[Chasse à l'homme] Mr Wright, votre contre-interrogatoire!

[J'espère que ça passe, au pire dites-moi j'éditerais, yé souis oune servile pétite matronne! ♥]

Des souvenirs, toujours plus de souvenirs… A chacun de ses passages sur South Blue, Zebra y avait droit. S’il avait le malheur de s’endormir alors qu’il naviguait sur ces mers, il revoyait en cauchemar ce qui lui était arrivé ce funeste jour il y a presque six ans. Son monde onirique se teintait de sang et les cris devenaient sa berceuse, suivant le rythme lourd des coups de feu et la plainte lancinante de Nancy. A la fin, il voyait son visage inondé de larmes et son regard perdu, et il se réveillait en sursaut, ruisselant de sueur, son corps entier le piquant, sa joue absente faible comme un rocher face aux assauts d’une mer déchaînée. Il aurait été stupide de penser pouvoir y échapper. Voilà pourquoi il évitait South Blue. Mais il est des choses qu’un homme ne peut éviter. Et ce retour dans la Blue de son enfance en faisait partie. Par un délicat tour du destin, comme un mur dressé par son esprit pour l’empêcher de fouler la terre où sa vie avait pris fin, il ne pouvait se souvenir de comment aller sur Mido Lando. Alors il lui fallait de l’argent pour pouvoir y retourner. Enfin, pour subvenir à ses besoins le temps qu’il trouve comment y aller. En ces temps troublés par la perspective du retour des forbans des mers, un « métier » sortait de l’ombre : Chasseur de primes. En tant qu’ancien soldat, Zebra préférait dire mercenaire, mais au final c’était du pareil au même : chasser pour de l’argent. Alors qu’il errait sur une île quelconque de South Blue, seul, tentant vainement d’exorciser sa peur, il était tombé sur un avis de recherche : celui d’un étrange type emmailloté dans des bandages, avec de petites lunettes rondes, un nez plutôt épais, et un visage étrange, comme si ses veines essayaient de ressortir, faisant au passage éclater la moindre once de sa peau. Ou alors c’était des cicatrices, l’ex-soldat ne pouvait pas le dire, la photo étant en noir et blanc. En tous les cas, il n’avait pas une tête de playboy, et il était mis à prix à dix millions. Un bon début pour notre héros. S’il y avait quelque chose qu’il détestait, c’était bien les enquêtes. Il avait arraché le papier, s’était détourné, et avait commencé son enquête. De son enfance en terrain hostile, il avait retenu que la peur était le meilleur stimulant. Alors pour avoir des informations, il effrayait des types. Avec sa carrure, c’était pas difficile. Les tuyaux semblaient tous indiquer une île de South Blue, l’ Île Karaté. Et bien ! Ce serait sa première destination !

