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 Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions

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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions   Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions - Page 2 EmptyVen 13 Jan - 5:59

Les Feux de la Révolution
feat. Icarus "Pan" Valerius

La complainte d'Icarus n'était rien de plus qu'une routine, si bien qu'il choisit de l'ignorer superbement du début à la fin. À force de péripéties, ce n'était bien sûr pas le premier tonneau qui avait le malheur de se briser sous ses yeux. Il y en avait même eu tellement que l'escroc ne les comptait plus. Que ce soient des verres brisés, des chopes renversées... C'était à chaque fois le même cinéma, même si le mélodrame allait croissant en fonction de la quantité sacrifiée. Ayant déjà eu droit à pire, il n'y avait aucune raison de penser qu'il ne s'en remette pas, même si à chaque fois le savant fou allait raconter à qui veut l'entendre qu'il était inconsolable... Avant de noyer son chagrin dans l'alcool. Si ce n'est pas ce qu'on appelle soigner par le mal. Se désintéressant de la question, il n'y était revenu qu'au moment de subir la correction qui allait de pair avec toute destruction de cet acabit. Tous les biens matériels n'avaient que peu d'importance, hormis quand le sujet revenait invariablement à la cave à vins que le scientifique projetait de se construire quand ils auraient un point d'ancrage digne de ce nom.

Car à chaque fois qu'ils mettaient en péril la moindre rasade de bibine, ce rêve grotesque s'éloignait un peu plus du seuil du réalisable, et le type ne manquait pas de lui en tenir rigueur. Après tout, quel meilleur punching-ball que celui qu'on se sait incapable de réduire en miettes ? Et bien que sa constitution renforcée de métal lourd lui garantisse une douleur réduite, Dark eut le réflexe malheureux de vouloir fermer les yeux au moment de l'impact... Qui n'arriva jamais à destination. Risquant un regard prudent, il n'eut le temps que de cracher un juron dont la teneur se perdit dans le vacarme de cet effondrement. Avant même que le calme plat ne retombe, on put voir la cible de ce terrorisme bon marché sortir du sol par le biais d'une porte qui n'y était pas une seconde auparavant, comme s'il s'était réfugié dans un sous-sol imaginaire. Curieux.

Intact ou presque, il n'avait à se plaindre que de l'état de sa tenue, une nouvelle fois couverte de sciure, de plâtre et d'autres bribes appartenant indéniablement à la demeure qui venait de connaître une fin tragique. Passant vivement les paumes sur ses manches pour en chasser ce qui était venu les salir, il ne pesta même pas. Rien que de très habituels échanges. Fourrant les mains dans ses poches dès qu'il estima avoir récupéré un aspect décent, il émit un bâillement, nullement inquiété par ce qui venait de se produire et les chances que ça leur retombe dessus ultérieurement. Un peu plus ou un peu moins, quelle importance, au fond. Et alors qu'il passait à côté du clochard sur lequel Icarus venait de se passer les nerfs, il eut la pitié de lui lâcher une pièce à portée de main tant qu'il réussissait encore à garder un oeil ouvert. Enfin, en apparence. Avant que la poigne du brave homme n'ait pu se saisir du sou précieux qui allait le consoler de la tuméfaction de son visage déjà pas joli à voir à l'origine, il s'en échappa.

Et dans la lumière du jour, même ses paupîères boursouflées ne l'empêchèrent pas de remarquer la finesse d'un fil d'argent qui devait bientôt ramener l'or dans la pièce de son propriétaire. Lequel continua sa route sans même un regard en arrière, comme si ce sale tour était d'une banalité affligeante. Le miséreux brandit le poing en signe de menace et voulut l'incendier pour ce faux espoir mais n'en eut pas la force, s'étranglant dans ses invectives avant de retomber dans l'inconscience. Faisant tournoyer l'écu dans les airs de même que le fil par lequel il tenait, Dark fredonna un air connu avant de le rempocher. Il suffit d'un rien pour vous mettre un homme de bonne humeur, décidément.



- Puisqu'on vous dit qu'on veut juste voir comment c'est à l'intérieur, vous allez quand même pas nous faire chier ?

Manifestement, si.

Changement de décor. Les embrouilles continuent, mais cette fois à hauteur du palais précédemment repéré. Même l'état second d'un Icarus fébrile n'avait pas suffi à lui ôter l'idée de la tête. Dark, pour sa part, n'en avait tout simplement rien à foutre et s'était contenté de suivre le mouvement. Mais si le bâtiment l'indifférait, c'était bien moins le cas de la conduite des sentinelles. Qu'ils leur barrent la route, passe encore - c'était avec l'inventeur qu'ils auraient maille à partir, lui s'en moquant comme de ses premières chaussettes. Ce qu'il tolérait bien moins, c'était avec quel air hautain et peu affable chacun d'eux débitait inlassablement la même réponse, celle qui leur valait de voir une bottine de plus près qu'ils ne l'auraient cru possible. Un geste auquel le navigateur avait tendance à succéder d'un rajout de son crû, symbolisé par un magnfique croche-pied qui les envoyait s'écraser de tout leur poids sur le massif grillage en fonte. Ce qui, à la friction avec leurs pesantes cuirasses, produisait des sonorités si mélodieuses qu'il se sentait dans l'obligation de varier les plaisirs pour donner lieu à un concert improvisé en plein air.

Seulement, s'il y a bien quelque chose qui le caractérise, c'est cette tendance à très vite se désintéresser de toute activité ne bénéficiant pas d'un minimum de renouvèlement. Et cette distraction passée, il fut à nouveau sujet à la profonde lassitude que lui inspiraient les doléances de son compagnon de route. Pour une raison obscure, ce dernier avait décidé de ne pas bouger de là tant qu'ils n'auraient pas eu le droit de faire un tour à l'intérieur. Ce qui s'avérait assez improbable tant que les gardiens seraient en travers du chemin. Pour ne pas dire que leurs chances d'y accéder étaient quasiment nulles. Légalement, du moins. Et à force d'entendre le savant en parler comme de la huitième merveille du monde, sa curiosité avait été quelque peu piquée au vif, l'amenant à se demander si par hasard il n'y aurait pas une raison précise qui le motive à vouloir y aller à ce point. Quelque chose qu'il ne lui aurait pas dit, par ailleurs, auquel cas il lui adresserait une plainte à sa manière en temps et en heure. Exaspéré par toute cette attente, il retroussa ses manches, plus par habitude que par réelle nécessité.

- Laisse faire, si ces pauvres cons veulent rien entendre, on va pas s'emmerder. On est jamais mieux servi que par soi-même. Alors les mecs, prêts pour un tour de magie ?

Un fruit du démon, ça a ses bons côtés. À commencer par celui de ne souffrir d'aucune rationnalité. Ouvrir une porte à partir de rien en faisait partie, dans son cas. Au milieu de nulle part, dans les airs à mi-hauteur, s'était ouvert un passage qu'il était seul à pouvoir utiliser. Sa main s'y était dès lors engouffrée sans plus tarder pour ensuite actionner le levier qui devait ouvrir la grille les séparant de l'entrée, qui obtempéra docilement sous le regard médusé des gardes. Son corps avait suivi, si bien qu'il se retrouva derrière eux, prouvant que ce pouvoir ne se limitait pas à une seule partie de son être. Et pour toute explication, il les gratifia de son plus beau sourire mesquin. Méfait accompli.

