sensiblement. La probabilité pour que ce soit l’une de ses habituelles divagations d’esprit était forte, son cœur comme ses neurones n’étant pas coutumiers des raisonnements stables et avisés, mais dans l’immédiat, il n’avait pas d’autre choix que de se fier à ce vague et chaleureux sentiment, la tournure que prenait les événements ne lui laissant guère d'autres options. Si les deux fuyards avaient gagné un précieux gain de temps, il n’était pas encore avancé qu’ils parviendraient à fausser compagnie aux autochtones. Bob se contentait de marcher dans les pas de son sauveur, suivant la voie qu’il traçait prestement, à pas de géant pour ainsi dire. Sur le chemin qui les amenait tout droit vers la mer, les deux hommes butèrent sur Rodriguo, qui se remettait tout juste du collapsus dont il avait été foudroyé un peu plus tôt suite aux extravagances débondées de Bobby, qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion d’observer, mais dont il se rappellerait - soyez en sûr - pour l’éternité. C’est un peu comme s’il venait de se faire déflorer psychologiquement parlant, les barrières qui l’isolaient de la vilénie et plus globalement des travers humains ayant cédé dès le premier bout de fesse entrevu. Le pauvre Rodriguo n'étais pas encore arrivé au bout de ses peines. Troy lui asséna effectivement le coup de grâce en l’embrochant d’une lame d’insultes toutes plus disgracieuses les unes que les autres, lesquelles avaient définitivement scellé son sort, n’en déplaise à ses ancêtres qui devaient se retourner dans leur tombe en voyant l’un des membres de leur lignée se faire corrompre jusqu’à l’os. Sa pureté venait de rendre l’âme.

Sitôt Rodriguo mis hors concours, Troy accoucha d’une nouvelle idée, qu’il ne manqua pas de faire partager à Bob, ce dernier trouvant en ce compère improvisé un génie éblouissant – c’était pourtant loin d’être le cas, mais le Pirate pouvait au moins se vanter d’essayer de leur trouver des échappatoires, aussi incertaines et étriquées soient-elles.

- Eyh, toi là. Enfile ça, tu seras toujours plus crédible en tant que sous-lieutenant con qu'en mec à poil. Et avec un peu de chance, on pourra faire croire que tu étais un infiltré nudiste dont le seul but était de capturer "Rodrigue, le berger nu espagnol" qui sème la terreur depuis quelques temps. T'façon, dans son état actuel, je doute qu'il puisse protester.

De but en blanc, sans même prendre le temps de lui répondre, Bob enfila l’uniforme dont il connaissait chaque recoin, chaque entournure, son corps n’étant que trop habitué à le porter. La moue qu’il lâcha dans la foulée trahit le dégoût qu’il nourrissait chaque jour un peu plus intensément envers cette tunique et les devoirs qu’elle impliquait. Plus le temps déroulait, plus l’envie de déserter se faisait encombrante. A croire que son esprit commençait à développer un sens de la révolte, et, surtout, un auto-jugement sur sa condition gagnant en précision. En clair, il réalisait seulement – après 5 mois – qu’il était tenu en laisse par une faction prônant des idéaux dont il se foutait royalement. Dans le même temps, il se souvint de son court et non moins intense passage chez les pirates Okamas, et de ce que la condition de bandit lui avait apporté : Une liberté insaisissable, dans laquelle il pouvait mettre à nu chacun de ses désirs sans pour autant se faire réprimander par des supérieurs dirigistes et mal léchés.

- Désolé mon vieux, mais l’uniforme c’pas trop ma tasse de thé, j’préfère rester à poil plutôt que d’enfiler ça !