Ce qui nous amène donc au jour d’aujourd’hui. Le chasseur de primes était arrivé en voyageant clandestinement dans un navire venant livrer des tatamis. Les nuages masquaient le soleil comme pour une enfantine partie de cache-cache. Zebra n’aimait pas la pluie. Le cliquetis des gouttes se jetant au sol lui était insupportable et en plus il finissait toujours mouillé. C’était un coup à attraper un rhume. Il se gratta la tête, et passa l’arche marquant l’entrée d’un des cinq secteurs. Tous les types étaient habillés en kimonos, qui pour le coup ressemblaient plus à des pyjamas. Y’avait des ceintures de toutes les couleurs, bref, c’était folklorique. Le sol était plutôt plat, mais au loin notre héros distinguait des montagnes et une grande forêt. Il farfouilla la poche de son pantalon sombre, et en extirpa un papier roulé en boule, qu’il déplia, révélant l’affiche. Il soupira, regarda à droite, puis à gauche. A quel chauve en pyjama demander en premier ? Vraiment, il n’aimait pas les recherches. Il s’approcha d’un petit qui lui passait à côté, le saisit par l’épaule, et l’interpella d’un « Hé, l’ami ! ». Sa réaction fut pour le moins… disproportionnée. Avec un cri digne des plus grands films d’art martiaux, mélangé à de La Castafiore, il attrapa le poignet de notre héros et le balança en avant. Malgré la différence de taille, il le souleva, le fit passer au-dessus de lui, et l’écrasa violemment au sol. Il l’avait cherché. S’agitant comme des serpents, les doigts de Zebra s’enfoncèrent dans une main, et son autre bras saisit la gorge du petit, avant de le soulever de terre. Loin du sol, il pourrait rien faire ! Il le regarda dans les yeux et, tout en maintenant fermement sa main droite autour de son cou, sortit l’affiche de la gauche et demanda au type s’il avait déjà vu ce gars-là. L’autre commençait à virer au bleu… Ah ouais, c’est vrai que l’homme avait besoin de respirer. Notre chasseur préféré lâcha le cou du petiot, qui tomba sur les fesses. Immédiatement, il se rétablit et bondit vers le poitrail de l’ex-soldat… qui l’accueillit d’un coup de tatane au visage. Bordel, pas possible d’être plus coopératif ? Enfin, écroulé au sol, il pouvait plus répondre aux questions. Il se retourna, désireux d’aller s’enquérir de la présence ou non de sa cible auprès d’un autre Karaté-boy (ou Judo-boy, ou Judo-range, pour c’que ça lui faisait…) et il se rendit compte qu’une armada de kimonos l’entourait. Ceintures rouges, vertes, oranges, jaunes devant marrons derrière, violettes à fleurs, bref des types de tous les niveaux, du plus bas au plus haut. Il soupira. Pourquoi fallait-il toujours qu’on lui cherche des crosses ?

- Toi va payer ! balança un type avec un très mauvais accent chinois

Et là, l’armée de kimonos se jeta sur notre héros. Enfin, l’armée, c’est vite dit, ils restèrent très honorables et commencèrent à venir un par un. Pas question de se laisser avoir par la différence de taille : il avait vu comme un petit était capable de le soulever… Alors il prit les devants. PAF ! Un direct dans le nez, kimono déstabilisés, soulevé, enfoncé tête la première dans le sol. Deuxième kimono, qui court vers notre héros, les mains en avant sans doute pour une prise. Ces types devaient être des judoka. Mais c’était sans compter sur les réflexes de notre héros. Et le fait que la même technique ne marchait pas deux fois. Sa lourde semelle de botte fit une rencontre intime avec le visage de l’ « expert » en art martiaux, puis l’envoya rendre son déjeuner en trompant le visage avec l’estomac. Un troisième, par derrière ! Où était passé l’honneur des arts martiaux ? Zebra se retourna en riant, et envoya une mandale au gars, qui valdingua sur le côté, bien qu’il soit plutôt grand. Il pouvait pas test la corpulence de Zebra ! Il le ramassa et le jeta sur ses camarades. Les trois susceptibles d’être touchés esquivèrent de roulades parfaitement synchronisées. Agiles les gonzes ! Comprenant sans doute la menace, et bien que réticents, deux artistes martiaux l’attaquèrent, l’un à gauche, l’autre à droite. Pas de souci, il allait utiliser la vieille technique de son cousin russe Zangief. Il tendit ses deux bras, et commença à tourner sur lui-même. Ses deux opposants reprirent leur place dans le cercle, mais en plus… allongés. Pfiou, il en restait encore trop. Non pas qu’il n’avait pas envie de tous les affronter, mais il n’avait pas le temps d’en perdre, du temps. Démolir des judoka sans défense ne l’amènerait pas à Gr… non, impensable. Pas d’amitié, pas de nom. Juste un chien abject qui méritait de pourrir comme une charogne. Il tendit les bras en signe de paix, et s’agenouilla pour demander grâce. Les deux prochains, qui étaient déjà au quart de tour, s’immobilisèrent, et notre héros sortit à nouveau l’affiche, avant de parler d’une voix forte, tout en imitant un (mauvais) accent chinois pour se faire comprendre :

- Du calme mes amis, de ne vous veux pas de mal. De suis simplement venu terter cet homme, d’ai ouï dire qu’il se trouvait sur cette île. Si vous indidtez, vous ne ferez que perdre plus d’hommes. Et de ne veux pas vous détruire tous.
- Le maître sait peut-être. Senseï !