Comprenant aussitôt qu'ils n'avaient pas affaire à un individu ordinaire, l'un d'entre eux sortit du col de sa chemise un sifflet dont il usa à pleins poumons, le visage rougi par l'effort. Sans doute un rituel visant à appeler ses collègues à la rescousse, se dit le révolutionnaire. Et il ne s'y était pas trompé, puisque des bruits de course se firent entendre dans les secondes qui suivirent, pour mieux faire venir à eux un contingent de soldats armés. Il s'en frottait les mains d'avance. Il aurait pu refermer le conduit comme si de rien n'était, mais l'avait omis volontairement pour une bonne raison. Dès que les croisés fondirent sur lui, il se décala d'un pas et brandit cette "porte" en bouclier, les laissant s'écraser sur une surface composée de rien. D'air densifié, tout au plus, et encore ce n'était pas le terme exact.

Cette absence de logique dans le phénomène le ravissait, et ébranlait au moins autant la rigueur scientifique d'Icarus. Aucune raison donc de ne pas en profiter. Sitôt que l'un des énergumènes se fut assommé en rentrant dedans, il prit appui au sommet de cette plaque d'atmosphère et se propulsa dans les airs. Or, tout ce qui monde doit redescendre et ce fut pour lui l'occasion de décocher un magnifique coup de pied tombant sur le crâne de l'un de ses poursuivants. S'il avait été humain, heurter si brutalement un casque en métal aurait pu risquer de lui briser les os. Fort heureusement, ce n'était plus tout à fait le cas. S'enfonçant d'un cran sur le crâne de son propriétaire, il vit ce dernier tomber comme une mouche après cette rencontre avec un soulier vindicatif. S'en tapant dans les mains, Dark afficha son plus bel air triomphant.

- Ça, c'est fait. C'est parti pour une visite guidée.

Et alors qu'il tournait la tête vers Icarus pour s'enquérir de sa position tout en avançant, il eut la mauvaise surprise d'être interrompu par une pointe de lance arrivée là purement par hasard. Brandie sous son nez, c'est pourtant sa joue qu'elle érafla au moment où il se rendit compte de sa présence en travers du chemin. Reculant d'un bond, il porta la main à son visage, constatant au passage qu'à deux centimètres près il se serait retrouvé borgne. Et ça, même les plus grandes merveilles de technologie n'auraient rien pu y faire, il en avait bien peur. Et même si cela avait été envisageable, jamais les sales pattes du faiseur de monstres n'auraient pu reproduire à la perfection ses jolis iris couleur de sang. Un sourire mauvais étira ses lèves alors qu'une lueur malveillante venait habiter son regard en discrète locataire, mais néanmoins bien présente. Qu'on cherche à le prendre à le propre jeu était sans doute ce dont il avait le plus horreur, à plus forte raison quand c'était par surprise.

- On t'a jamais dit de pas jouer avec les trucs coupants ? Laisse ça aux grandes personnes, tu pourrais te faire mal.

Paradoxalement, il sortit de sa poche son cran d'arrêt fétiche, le faisant tournoyer entre ses doigts comme d'autres le feraient d'un stylo. Lui insufflant une rotation régulière, sa lame n'en était pas moins bien positionnée par rapport au soleil pour luire d'un éclat malsain. Celui-ci n'était pourtant encore rien à côté de toutes les intentions néfastes de son propriétaire, qui ne laisserait pas impunie cette agression caractérisée. Ce n'était pas comme s'il avait fait quelque chose pour le mériter, hormis assommer deux de leurs colllègues ; ce n'était pas un motif suffisant pour attenter à sa vie et s'en être octroyé le droit allait se payet très cher. Car après tout, il n'y avait aucune raison qu'ils soient au courant de ce qu'avait fait le tandem dans la matinée.

- Rendez-vous ! On sait que c'est vous qui avez mis le port à feu et à sang !

...Bon bah raté. Soupirant de voir à quel point les nouvelles vont vite, même dans un si vaste royaume, Dark s'élança vers l'avant. Et s'il avait son canif à la main, c'est pourtant l'autre qui fut armée en ce qui aurait pu être un coup de poing, sans que ce ne soit le cas. Sa main n'était pas assez serrée que pour penser qu'il ait sérieusement compté faire du mal à quelqu'un avec. Or, n'importe qui vous le dira, il n'était pas dans ses habitudes de s'en prendre à quelqu'un à la légère quand il décidait de le faire. Pourtant, ce coup qu'il avait préparé partit bien trop tôt, alors qu'ils étaient encore à quelques mètres l'un de l'autre. Le Portier félicita ses réflexes : s'il n'avait pas bondi si loin en arrière, il n'aurait jamais eu l'espace nécessaire pour appliquer une telle stratégie. Ainsi, sa main traversa les dimensions pour ressortir dans le dos du pauvre homme, qui eut la surprise de sentir une vague de douleur irradier de son dos l'instant d'après.

Un faisceau de lumière venait de jaillir de la paume du cyborg et de lui faire perdre l'équilibre, le projetant en avant. Stoppant sa course, Dark usa toutefois de toute l'énergie cinétique collectée grâce à sa prise de vitesse pour lui offrir le droit à un magnifique coup de pied ascendant qui devait lui briser le menton à la force de son acier trempé. La frappe fut si abrupte qu'il crut entendre ses orteils grincer de déplaisir, mais n'ayant pas éprouvé la moindre douleur il remercia la solidité de ses bottes aux si lourdes semelles. Le corps inerte du chevalier en armure s'envola dans les airs pour mieux retomber sur ses camarades, qui le rattrapèrent tant bien que mal avant que l'arnaqueur ne leur fasse grâce d'un nouvel assaut, latéral cette fois, n'en visant aucun en particulier et cherchant juste à frapper dans le tas pour leur faire perdre leurs repères.

Malgré la confusion de cette mêlée, la disposition des lieux ne laissant que peu de place à cette ébauche de bataille, ils réussirent pour plusieurs à mettre sa vie en péril à la pointe de leurs armes. Plusieurs allèrent transpercer sa veste de part en part, lacérant ses vêtements et creusant sa chair de quelques estafilades qui lui firent voir rouge. Sa colère fut froide néanmoins, sadique, ayant à présent envie de faire durer le plaisir en leur apprenant ce qu'est le respect qui à son sens manquait à leur éducation. Ainsi, son couteau passa de main en main, presque comme un jeu, alors qu'il jaugeait chaque visage à mesure qu'il les passait en revue. Il y eut bien quelques coups qui le prirent pour cible, mais ayant récupéré toute sa concentration, il put les esquiver sans trop de mal, ou les dévier quand ce n'était pas possible afin de ne pas en faire les frais malgré tout.

Son binôme l'avait repéré autant que lui, des grosses pointures se cachaient dans cette horde de fantassin. Néanmoins, la stratégie lui dictait de mettre d'abord en déroute le menu fretin pour ensuite s'occuper de ceux qui en valaient vraiment la peine, une fois qu'ils n'auraient plus de poids morts dans les pattes.