Ça ne faisait plus un pli pour lui, la Marine appartenait désormais au passé. Si bien qu’il enleva l’uniforme qu’il venait de revêtir, le jetant sur le visage inanimé de Rodriguo. Du reste, il se conformerait au plan exposé par Troy, le camouflage de Marine en moins, la nudité en plus. Son clin d’œil poussif et la brusque tape sur l’épaule qu’il lui adressa, un sourire en coin, témoignaient de sa bonne volonté. Le hic… C’est que la bonne volonté à elle seule ne suffit généralement pas… Preuve en est :

- AVEC UN PEU DE CHANCE, ON POURRA FAIRE CROIRE QUE J’ETAIS UN INFILTRE NUDISTE DONT LE SEUL BUT ETAIT DE CAPTURER "RODRIGUE, LE BERGER NU ESPAGNOL" QUI SEME LA TERREUR DEPUIS QUELQUES TEMPS ! Hurla Bob au nez de la cohorte, la voix empreinte d’assurance, persuadé qu’il venait de bien faire, puisqu'il avait suivi les consignes à la lettre. Et un peu trop d'ailleurs. Il se retourna vers Troy, le fixa les yeux ravivés d’un espoir crépitant... mais la réaction de son vis-à-vis ne fût pas celle espérée, la main plaquée contre son visage en attestant cruellement. Il observa alors la foule, observa Troy, observa la foule, observa Troy, observa la foule…

- J’ai dit un truc qui fallait pas ?

- …

- BWAHAHAHAHAHAHAHA ! En plus d’être impertinent, semblerait bien qu’il soit con comme ces pieds ! ATTRAPEZ-LE LUI ET SON ALLIE ! MORTS OU VIFS !

- ... Ton plan a pas marché, il était naze en fait !

La marée humaine reprit son élan de plus belle, les fourches et autres armes blanches brandies plus haut et plus vélocement encore. 2 solutions s’offraient à Bob et à Troy. La première, la plus lâche, consistait à se jeter dans la barque vieillotte et craquelée leur faisant dos. La seconde, la plus brave, et la plus suicidaire, les obligeaient à faire front, à s’imposer sur ce foutu lopin de terre plutôt que de prendre la fuite comme des tantouzes - ce qu'ils n'étaient pas ?. Et Bob en avait clairement marre de se laisser marcher sur les pieds, sa nouvelle condition de pirate – qu’il espérait du moins pouvoir s’approprier – l’autorisant à passer ses nerfs sur des civils, d’autant plus lorsqu’ils s’apprêtent à vous crucifier. Ça relevait de la légitime défense...

- On a plus trop le choix là… murmura-t-il à Troy,- FAUT LEUR BOTTER LE CUL OU C’EST LE NOTRE QU’ON SE FERA BOTTER ! AH, ET MOI C’EST BOB BOB, MAIS TU PEUX M’APPELER BOB !

Les présentations faites, la boucherie pouvait commencer. L’envie d’en découdre de Bob avait pris le pas sur toute raison, élément propre à l'être humain dont il était pourtant dépossédé. Il espérait bien pouvoir compter sur l’appui de son nouveau comparse, sans quoi il lui serait certainement difficile d’évincer tout ce beau monde. Sans préavis, Bob souleva à bout de bras un rocher d’un mètre environ situé à deux pas de là, comme l’on soulèverait une choppe de bière, n’ayant aucunement conscience de la prouesse physique qu’il était en train de réaliser.

- Ça, c’est pour avoir voulu me décapsuler les couilles !

Les hostilités étaient lancées. Le rocher aussi.
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MessageSujet: Re: Ah bah ça ! [PV: Troy]   Ah bah ça ! [PV: Troy] EmptyMar 28 Fév - 17:59