Et sur ce cri d’un type avec deux dents de lapin, le dit maître sortit du dojo, qui se trouvait face à notre héros, grand bâtiment dominant le secteur. Sa ceinture était noire, signe de la plus grande des puissances et des maîtrises, sa barbe était argentée, et son crâne chauve luisait malgré le ciel sombre. Il n’avait pas l’air commode, et Zebra espérait qu’il ne lui tiendrait pas rigueur pour les disciples démolis : il avait l’air autrement plus fort que ses élèves, et un simple bourre-pif ne lui suffirait sans doute pas… Et s’il ne savait rien, il aurait vraiment perdu son temps !

► Messages : 11 ► Date d'inscription : 28/03/2011

PNJ incarné : Maître d'un des Dojos de l'île Karaté, Tanaka Ryuzaemon, discipline : Karaté, niveau : 9.

Sereine était la journée d'aujourd'hui. Le vent offrait un délicieux compagnon qui faisait ressortir les arômes du thé vert que Ryuzaemon buvait avec délectation. La pluie et l'herbe mouillée embaumait l'atmosphère. L'île Karaté, toujours fidèle à elle-même, se trouvait être toujours le centre de nombreux conflits et combats dans South Blue et attirait autant de jeunes casse-cous venus en découdre qu'auparavant. La recrudescence du nombre de Pirates était loin d'avoir changé les choses et ils avaient dû même ainsi construire une prison spéciale pour les accueillir. Le Kickass Hotel, fruit du génie des Artistes martiaux de l'île tenaient bien entendu son office et pouvait être utilisé comme un excellent moyen pour discipliner et entrainer les nouvelles recrues pour le Dojo. Exceptionnellement, les Dojos avaient d'ailleurs mis de côtés leurs différents pour se consacrer ensemble à la surveillance et aux défaites des prisonniers. Après avoir fini son thé, Ryuzaemon se leva et alla observer de loin ce qui troublait la quiétude de sa demeure depuis quelques minutes, les cris et l’exécrable accent Chinois pour les étrangers stupides s'étant frayé un chemin jusqu'à ses oreilles et sa patience vacillante. La Philosophie de sa discipline ne l'empêchait en effet pas de succomber à l'impatience, comme tout être humain. Il haïssait profondément ces étrangers arrogants qui n'étaient pas là pour un bon combat, mais pour simplement en découdre, ne comprenant pas la logique, ni la beauté du combat -admirant juste le fait de gagner et de dominer son adversaire. Des tocards, voilà qu'ils étaient. Une bande de tocards, faibles esprits imbéciles, qui ne savaient, croyez-le ou non, pas donner un véritable coup de poing. Il fit quelques pas, puis disparut. Bien que l'étranger s'était baissé en un simulacre de dogeza, Ryuzaemon ne comptait pas le pardonner pour autant. Ceux qui ne comprenaient pas la véritable valeur de leurs coutumes n'avaient qu'à partir. Ici, seul la loi des Artistes Martiaux prévalaient ! Lorsqu'il réapparut, ce fut devant le Chasseur de Primes, qui ne put rien faire lorsque le vieillard lui octroya une sévère tatane l'envoyant valdinguer par là même où il était entré : l'arche.

« Ne crois pas, étranger, que tu seras pardonné simplement parce que tu connais une ou deux postures polies. Nous n'apprécions pas les trouble-fêtes ici. »

Cependant, il y avait un problème, le bonhomme était Chasseur de Primes et il s'était montré imprudent, mais n'avait fait que se défendre. Bah, l'imprudence et l'ignorance sont des faiblesses comme les autres. De toute façon, s'il n'avait pas pu survivre à son petit coup de pied -il n'y avait même pas mis la moitié de sa force- et s'il ne se relevait pas, il n'avait pas la force pour être Chasseur.

Mais contre toute attente, l'étranger se releva.