- Bon, alors... À qui le tour ? Allez les gars, j'peux pas vous laisser repartir après avoir fait ça, ce serait criminel. Vous allez quand même pas me dire que vous êtes pas foutus d'assumer vos actes jusqu'au bout, pas vrai ? J'aime pas les promesses en l'air, alors j'espère pour vous que vous êtes prêts à finir ce que vous avez commencé, sinon on va pas s'entendre. Maintenant que vous avez réveillé le dragon, démerdez-vous mais comptez pas sur moi pour fermer les yeux.

Enfin ça, c'était avant de se prendre un coup de pied sauté en pleine face.
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Prout
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MessageSujet: Re: Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions   Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions - Page 2 EmptyVen 13 Jan - 8:49

Dans la gueule, dans les gencives et dans les parties. C'était le genre d'endroit dans lesquels les pieds et mains d'Ezeckiel semblaient adorer trouver leur présence alors qu'Icarus regardait, un peu médusé. Il ignorait si ce qu'il était en train de combattre lui-même en ce moment était une béatitude putainement tentante, ou alors juste une crise de foie. Encore une autre quoi, ce truc arrêtait pas d'se plaindre. Pour finalement la remballer quelques minutes après, lorsqu'il voyait que son possesseur s'en foutait comme de l'an quarante de ses arguments. Un peu comme une femme exténuée dans un vieux couple. Ça se plaint, encore et encore, mais ça finit toujours par la boucler quand elles se rendent compte pour la énième fois qu'elles parlent dans le vide. Autant appeler pour dire que c'est l'heure de la soupe, y a une fenêtre d'attention d'environ vingt secondes. Tout ça, quoi. Son foie était une épouse éconduite dans un mariage qui centrait les intérêts de l'homme. Il décidait ce qui entrait. Il décidait ce qui fonctionnait ou pas. Et surtout, il décidait s'il allait faire une foutue crise de foie de merde! Non mais faut pas la chercher trop longtemps, hein.

Ce fut au moment de sortir de sa réflexion de mari ingrat et insensible envers les demandes de son propre corps qu'Icarus finit par se rendre compte que quelques gardes l'avaient encerclé. Armurés, armés à la lourde de lances ayant des airs à pouvoir embrocher un éléphant. C'est que ça devenait sérieux, toute cette connerie. S'ils les menaçaient avec de vraies armes dangereuses, ils allaient devoir se faire remonter le niveau dans la figure, eux aussi. Et les slips aussi, par la même occasion, ce qui leur ferait sans doute réfléchir quand à savoir si cet affrontement aurait réellement valu de sacrifier leur masculinité. Déjà au moins, ils semblaient être contents de n'avoir qu'à l'encercler de façon stoïque jusqu'à maintenant. Ouais bon, c'était pas la faute de personne d'autre que l'inventeur s'ils avaient pas eu à faire encore, hein. Après tout, il était pas exactement dans un état qui laissait supposer qu'il puisse opposer une résistance de taille. Il chancelait sur ses pieds, semblait doté de l'équilibre d'un pissenlit dans un ouragan, et fixait à moitié dans le vague. En fait, il regardait le ballet savant dans lequel Ezeckiel s'était embarqué un peu plus loin. Il avait beau être un sale gueux de jeune connard prétentieux, il avait au moins le mérite de savoir distribuer des savates avec une certaine classe. Oui bon, la technique était pas encore au point, hein. Ses vêtements commençaient à se la jouer les gruyères un peu trop fidèlement au goût d'Icarus. Au goût du possesseur des vêtements aussi, sans doute. Mais bon, malgré les quelques coups qui passaient près de faire mouche, le jeune semblait bien s'amuser à valser au milieu des hurluberlus en tenues de tôle qui tentaient de le chopper pour lui faire sa fête.

En attendant, il avait quoi de son côté à vrai dire? Soudainement intéressé par sa propre situation, l'échevelé tourna lentement la tête pour jeter un coup d'oeil circulaire sur son propre voisonnage. Un, deux, trois...six...huit têtes de gland enfermées dans des casques aux allures de chaudron bien coiffé. Le truc c'est que la moitié d'entre eux avaient des lances, et l'autre moitié brandissaient des sabres qu'on aurait pu croire flambants neufs. À les regarder de près, on aurait juré que toutes ces armes venaient d'être aiguisées dans la matinée. Ce qui était sans doute le cas ; dans une demeure comme celle-là, ils devaient sans doute avoir le budget de faire aiguiser jusqu'aux couteaux à beurre à tous les matins. Bon, donc Icarus se trouvait dans une situation sans doute peu enviable, et les regards qu'il sentait posés sur lui n'inspiraient pas grand chose de mieux. Peut-être que c'était encore possible, la négociation?

'' Hem...Dîtes, ça vous chanterais pas de nous laisser partir sans faire autant d'histoires? C'est que j'crois avoir garé mon bateau en double file en bas aux quais, alors j'devrais sans doute- ''
'' SILENCE, SALE CHIEN! ''


C'était parti tout seul. D'un coup, le premier soldat en face de lui fit un pas en avant, envoyant sa lance frapper avec force sans une once d'hésitation. Ils frappaient pour tuer, ces cons! Toujours est-il que tout ce qui en résultat, ce fut Icarus qui se mit à tournoyer avec ce qui aurait pu ressembler à de la grâce, n'eut été de son taux d'alcoolémie. Une seconde et trois pivots plus tard, ce fut une pression caractéristique concentrée dans le bras d'Icarus qui alla trouver sa place dans le crâne de l'assaillant mal préparé. Un mouvement bien plus instinctif qu'autre chose, achevé par un bête coup d'un revers de poing fermé. Ou en tout cas, c'aurait pu être un simple revers si le coup n'avait pas envoyé sa cible s'envoler sur quinze mètres, emportant un autre de ses collègues dans la foulée. Le silence venait de retomber, en même temps que la poussière soulevée par les quelques cinq secondes qui venaient de s'écouler sous les yeux interdits des gardiens du manoir. Le point d'Icarus était encore suspendu dans les airs, immobile. Immobile comme le bras d'une statue de marbre. Merde. La négociation venait sans doute de prendre la même raclée que l'autre ramolli de la cervelle. Ce qui serait sans doute bien davantage qu'un simple jeu de mot dorénavant, d'ailleurs. Pauvre homme, c'était pas de chance. Mouais bah on peut pas réchapper ce qui s'est passé, alors autant assumer pour mieux recevoir la suite, faut croire. Portant sa bouteille presque vide à ses lèvres, l'homme avala une gorgée avec sonorité, laissant finalement son bras figé retomber mollement à son côté. Un bref regard en coin qui voulait tout dire acheva de décider la prochaine scène.

'' Non mais vous attendez quoi au juste, ma permission? Allez-y qu'on en finisse avec cette connerie, j'commence à chopper un mal de tête. ''



C'aurait été une chorégraphie qu'ils auraient sans doute pas fait mieux. D'autres soldats venaient d'arriver au moment de lancer l'assaut de groupe sur le type bourré qui semblait faire une épreuve du fait de se tenir droit. Et c'était vrai, en fait. Se tenir droit, en ce moment, c'était du domaine de l'improbable, et à très haut niveau. Cependant, c'est là que la majorité des cons armés font l'erreur qui leur coûte la peau du cul. Ils se disent ''Eh mais, l'autre est groggy, j'vais m'le faire fastoche et lui faire sa fête!'', persuadés de leur bon droit. D'accord, d'ordinaire ça a une partie de vrai, tout ça. Cependant, les réactions d'un homme sous les effets de l'alcool n'en restent pas moins à redouter, en particulier quand le type a déjà démoli une demi-douzaine de portiers dans les dix minutes précédentes.

