La route commençait à devenir longue et surtout, monter jusqu’au pique de Kila semblait être d’un fatiguant absolument insurmontable pour la Princesse, qui se voyait très mal suée et mettre à mal son hygiène corporelle pour gravir cette montagne stupide. Sans parler de ses chaussures qui commençaient à lui faire mal aux pieds, il faut dire qu’elles n’étaient pas vraiment prévues pour les longues randonnées militaires, loin de là. Il fallait donc que Kyoko trouve une solution pour réduire sa peine et quoi de plus utile dans ces cas-la que de braves soldats bavant derrière elle, espérant un coup de vent pour soulever le mince bout de tissu qui cachait de merveilleux secrets. Finalement, il n’y avait aucune honte à se montrer fragile pour profiter de la stupidité humaine et par conséquent, la jeune femme fit semblant de trébucher sur une racine et se retrouva à quatre pattes sur le sol, sa petite jupe remontée suite au mouvement qui dévoilait son fessier rebondi aux yeux pervers des soldats. Le visage rouge et les yeux rivés sur l’objet de désir, il leur fallut plusieurs minutes avant de redescendre sur terre et proposer à la sergent une aide dont elle comptait bien abuser. En moins te temps qu’il en faut pour le dire, elle se retrouva portée par quatre vaillants soldats qui avaient transformé leurs bras en un confortable fauteuil. Bien sûr, un cinquième moins chanceux s’était vu confier le sac de la belle mais bon, il avait au moins la satisfaction de se rendre utile.

Alors que l’ascension continuait, un groupe d’une dizaine de soldats s’était créé au tour de Kyoko, chacun d’entre eux essayant de persuader l’un des porteurs de lui laisser sa place. Les excuses comme la fatigue ou même la solidarité entre soldat étaient perpétuellement mis en avant pour tenter de prendre la place d’un des heureux élus pouvant sentir le corps voluptueux de la Princesse contre leurs bras. Bien évidemment, ceux-ci ne se laissaient pas convaincre aussi facilement et luttaient avec férocité pour garder ce privilège. En attendant, cela permettait à Kyoko de gravir le chemin menant au sommet du pique sans la moindre difficulté et elle alla même jusqu’à faire semblant de tousser un peu pour demander un rafraîchissement qu’on s’empressa de lui apporter. Enfin, depuis son arrivée sur cette île, on la traitait avec le respect et l'attention qu'elle méritait. D'ailleurs, toutes ces petites attentions lui faisaient presque oublier son envie de voir de la souffrance autour d'elle. Calmement, charmant ses compagnons de route de sourire angélique, la jeune femme se laissa transporter. Cependant, le cortège qui l'entourait semblait avoir perdu un peu la cadence et finalement, la dizaine de soldats s'était retrouvée séparé du reste du bataillon. Malgré cela, les hommes autour d'elle ne semblaient pas s'en faire plus que ça, ceux-ci se disputant toujours le privilège de la porter.

C'est seulement après deux bonnes heures qu'ils arrivent au pique de Kila, un seul porteur ayant fini par laisser sa place à un de ses vieux amis, les autres ayant gardé cet honneur jusqu'à la dernière seconde pour profiter pleinement de la douceur du corps de la sergent. Très soucieux de la santé et du bien-être de leur supérieure, les soldats la déposèrent sur un petit rocher dont l'un d'entre eux avait enlevé la poussière au préalable. Un observateur extérieur aurait certainement eu grand mal à admettre qu'il s'agissait d'un groupe de soldats de la Marine tellement ils se comportaient comme des majordomes au service d'une princesse des plus exigeantes. Fort heureusement, Kyoko savait comment emballer ses demandes disproportionnées pour que cela paraisse aussi naturel que de respirer et au final, tout ce petit monde avait totalement oublié la raison de leur venue ici, préférant de loin s'occuper de la beauté qui leur souriait si gentiment.