Il y a trois types de personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. On pouvait sans aucun doute ranger Bob Bob du côté des derniers car pour ne pas voir que la foule était clairement supérieure en nombre que nous, fallait vraiment être con. D'ailleurs, pour préférer se balader à poil que bien habillé, fallait pas être bien malin; pour énoncer à haute voix ce qui est censé être un plan secret, suffisait de pas avoir l'esprit fin et pour soulever un rocher qui pesait probablement plus que les couilles de Sam (expression d'alcoolique), ça devait pas être le cerveau qu'on musclait. Aussi, et parce qu'à force de constater les faits, ma vision du bonhomme avait tendance à s'arrêter sur ce point précis: Bob Bob était le plus bel abruti que j'ai pu croiser dans l'ensemble de ma vie. Et Dieu sait que j'en côtois régulièrement vu que jusqu'alors ceux qui pointaient en tête de liste étaient moi-même et le reste des BAM's chez qui le manque de réflexion semblait être un dénominateur commun. Croyez-le ou non, et même si mon réflexe premier fut de plaquer ma main sur mon front, je n'en voulais pas pour une brique au bonhomme à poil. D'une parce que bon, dans une situation inverse, qui sait si je n'aurais pas été capable de faire la même chose, et de deux, parce qu'il n'avait pas parlé de sept de pique. D'après mon expérience personnelle, tant que PERSONNE n'évoque de sept de pique (et en particulier le capitaine Joe SmökE), alors il existe toujours un moyen de se sortir du pire des merdiers.

Dans le cas actuel, j'ai vite modéré mes pensées en admettant que j'aurais pu tomber sur pire : si certes le bonhomme n'était pas bien malin, il semblait disposé à soulever de grosses pierres. Il y avait donc la tête et les muscles. Les muscles étant évidemment Bob Bob, la tête s'incarnant en ma perso... Nan, bon laissez tomber l'expression : il y avait les muscles. Enfin bref, tout ça pour dire que malgré les apparences, la situation ne me semblait pas désespérée. Entendons-nous, elle l'était. Parce qu'au moment où la pierre écrasa trois bonhommes et finit sa course en en assommant quelques autres, la crédulité générale due à la vision d'un rocher si lourd porté à bout de bras par un si joli con s'effaça bien vite. Je regardais alors rapidement les diverses options qui s'offraient à moi. La première, la plus intéressante en principe, consistait à sauter dans la barque et abandonner là mon compagnon de fortune. Seulement, ça impliquait devoir sérieusement diriger le bateau pour retrouver le reste des BAM's, ce que je n'avais vraiment pris la peine de faire. La seconde, nettement moins intéressante à mon gout, consistait à dégainer le fusil et tirer au hasard en espérant faire fuir le reste de la peuplasse, mais vu l'état dans lequel Bob les avait mis, on peut supputer que l'entreprise aurait périclité. La dernière consistait à appeler les fameux hommes en colère au sentimentalisme idiot. Et pour ça, quoi de mieux que profiter de leurs croyances idiotes : d'un geste rapide j'abaissais ce qui restait de sous-vêtements au cadavre toujours debout de Rodrigue. Puis je pointais le fessier du bonhomme de ma main gauche et prenait une voix de prophète.

"LA LUNE !"

Rarement dans ma vie, j'ai vécu un blanc aussi lourd que celui qui a suivi.

...

Si si, j'vous jure.

...

Il était au moins aussi lourd que ça.

...

"HÉRÉTIQUE ! IL A POINTÉ LA LUNE DU DOIGT ! Quelle ignominie ! Quelle AFFRONT ! APPORTEZ L'HUILE CHAUDE ET BRÛLEZ CES INFÂMES !"

Croyez-le ou non, les entendre parler me rassurait presque. Et ce n'est pas à cause de leur naïveté impressionnante, mais plutôt parce qu'au moins, le brouhaha recommençait. Dans ce genre de situation, rien ne m'inquiète plus que le silence. Alors qu'une partie de la foule s'agitait et partait chercher je ne sais quoi, les quelques meneurs du mouvement qui s'opposait à moi et Bob (qui au passage semblait toujours décidé à en découdre vu qu'il provoquait sans cesse ses ennemis tout en leur lançant tantôt quelque projectile trouvé pour l'occasion) ordonnait à ce qui restait de nous encercler de manière à ce qu'on ne puisse plus rien faire. C'est ainsi que nous nous retrouvâmes dos au mur (ou plutôt à la mer), Bob dans l'insouciance la plus complète et moi-même dans l'expectative. C'est vraiment à ce moment que j'me suis, en quelque sorte, attaché à Bob : avoir quelqu'un qui ne comprend clairement rien à la situation et qui voit les choses positivement, c'est toujours agréable. J'avais un peu l'impression d'être en compagnie d'un des BAM's sur notre bateau de pêche : attendre que les conneries nous passent au-dessus de la tête tout en s'occupant comme on pouvait. C'était exactement ça, là : on attendait on ne sait trop quoi, tout en s'occupant à repousser les faibles assauts que nos adversaires nous lançaient, probablement pour pas qu'on s'ennuie trop.