Il les voyait. Comment ça se faisait qu'il les voyait? Les coups de lance, les coups de sabre, tous les coups qui venaient à lui dans le but de le transformer en brochette prête à passer au grill avec sauce au beurre, il les voyait tous arriver comme s'ils étaient au ralenti. Il se penchait, se courbait, exécutait diverses manoeuvres pour éviter les coups, comme si c'était une des tâches les plus simples du monde. Des plus simples, mais il y comprenait que dalle. Pourquoi tout défilait aussi lentement? C'était son cerveau qui avait fini par lâcher, et avait décidé de se mettre en mode veille pour analyser tout ce qu'il voyait un point à la fois? Parce qu'en attendant, c'était pas très juste pour les autres types, hein. Il leur rendait leurs coups avec des coups de genoux et de pieds de son cru, le tout rajouté d'un coup de poing baraqué de temps en temps pour envoyer valser au loin le type qui se le prenait. Mais le plus insultant, c'était sans doute qu'il tenait encore sa bouteille, dans sa main gauche. Il ne la lâchait même pas une seule seconde. Un jeu de jambes, une main de libre, et il les bottait tous. Mais comment il y arrivait à faire tout ça, hein? C'était la bibine? Y avait quelque chose dans la bouteille? Ouais, devait y avoir quelque chose dans sa bouteille. Les produits étrangers, tout ça. Plein de produits malpropres aux effets pas nets.

D'un point de vue extérieur, les quelques personnes qui s'y intéressèrent ne purent que rester sidérées devant la scène. Il y avait onze hommes. Onze hommes entraînés au maniement de leurs armes, armurés, fiers de leurs capacités, qui n'arrivaient pas à mettre un seul coup à un type bourré. Pas un seul coup. Tel un courant d'air, ondulant et pivotant comme si la main du Diable en personne le guidait, l'ivrogne évitait tout. Déviait tout. Renvoyait tout. Et pourtant, ses yeux semblaient fixer un vide lointain que lui-seul semblait être en mesure de discerner. Un peu comme s'il était dans une sorte d'état second. Toujours est-il qu'en un peu moins d'une minute, à la force de ses pieds et de sa main, Icarus acheva de faire s'écrouler le dernier de ses assaillants, reprenant rapidement une posture plus que douteuse, comme s'il sortait d'un rêve éveillé. Clignant des yeux quelques fois, incertain de façon évidente au vu de l'expression qu'affichait son visage, l'homme leva sa bouteille presque vidée devant son visage. Il la maintint un moment sur cette position, en fixant le contenu avec une intensité nette.

'' ...Ouais bah c'pas d'la p'tite bière, ce truc. ''

~¤'°'0’°'¤~

Voilà, les portes étaient bloquées. Les portes doubles du manoir avaient beau être loin d'être minces, elles n'en demeuraient pas moins faîtes d'un bois aisé à briser avec de la persévérance. Un simple bélier, quelque chose de contondant, et quelques coups l'auraient ouverte directement. Aussi, la pièce de bois épais qu'ils venaient de mettre pour assurer de la solidité du portail allait-elle s'avérer d'une utilité fort conséquente. Ce n'était qu'une précaution utile, vu que les hurluberlus à l'extérieur ne pouvait toujours bien pas être venus de la force qui avait été envoyée en renforts quand les signes du grabuge étaient parvenus à leurs oreilles. D'ailleurs, les sons avaient commencé à s'estomer, lentement, progressivement. L'hésitation rendait les fusils tenus avec une mollesse un brin dangereuse, et l'incertitude acheva de faire reculer les concernés.

Un silence de mort régnait maintenant. Pas de nouvelles de quoi que ce soit, ou de qui que ce soit. Jusqu'à ce qu'un bruit sourd ne fasse sursauter tous les individus du couloir, qui regardèrent d'un air incrédule l'une des charnières de vingt kilos tomber lourdement au sol. Elle venait carrément d'être arrachée de force, comme par une bombe. Ils n'allaient tout de même pas bombarder le bâtiment!? La réponse ne tarda pas à se présenter, alors qu'une deuxième, puis une troisième et finalement la dernière des charnières connurent le même sort. La porte de bois sculpté, bloquée d'un madrier, ne tenait désormais plus que grâce au cadre dans lequel elle se trouvait. Et ce dernier détail ne tarda pas à rendre son tablier comme le reste, alors que les deux portes se mirent à sortir de leur emplacement avec un grincement profond et sinistre. Soulevant un nuage de sciure de bois en s'écrasant dans un vacarme ahurissant, les portes laissèrent finalement leur embrasure donner accès à l'extérieur. Là, dans l'ouverture béante laissée par la porte désormais déchue, se tenait un homme aux allures d'échevelé, habillé comme un arc-en-ciel, achevant de vider une bouteille qu'il se faisait un apparent devoir de siphonner avidement. Le bras tenant la bouteille finit par retomber, laissant l'homme se tourner lentement vers les soldats pétrifiés qui le reluquent sans un mot. L'air hagard, la posture flageolante...et accompagné d'un arrière-plan de nombreuses armures étendues sur le sol.

D'un geste lent et posé, Icarus ne trouva rien d'autre à faire que de lever la main à hauteur de son visage, faisant mine de cogner sur une surface imaginaire avec douceur.

'' Toc toc. C'est ouvert? ''

Aucune réponse. Aucune réaction, que des allures de brochets empaillés tous réunis pour lui faire le numéro du banc de poissons à l'entrée. Eh bah quoi, ils appréciaient pas une bonne blague, ces glandus? Y avait toujours moyen de rester poli quand quelqu'un fait un effort, non mais. Bah, tant pis pour leurs gueules. Se tournant d'un air de dépit vers le décor derrière lui, Icarus repéra son compagnon de route au bout de quelques secondes. Il venait de mettre son compte à un dernier garde de la place, lui envoyant son pied au travers de la gueule d'un coup de pied renversé tout ce qu'il y a de plus artistique. Un petit grattement de menton pour laisser le temps au silence de retomber, et on signale rapidement la suite des évènements au jeunot. Histoire qu'ils se perdent pas de vue dans le bordel où ils étaient, maintenant.

'' Eh, j'crois que les visites libres viennent d'ouvrir, tu veux aller faire le tour? ''

En route, mesdames et messieurs. En rangs serrés, la visite va commencer.
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Dark Ezeckiel
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Les Feux de la Révolution
feat. Icarus "Pan" Valerius

Le contrebandier se massa la mâchoire. On a beau avoir une doublure en fer forgé, ce n'est pas ça qui aidera à rendre un coup de pied ninja en pleine tête plus agréable. Par ailleurs, la pression exercée par cette frappe frontale l'avait fait glisser en arrière de plusieurs mètres, sans le faire choir toutefois. Son équilibre d'ordinaire si précaire lui réservait parfois de bonnes surprises, aux moments les plus inattendus. Une chance qui ne durerait pas, et qu'il voulut consumer jusqu'à extinction en se projetant vers l'avant pour toute réponse. Son crâne heurta celui de son assaillant, qui réalisa avec stupeur que son front à lui seul était plus solide que n'importe quel casque. Le grincement qui eut lieu à ce contact aurait pu le mettre sur la piste d'une explication s'il n'était pas déjà en train de perdre conscience. Armé jusqu'au dent ou pas, ça ne fait pas grande différence quand on a pas le temps de se servir de son bric à brac. Tout ça sous fond de hoquet alcoolisé de la part d'Icarus, ce qui fournissait une ambiance musicale quelque peu décalée. Il faut dire qu'affronter une ribambelle de sentinelles armées n'était que bien peu de choses après avoir été le sujet d'expérience de ce siphonné du bocal durant toutes ces années.