Ryuzaemon sourit et se détourna, reprenant tranquillement sa route vers son Dojo :

« Tu trouveras ce que tu cherches à Baterilla, gamin. Mais fais bien attention, Grakkus était fort et a battu beaucoup de nos recrues lorsqu'il était venu pour nous défier. De plus, il ne sentait pas les coups et était féroce, comme une bête sauvage folle de rage parce que blessé. Bonne chance, guerrier, tu en auras plus besoin que tu ne crois. »

Atteignant enfin le seuil de son Dojo, il hurla sur les perdants des matchs contre Zebra.

« Allez, relevez-vous, vous êtes ridicules ! Vous avez encore bien des choses à apprendre ! »

Et le vieux guerrier retourna tranquillement dans sa tanière.

[Vraiment désolé du retard, j'crois que pour les prochains, on fera ça plutôt par supervision de post. Adresse-toi au compte Gintoki Donten pour la sute.]

Alors que notre vaillant héros venait de se sortir d’une situation des plus épineuses, en s’inclinant, pour une fois, et que le petit karatéka venait d’appeler son maître pour qu’il vienne lui donner une réponse à sa question, réponse qu’il ne possédait peut-être pas, auquel cas notre brave chasseur se serait attiré des ennuis avec quelques karatékas, ou judokas, ou peu importe ce qu’ils étaient. Enfin bref, ce vieux maître se faisait attendre… Ah non, le voilà qui était à la porte du dojo. Chauve, barbe, moustache argentée, bref, l’archétype du vieux maître en arts martiaux dans un dojo reculé sur une île tout aussi reculée. Seulement, le dojo était pas si reculé que ça… Enfin, notre héros se redressa, observant le vieillard d’un air méfiant : il se pouvait que l’expert n’ait pas apprécié le traitement offert par notre héros aux cheveux pourpres. Mais non, calme comme un ruisseau dans un vallon, le vieil homme avançait tranquillement, ne dégageant rien. Puis il disparut dans les airs, d’un coup d’un seul, comme s’il n’avait jamais existé. Bordel, quand un type potentiellement hostile faisait ça, ça sentait jamais bon. Mais il devait avoir un sacré niveau, pour le faire comme ça. Une sacrée vitesse, plutôt. A peine notre héros se rendit-il compte de la disparition, qu’il eût le réflexe de porter ses bras devant son thorax, histoire de se défendre un poil. L’était pas né de la dernière pluie, niveau bataille. Pendant son enfance, il avait souvent dû se bastonner pour arracher un maigre butin à un type plus grand que lui, et puis pendant le temps passé avec G… l’autre raclure, il était devenu soldat et la formation du combat au corps-à-corps faisait partie des entraînements nécessaires. Mais là… Le temps que l’impulsion nerveuse nécessaire au lever de ses bras parcoure son corps, une violente voûte plantaire le cueillit au creux de l’estomac, l’envoyant valdinguer sur plusieurs mètres, roulé-boulé, pour enfin le faire finir derrière l’arche, contre le sol, s’éraflant au passage le sommet du crâne, sentant la chaleur du sang sur sa tête. Bordel, il tapait fort le vieux ! Et il se permettait de lui faire la leçon, déclarant ne pas le pardonner même s’il connaissait des signes de politesse, car ils n’aimaient pas les trouble-fêtes. C’est l’hôpital qui se foutait de la charité ! Lui arrivait pour tranquillement demander des informations sur un, pour le coup, véritable trouble-fête, qui avait sans doute fait quelques conneries sur cette île, et un mini artiste martial bazardait notre héros, comme ça, d’un coup.