C'est alors que la situation commençait à stagner que le reste du peuple revint, portant plusieurs énormes chaudrons fumants et menaçants. Si la vie m'a appris quelque chose en 29 ans, c'est bien qu'il fallait se méfier des contenants un peu trop gros. Ainsi, l'ami Patrick était mort dans ses toilettes : je n'ai plus fait mes besoins que dehors. Bernard avait sifflé un tonneau entier cul-sec? Il est mort étouffé dans son vomi pendant son coma. Johny le bourge avait voulu se doucher en se renversant un grand chaudron similaire à ceux que tenaient nos adversaires et il avait perdu la vue après s'être fait assommé par le poids du fameux contenant et que l'eau bouillante lui ait coulé dans les yeux. Aussi, et comme je n'avais pas la moindre envie de perdre la vue, lorsque je vis arriver les grands récipients, j'eu le réflexe de TOUT faire pour pas qu'ils m'arrivent sur la gueule. Aussi, j'envoyais le cadavre de Rodrigue rouler aux pieds des porteurs et, à ma grande surprise, l'un d'entre eux trébucha. Et quand dans une foule, un con trébuche alors qu'il porte un chaudron rempli d'huile bouillante, l'hécatombe suit rapidement. Et c'est ainsi que, sous nos yeux crédules et sans vraiment qu'on ait compris pourquoi, les adeptes de la Lune virent leur nombre diminuer de moitié : les uns brûlés, les autres au sol, écrasé par la masse de ceux qui étaient déjà tombés. J'me suis retourné vers Bob.

"Crois-le ou non, c'était prévu."

Je constatais alors les faits d'un œil... huileux? Le liquide au sol continuait de frire quelques corps et les plus proches contestataires encore debout se situaient désormais à plusieurs rangées de bonhommes hors d'état de nuire de nous. Cependant, s'ils étaient clairement bouleversés par l'hécatombe, ils ne semblaient pas avoir envie d'abandonner là. Conscient qu’on n’aurait pas deux coups de bol (et deux Rodrigue) à la suite, je me voyais dans l'obligation de forcer la main à Bob pour quitter la scène en vainqueurs. Car en effet, une fois que l'huile ne présenterait plus de danger, il était évident qu'on allait se manger la sauce, le Leader autoproclamé des partisans de la Lune nous en voulant toujours plus pour avoir détruit l'objet qu'ils idolâtraient (à savoir l'arrière-train d'un sous-lieutenant espagnol). Aussi, je revenais à l'idée de base en reposant mon regard sur la barque (miraculeusement intact) avant de tenter d'expliquer à Bob que "Après avoir eu la classe, il faut aussi s'en aller avec". Du coup, il fallait l'empêcher de repartir à l'assaut des quelques cons qui restaient en face. Mais alors que je réfléchissais à la manière de le faire, je sentis soudain une forte chaleur me bercer le dos. Je me retournais brutalement pour voir le problème. Et je constatais, effaré, que ces enflures venaient de foutre le feu au liquide. Et je regardais mes pieds. Je baignais dans l'huile jusqu'aux chevilles. Les flammes nous encercleraient très vite. Trop vite.

"Mais... Mais... BORDEL ! C'EST CENSÉ ÊTRE MOI LE PYROMANE ICI, MERDE !"

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