Et s'il était consentant pour les dernières, c'était surtout pour ne pas saloper le travail déjà bien trop commencé pour ne pas revenir en arrière. Déjà dénaturé par l'absorption d'un fruit du démon, son corps n'avait plus grand chose d'humain, et à vrai dire cette normalité ne lui manquait pas tant. Au contraire, c'était même plutôt arrangeant étant donné l'idée qu'il se faisait de la majeure partie du genre humain et de ses déclinaisons les plus douteuses. Mais être dépendant de ce frappadingue pour tout ce qui concerne la partie technique, en revanche, ne l'enchantait guère. La moindre maintenance demandait ses soins appliqués, autant dire que leur rareté faisait leur force quand le type oublie jusqu'au sens du mot sobriété six jours sur sept. Et encore, si on pouvait attribuer la moindre constance au septième. Ni avarie, ni défaillance jusque là, et les risques d'en faire un jour les frais étaient rares tant qu'il pouvait s'entretenir correctement ; sur ce plan-là, il n'avait pas à douter de lui. Il fallait bien une exception à la règle de l'incompétence de ce charlatan.

Il pouvait bien se plaindre de s'être fait refiler de la camelote, quand on voit avec quelle facilité sa mécanique progéniture lui pète à la gueule même sans ça. Même s'il lui avait donné de la première qualité, si c'était pour qu'il en fasse la même chose au bout du compte, ça n'aurait rien changé. Enfin. Ce n'était pas l'heure de ressasser un passé qui n'avait plus sa place dans leur relation, pourtant toujours aussi conflictuelle qu'à l'époque. Quoique moins portée sur une furieuse envie de changer l'autre en chair à pâtée et à le refiler aux chiens errants du quartier après coup. Cela dit, ce désir refaisait surface à cet instant, mais cette fois pour être dirigé à l'encontre de ces soudards. En général, quand il tombait sur une bande de tocards, il suffisait d'en rétamer deux ou trois pour que les autres comprennent qu'ils n'étaient pas tombés sur la bonne personne. Là, les types étaient conscients qu'ils risquaient leur place et le pognon qui va avec s'ils choisissaient de s'écarter volontairement pour les laisser passer, et devaient donc se résoudre à y aller même à contrecoeur.

Pour prendre une dégelée à leur tour. Les inconvénients d'avoir signé un contrat lors de l'entretien d'embauche, quoi. Au moins, leur association de malfaiteurs au rabais se passait de ce genre de contrainte, pour les laisser libre comme l'air. Bon, à ceci près qu'un paquet de gars du côté de South Blue avaient toujours pour ordre de les dézinguer à vue s'ils montraient le bout de leur nez, mais c'était jamais qu'un détail tant qu'ils étaient de l'autre côté du globe. Fermement campé sur ses positions, il entama un échauffement de son jeu de jambe avant d'exécuter un petit bond, sans envergure spécifique. À peine de quoi s'élever assez haut pour envoyer sa semelle en travers du torse de l'homme de troupe qu'il venait de sonner un bon coup. Parlant de sonner, cela avait provoqué un son de cloche intracrânien qui susciterait sans doute très bientôt une migraine épouvantable dont il se serait bien passé. Raison de plus de leur foutre la branlée intersidérale qu'ils réclamaient pour qu'ils lui foutent la paix le temps que ça passe, ces saloperies ayant tendance à le rendre d'une humeur massacrante. Ce qui, par ailleurs, n'était pas plus mal dans la mesure où du massacre, il allait en avoir et en quantité suffisante.

- Mais c'est pas possible d'être aussi cons ! Vous avez rien de mieux à foutre que de ruiner les fringues des honnêtes gens, sans déconner ? Vous me faites chier à la fin, foutez-moi le camp les tocards !

Joignant le geste à la parole, il attrapa par le bras l'un de ceux qui gisaient déjà au sol pour s'en servir comme d'une masse de chair afin de tabasser ses petits copains à son aide. Puisqu'ils étaient pas foutus de faire leur boulot correctement, autant leur trouver une autre utilité. Son répertoire reposait sur les armes tranchantes, non contondantes, mais celle-ci bien qu'improvisée réussissait à remplir son rôle correctement. À moins que ce ne soit le plaisir sadique de les fracasser l'un contre lui qui lui en donne l'illusion, allez savoir. Toujours est-il que l'expression « en prendre un pour frapper sur l'autre » n'avait jamais eu autant de sens qu'à ce moment précis. Dès qu'il sentit les os commencer à se disloquer, il le lâcha sans tenir compte du fait que le corps inanimé soit toujours en suspension dans les airs. Un projectile organique idéal qui atterrit à son tour parmi la palanquée de pécores vêtus à l'identique. La partie de bowling du pauvre, nomma-t-il mentalement. Si habituellement on pouvait remplacer les quilles par des types, c'était rare d'en faire de même avec la boule. Mais ces ploucs étaient tellement lourds que dans l'absolu, ça ne faisait pas grande différence.

Ce n'est qu'une fois les mains libres qu'il eut à loisir d'examiner sa veste et son état déplorable, et d'enrager de n'avoir rien pu faire pour l'en préserver. Venant de la part d'une brochette d'attardés qui se sapent tous pareils, pas étonnant que la valeur d'une garde-robe leur échappe, mais c'était quand même pas une raison pour foutre en l'air celle des autres. D'un haussement d'épaules, il l'en fit tomber et entreprit de l'enlever non sans pester allègrement, après avoir pris le temps de s'allumer une cigarette. Le clodo étalé par Icarus alors qu'ils étaient en route en avait par chance un paquet crasseux dans ses poches qui ne l'étaient pas moins. Pas grand chose, mais ça dépannerait. Toujours mieux que rien. Et avant d'avoir pu l'ôter totalement, un coup de lance fusa vers son plexus, l'un des soldats voyant là sa chance d'en finir avec l'une des plaies purulentes que cette journée pourrie leur avait rapporté. Mauvaise idée, car s'il y avait bien quelque chose d'optimal chez Dark avant même son amélioration, c'était son acuité visuelle – sans parler de ses réflexes.