Enfin, notre guerrier se redressa en grommelant, épousseta son débardeur sombre et observa le vieux maître, un sourire mauvais aux lèvres. Si celui-ci voulait l’essayer, il allait être servi ! Mais non, le vieux chauve sourit et se détourna, avant de reprendre la parole, déclarant que Grakkus se trouvait sur Baterilla. Sans doute une île, mais notre héros ne savait pas où elle était car il ne s’était jamais vraiment intéressé à la géographie maritime. Il n’en avait pas trop eu le temps en même temps. Mais le maître le mit en garde : ce bandit était fort et avait étalé nombre de jeunes pratiquants. Il avait l’air de ne pas craindre les coups et se battait férocement. Comme une bête sauvage. Dans une vie antérieure, Zebra avait beaucoup chassé. Il termina sa tirade en souhaitant bonne chance à notre héros (en mettant en emphase le mot guerrier), car il en aurait bien besoin. Puis il commença à engueuler ses disciples. Ce n’était plus du ressort du chasseur. Il détourna son attention. Bon, il fallait trouver cette Baterilla maintenant. Quoi de mieux que le port pour préparer un voyage vers de lointains horizons. Observant le vieux toujours occupé à châtier ses élèves, Zebra s’inclina légèrement. C’est pas tous les jours qu’on rencontrait un type si fort. S’il avait eu le temps et le courage nécessaire, il aurait demandé à suivre son enseignement. Mais son cœur ne visait qu’une seule chose : la mort de cette personne. Il n’avait aucune minute à perdre. Retrouver Nancy et tuer le Roi du Mido Lando. C’étaient les seules choses qui le faisait encore tenir debout. Sans cela, il se serait allongé et se serait laissé mourir. Notre héros préféré fit donc volte-face et reprit le chemin des quais, le coup du vieux chauve l’ayant déjà porté hors de l’arche. Il arpenta ensuite le chemin pavé, martelé par les pas des voyageurs, qu’ils soient guerriers en quête de perfectionnement, équipages pirates récemment formés, ou encore marchands de tapis. Deux trois fois, il bouscula des types sans y faire attention, et si au départ ceux-ci grognaient, ils filaient la queue entre les jambes lorsqu’ils se rendaient compte de la taille et de la silhouette de notre héros. Ce fut donc après un voyage sans (trop d’) encombres qu’il parvînt au port, chargé de marchand en cette heure matinale. La pluie s’écoulait toujours depuis le firmament, alors il sortit son manteau de cuir de son baluchon, et l’enfila, histoire d’éviter que ses bras musclés ne se refroidissent. Il lui fallait déjà savoir où se trouvait l’île de Baterilla.

Toujours prompt à demander son chemin, et jamais gêné, notre protagoniste s’approcha d’un marin, reconnaissable à son débardeur bleu rayé de blanc, laissant apercevoir un torse poilu et de gros bras, un bandana blanc noué sur son crâne, et lui posa la main sur l’épaule libre (l’autre étant chargé d’un gros sac contenant on ne savait quoi). Puis, l’ancien soldat prit la parole d’un ton neutre :

- Dis-moi l’ami, saurais-tu où se situe l’île de Baterilla ?
-Ouaip, terrien. C’est sur c’te mer, quelque part vers l’ouest. Mais c’est chaud là-bas, la Marine contrôle tout, donc faut r’doubler d’intelligence pour faire passer la contrebande.
- Ok. Et tu sais si un bateau à quai s’y rend ?
- Ouaip, la petite frégate là-bas. T’as l’air costaud, tu pourras p’têtre te faire recruter en tant qu’homme de pont. Mais gaffe aux rituels d’entrée, certains équipages en ont des bizarres.

Notre héros remercia son interlocuteur, lui souhaita bon courage, ce à quoi le marin répondit d’un signe de la tête, avant de s’éloigner. Zebra, lui, se dirigea vers le navire. Près des amarres, deux types attendaient. Sans doute des recruteurs. Roulant des mécaniques, notre héros s’approcha et demanda à rejoindre l’équipage. Les deux types le regardèrent et commencèrent à le tâter, non sans provoquer un certain malaise chez le chasseur. Au final, ils lui firent signe d’aider à charger, lui indiquant un tas de sacs non loin. Bien décidé à ne pas perdre de temps en fioritures, notre guerrier enchaîna les voyages, sous les regards ébahis des autres marins qui feignassaient le plus possible. A croire qu’ils n’étaient pas payés ! Toujours est-il que la frégate fut bientôt chargé, et l’ancien soldat monta à bord, couvert de regards étranges de la part de ses compagnons de voyage. Les rumeurs sur les marins sodomites étaient-elle vraies ? En tous les cas, il enverrait des mandales à quiconque essaierait de le toucher. Enfin, profitant d’un vent favorable, la frégate hissa les voiles et prit la mer, s’éloignant de cette île grise où notre héros n’était pas resté bien longtemps, au final…