Ceux-ci lui dictèrent d'user de la boule de tissu déchiqueté qu'il avait à présent entre les mains en guise de bouclier. Bien évidemment, la pointe passa au travers, mais fut incapable d'aller jusqu'à lui. Et dès qu'il eut raffermi sa prise sur la hampe grâce à sa veste, à qui il allait par ce geste rendre un dernier hommage, il la souleva brusquement jusqu'à la dresser à la verticale. Son propriétaire, qui s'y était cramponné comme si sa vie en dépendait, fut expulsé par la force et son visage apprit à connaître le goût de la place pavée qu'il gardait habituellement. Le tout dans une gerbe d'étincelles qu'il devait au bord de son casque, lequel sauta de lui-même une fois que son corps se fut immobilisé. Digne d'une bouteille de champagne, songea le pickpocket avant qu'une lourde masse ne s'écrase à l'arrière de son crâne, profitant d'un manque d'attention de sa part. Jeté à terre, il put entendre les gardes s'extasier d'un air triomphant, s'encourageant à se dire qu'ils avaient fait la moitié du travail et qu'il ne restait plus qu'à maîtriser le pilier de comptoir pour enfin avoir la paix. C'était bien mal le connaître, hélas.

- Vous m'avez pris pour qui, bande d'enfoirés ?

Une main rageuse se raccrocha à la cheville de l'un d'entre eux, à laquelle il se tenait toujours au moment de se relever d'un bond – ce qui apprit au pauvre type ce que ça faisait que de se retrouver la tête à l'envers sans l'avoir voulu. Nanti de cette position de force, alors que tous se mordaient les doigts d'avoir crié victoire trop tôt, il se fatigua à le secouer pour faire s'écouler au sol tout ce qu'il avait sur lui, outre cette hideuse tenue de fonction. Et s'il était plus intéressé par la thune qui tombait de ses poches, cette fois, nul n'osa l'interrompre. Dès qu'il en eut terminé, et que le garde fut plus proche de dégobiller que d'être à nouveau en état de se battre, il le jeta négligemment par-dessus son épaule comme un vulgaire détritus. Sa valeur n'était pas beaucoup plus grande à ses yeux, après tout. Collectant ainsi la petite monnaie et les quelques biftons obtenus à la sueur de son front – et à la force de ses bras par la même occasion – il les rangea dans ses poches de pantalon. Quoi qu'il puisse en dire, le manteau sacrifié lui avait coûté une bouchée de pain, et il en avait prévu une quantité en cas de destruction inopinée. Mais se rembourser lui-même était toujours un bon moyen de faire passer la pilule de leur mise au rebut. C'est pas parce qu'ils pèsent pas leur poids en flouze qu'il faut laisser le premier bouffon venu les foutre en l'air sans rien dire, non plus.

Tout ça pour finalement se rendre compte que le Docteur Maboul – comme il l'avait baptisé jadis avant de connaître son authentique patronyme – avait fini le boulot sans l'attendre. L'odeur des vapeurs d'alcool n'attendit pas plus longtemps pour venir à sa rencontre, ce seul indice olfactif lui faisant savoir pourquoi cela s'était terminé si soudainement. Une pensée qui lui sortit de la tête quelques cinq secondes plus tard dans un haussement d'épaules, pour la bonne et simple raison qu'il n'en avait rien à foutre. La voie était libre, et rien n'aurait pu lui faire plus plaisir après s'être fait chier à apprendre la vie à tous ces péquenots même pas foutus de tenir une arme comme il faut. Il aurait eu des leçons à leur donner, mais par malchance intégrer le corps professoral ne lui disait rien à moins que cela ne l'équipe d'un passe-droit lui permettant de buter ses élèves en toute légalité. Abandonnant le cadavre de son manteau après avoir une dernière fois regretté sa perte, il suivit les traces d'Icarus, ce qui en traduction se rapprochait de « flairer l'odeur de binouze pas fraîche qu'il laissait dans son sillage ».

Une habitude prise il y a fort longtemps pour ne jamais le perdre de vue, qui n'avait jamais manqué à sa tâche grâce à son goût immodéré pour la picole. Suite logique des choses, Icarus se sentit obligé d'ouvrir la porte grâce à une méthode peu orthodoxe, mais qui ne manquait pas du charme excentrique qui définissait leur duo que même l'adjectif « infernal » ne pouvait plus qualifier efficacement. Mais Dark n'avait nul besoin qu'on lui ménage une entrée, et pour le prouver il avait cru bon de profiter du temps de préparation de son acolyte pour ouvrir une brèche à l'intérieur. Ainsi, quand l'inventeur se mit à chercher sa trace dans son dos, c'est une voix issue du plafond qui lui répondit.

- Déjà fait. T'as vraiment cru que j'avais que ça à foutre de t'attendre ? Le jour où tu tiendras plus de la limace anémique, on pourra en recauser, mais d'ici là tu peux oublier, papy. Enfin, j'imagine que ce sera déjà fait quand t'auras fini de vidanger cette daube qui goûte l'eau de javel...

Passant par la trappe créée par ses propres moyens, il se cramponna à son ouverture le temps d'y faire passer son corps dans sa totalité avant de bondir jusqu'au sol qui l'attendait une poignée de mètres plus bas. Rien d'insurmontable pour qui a échappé à une battue des forces de l'ordre, activité sensiblement plus sportive que ces banalités. Sans doute oubliait-il un peu trop vite qu'à une telle hauteur, un individu lambda s'y serait cassé une jambe, si pas les deux, et si pas avec une fracture ouverte à la clé en supplément. Trois fois rien, en somme. Bâillant à s'en décrocha la mâchoire, il plaça en travers de ses épaules un fusil qu'il venait de dérober à l'insu de son propriétaire, qui devait encore se demander où il était passé. Nul besoin de munitions cependant, et même s'il en contenait c'était plutôt la perspective de s'en servir pour donner des coups de crosse qui lui faisait envie. Même maintenant, il n'était que peu à l'aise avec les armes à feu, à ceci près que maintenant il savait s'en servir. Ou presque. En atteste la détonation qui partit toute seule et fit exploser un buste en marbre à quelques mètres de là, dont le nez roula jusqu'à sa botte. Un instant circonspect, Dark finit par lâcher, comme réalisant une vérité jusque là dissimulée :

- Ah ouais, c'est vrai. Avec le cran de sécurité, ça marche mieux.
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Prout
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MessageSujet: Re: Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions   Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions - Page 2 EmptyLun 16 Jan - 3:44

Petit macaque prétentieux, il aurait du se renfoncer une jambe dans le coccyx pour apprendre à arrêter de s'la jouer dès qu'il le peut. C'était peut-être une idée, en fait : il veillerait à trafiquer ses contrôles moteurs au niveau des jambes un de ces matins, juste histoire de le voir pleurer comme une polichinelle de même plus être foutu de se lever. Mais bon, nourrir de la rancœur à l'écart de ce jeune paon encore avide de vouloir se faire valoir malgré ses airs de mur de glace, c'aurait été lui donner raison sur quoi que ce soit. Ouais, parce qu'en plus ce con d'Ezeckiel était un foutu diplômé dans l'art de faire croire qu'il valait mieux que son concepteur. Ce qui méritait bien entendu une petite mise au point occasionnelle en la présence de défectuosités inexpliquées dans les fonctions du cyborg. On apprend à respecter ses supérieurs ou on passe à la casse, au bout d'un moment, hein. De toutes façons, ce p'tit con n'arriverait probablement pas à tenir plus d'un mois sans lui. Mais pour la simple et bonne raison que sa mécanique avait bien plus besoin de ses entretiens réguliers qu'il ne pouvait le croire. Deux semaines sans une vérification de ses trucs, et il risquait déjà de se retrouver avec une jambe qui perdait toute sensation, ou un bras qui restait figé dans un uppercut jusqu'à être remis en état par un oeil expert approprié. Et même si la majorité des mécaniciens et techniciens à jour sur les techniques et technologies récentes pouvaient faire un boulot sommaire acceptable, rien ne valait jamais le concepteur pour prendre soin de ses inventions. Et en plus, ce jeune con il insultait le nectar que l'inventeur sirotait depuis une demi-heure, celui qu'il venait tout juste de terminer. Non mais il y connaissait quoi d'abord, cet avorton?

'' Eh, c'est en trinquant de cette « daube au goût d'eau de javel » que je t'ai rajouté la majorité de tes pièces, alors un peu de respect pour le produit. ''

Non mais, y a moyen de respecter l'inspiration en bouteille, des fois. Et en particulier quand c'était elle qui avait permis plusieurs des choses qui faisaient que le corps d'Ezeckiel fonctionnait aussi bien qu'il le faisait aujourd'hui. Bah, après tout, c'était pas la première fois que le con venait se la jouer devant lui en le traitant de tous les noms. En autant qu'il connaisse sa place dans les situations importantes, il pouvait s'amuser à jouer les coqs dans la basse cour pourrie qu'il se produisait à chaque fois pour les besoins de la cause. D'ailleurs, en parlant de basse cour, les poules potentielles avaient pris leurs jambes à leur cou. On pouvait même voir quelques armes échappées au sol dans la précipitation avec laquelle les gardiens du hall avaient fait peu de cas de leur fonction. Ce fut d'ailleurs l'occasion pour l'échevelé de se pencher rapidement pour prendre un pistolet, en vérifier l'état, et le glisser tout bonnement à sa ceinture, bien à l'abri derrière un pan de sa veste. Quand ça peut servir, pourquoi se priver? Et puis honnêtement, plus personne allait pouvoir venir nier que le personnel est plus aussi vaillant qu'il était auparavant. Icarus avait au moins espéré pouvoir distribuer quelques mandales gratuites encore une fois, puis simplement chopper un locataire du coin pour se faire guider dans les couloirs. Mais maintenant, il se retrouvait à tituber dans les dits couloirs avec... Dark Ezeckiel comme seul compagnon de marche et guide éventuel. Peu importe l'angle sous laquelle on regardait la situation, ils allaient se retrouver dans une oubliette peuplée de crocodiles bicéphales mangeurs d'hommes de douze mètres. Et c'est maintenant qu'il venait de finir sa dernière bouteille. Fantastique.

En attendant, il fallait au moins donner à l'endroit que les murs et les tapisseries étaient... d'un mauvais goût bien propre à des gens qu'ont rien d'autre à faire de leur fric. Déjà, il faut dire que de l'extérieur, c'est un peu compliqué de réellement jauger de l'espace qu'il va y avoir à l'intérieur. Cependant, il ne faisait aucun doute dans l'esprit d'Icarus que le vestibule avec un plafond de presque quinze mètres servait à se la jouer sévère. Un peu comme le luminaire en cristal suspendu au dessus de leurs têtes, et qui avait bien failli tomber pour se transformer en désastre monstrueux alors qu'Ezeckiel l'avait frôlé dans sa descente. Après, des tapisseries d'un rouge cramoisi qui vous donnait envie de saigner des yeux pour être assorti avec la couleur. Des tableaux de personnes dotées de non pas un balai, mais bien un tronc en entier bien coincé entre les fesses, au vu de leurs expressions. Et le tout, sans compter les innombrables bibelots qui trainaient à tout va. Ouais bah l'impression de péter plus haut que son cul était déjà très oppressante dans le coin, y avait des trucs intéressants à voir en avançant.

Ce couloir en finissait pas. Des mètres, des mètres, et encore des mètres de couloirs. Après avoir parcouru au moins cinquante mètres au bas mot depuis leur entrée, ils avaient croisé une porte. Et encore, le truc s'était avéré en fait être un mélange de placard à balai et de poste de contrôle. Cependant, au vu de l'absence de tout contrôleur, il fallait probablement en déduire que le passage était libre, non? Ce que les deux acolytes se firent un devoir de faire, la visite ayant encore fort à faire avant de se montrer fructueuse. Et à leur grand bonheur, ils arrivèrent - non sans avoir parcouru une cinquantaine de mètres supplémentaires, c'était à se demander qui avait construit cet endroit aussi mal - finalement devant deux portes en bois de cerisier, taillées, polies, si joliment laquées qu'on en osait à peine les toucher de peur de les abimer. Ou du moins, c'était probablement la façon de penser des gens normaux, même si Icarus se mit entre les mains la tâche d'ouvrir en grand les portes d'un mouvement large et énergique. Et c'était une surprise intéressante qui les attendait de l'autre côté. Un salon aux allures si confortables et douillettes que c'aurait été un crime que de ne pas se sentir tenté de rester dans les environs à jamais. Un seul coup d'oeil, et tout attirait : y avait une ambiance feutrée trop classe, des fauteuils bourrés qui n'attendaient que des utilisateurs, et un feu rugissant alors qu'il envoyait des reflets chatoyants sur le chariot de bouteilles diverses à ses côtés. C'était le coin lecture de Dieu durant ses vacances d'été.

'' ...Je crois que je pourrais décider de mourir ici. Cet endroit est génial! Il manque que les belles filles en tenues de servantes et on a l'tableau. ''
'' Toutes mes excuses, mes seigneurs. Nous n'avions pas prévu votre arrivée si tôt. ''


Si ses sens n'avaient pas été déjà à moitié défoncés à coups de poing sur la trogne par la boisson qu'il s'était enfilée dans la demi-heure, Icarus aurait pu sursauter au son de cette voix étrangement près de lui. Un type venait de sortir de nulle part, surgissant d'un coin de mur, ou de l'ombre d'un fauteuil, peu importe. Un air bienveillant sur son visage accoutré d'une barbe taillée avec précision sur les contours de son visage, l'homme entamait la fin de la cinquantaine. Si ce n'étais pas davantage. Une démarche droite, habillé d'une tenue classique de majordome qui a fait ses années de service nécessaire pour personnaliser ne serait-ce qu'un brin son habillement. Une longue queue de cheval aux allures soyeuses, ajoutez à ça tout le reste, et vous avez un authentique majordome qui accueillait les visiteurs. Et il l'aurait bien fait, n'eut été de l'inventeur qui veilla à rapidement reprendre la parole devant le nouvel arrivant.

'' Hem...on s'connait? ''
'' Je crains que non, mais... vous êtes bien les invités du Comte? Nous vous attendions avec impatience. ''
'' Les invités du...aaaah, bah ouais, c'est bien nous. On s'est un peu perdu sur le chemin. Les formalités aux quais, tout ça. ''
'' Je comprend. Mais entrez, je vous en prie! Puis-je vous offrir une tasse de thé? Vous n'avez qu'à vous asseoir et vous détendre. Le comte sera bientôt prévenu de votre arrivée. ''


Les mots clef étaient prononcés. Le service inclus avec le mobilier de première classe? Peu importe la situation et l'alerte générale éventuelle, Icarus n'avait jamais réellement été un homme à se poser des questions sur les intentions cachées des gens. Il était davantage du genre à s'adapter aux actions quand elles changeaient. À trop se préparer, on finit tout bonnement par être déçu. Aussi, et sans même prendre la peine d'attendre de constater une quelconque réaction de la part d'Ezeckiel, l'inventeur suivit bien vite le vieux majordome jusqu'au point où il put prendre possession d'un des fauteuils disponibles. Lequel lui arracha un soupir de contentement qui aurait presque pu passer pour un orgasme, pour peu qu'on ait l'esprit un brin mal tourné. Et pour cause, car ce fauteuil donnait l'impression de s'enfoncer dans un nuage qui vous réchauffait tout le corps dans le temps de le dire. Et la situation ne fit qu'aller de mieux en mieux, alors que les mains expertes du vieillard qui semblait vouloir veiller à leur bien-être actuel lui tendirent une tasse fumante au bout de quelques instants. Une gorgée, une vape des nuances d'odeur qui émanaient, et c'était confirmé : il en voulait un, de majordome qui faisait du thé badass à volonté comme ça. Sans blagues, même les bouteilles à côté ne lui faisaient plus envie, ça relevait carrément du miracle pur et simple! D'ailleurs, il était en train de devenir vachement enjoué ; il avait toutes les raisons de l'être, après tout.

'' Et sinon, vous avez des biscottes aussi? ''

Il fixa le majordome, en attente d'une réponse. Une réponse qui, curieusement, ne vint pas. Même, de seconde en seconde, le sourire du vieil homme se rétracta pour se troquer contre une mine empreinte d'une neutralité presque dérangeante. Si ce n'était d'un infiniment mince sourire en coin qu'Icarus crut déceler au bout de quelques secondes. Le regard du majordome se porta à la théière, définissant le fond de sa pensée d'une façon claire malgré l'absence de mots. Jetant un regard à la tasse qu'il tenait encore dans sa main, l'inventeur se mit à cligner des yeux quelques fois, soudainement pris d'un léger vertige. Ses épaules s'affaissèrent alors que sa vue se troubla rapidement. Il commençait déjà à osciller et à perdre sa contenance sur le fauteuil.

'' Oh mais le fils de... ''

La fin se perdit dans sa gorge, alors qu'il tomba tout bonnement par devant, laissant sa tête percuter la table basse en face de lui avec un son mat pour compliquer encore la chute. Un roulement mollasson sur la surface du petit meuble, et on finit en pleine figure contre le sol.

Le thé, plus jamais.
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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions   Les Feux de la Révolution : Le Comeback des Champions - Page 2 EmptyMer 18 Jan - 15:18

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Ne s'intéressant que peu au contenu du castel, Dark se souciait davantage de renouveler sa garde-robe. En l'espace d'une journée, il avait plus endommagé ses vêtements que lors des deux dernières années. Il est vrai, elles avaient été passées au calme en comparaison de ce qu'ils vivaient ce jour, mais n'avaient pas été dénuées de déboires pour autant. Enfin. Sans doute était-ce à considérer comme un inconvénient mineur. Une sorte de rançon de la gloire. Tant que cela se limitait à sa veste, il ne voyait rien à y redire. Car si Icarus pouvait trouver très divertissant de se pavaner en caleçon à fleurs après un ou deux tonneaux en trop, il préférait éviter. D'autant que la vue de l'inventeur en petite tenue avait suffi à lui donner des cauchemars pendant plusieurs semaines, il ne tenait donc pas à lui donner une excuse pour reprendre cette mauvaise habitude. La répartie de son concepteur lui fit d'ailleurs lever les yeux au ciel comme tant de fois chaque jour que Dieu fait. Toujours la même rengaine, si répétitive que se l'entendre dire devenait laborieux, à force.

→ Ouais, ouais. Quand on voit le résultat, hein... T'as raison, continue de te récurer le tube digestif au produit-vaisselle, au moins pendant ce temps-là j'ai pas à supporter toutes les conneries que tu déblatères.

Car oui. Aussi perfectionné soit-il, Dark n'était pas au point. Du moins, s'il en avait toutes les caractéristiques sur le plan théorique, il était encore loin d'égaler les Pacifistas dont les plans avaient servi de modèle à sa transformation. La partie délicate de l'opération était de le modifier sans devoir altérer sa conscience comme ce fût le cas du modèle d'origine, cent ans auparavant. Si la plupart des retouches effectuées s'étaient déroulées sans encombres, il avait fallu lui effacer la mémoire et la personnalité pour en faire un cyborg abouti. Il aurait pu disposer dès maintenant d'une force équivalente à celle de ces machines de guerre, mais ce n'était guère envisageable si ce devait être au dépend de son identité propre. C'était la base sur laquelle reposait son pacte avec Icarus, celui de lui tenir compagnie en guise de garde du corps en échange de la conservation de tous ses souvenirs. Le faire travailler quand il était trop ivre donnait à la scène des airs de mauvais remake de « massacre à la tronçonneuse », aussi préférait-il ne pas avoir à imaginer ce que donnerait une intervention neurologique de sa part.

L'arnaqueur n'était pas inquiet. Il savait que sa carcasse robotisée serait un jour assez complète pour lui donner la puissance d'un navire de guerre. Ne restait qu'à savoir quand ce serait, puisque le savant butait encore et toujours sur le même problème en tentant de trouver un moyen de le contourner. Ce que l'expert en cybernétique désignait sous le terme de « inspiration en bouteille » n'était pour lui qu'une chance supplémentaire de faire l'objet d'une défaillance de sa part. Quand on sait que chaque changement dans ses réglages impliquait d'avoir vue sur une bonne partie de ses organes vitaux, il y avait de quoi se méfier du goût immodéré du maniaque du scalpel pour la picole. La bas de gamme plus encore que les autres. Quoique au moins, qu'il n'en change que rarement faute de moyens aidait à savoir au bout de quelle quantité il commencerait à voir double afin de s'arranger pour ne pas être sur la table d'opération à ce moment précis. Même dans cet état, il n'avait jamais fait de mal à une mouche dont elle n'ait pu se remettre. Mais si accident il devait y avoir un jour avec ce comportement il préférait ne pas en être la preuve à conviction.

Afin de s'occuper les doigts, Dark fit tournoyer d'une seule main l'épaisse carabine soustraite à l'une de ses récentes victimes, et se mit sans savoir pourquoi à le visualiser comme étant un poireau. Les effets néfastes de l'ennui étaient connus de tous mais de là à en avoir des hallucinations. Le pire n'étant toutefois pas ce trouble visuel mais plutôt l'air obsédant qui se grava dans sa cervelle à l'instant même, lui imposant la compagnie d'une musique qui allait très vite le rendre cinglé. Plus encore que tous les chants orduriers que Icarus pouvait se mettre à baragouiner quand il était trop bourré pour distinguer le haut du bas. C'était dire si sa santé mentale allait en prendre un coup. Pour ne pas souffrir plus longtemps de cette dérive psychique, il entreprit de faire le tour du propriétaire. Ce qui n'arrangea rien, bien au contraire, puisque le constat fut tout aussi effarant. Il n'avait jamais vu une tapisserie si susceptible de déclencher une crise d'épilepsie. Comment c'était possible d'avoir autant de fric à dilapider et de le faire aussi mal, sérieusement ? On aura beau dire que tous les goûts sont dans la nature, certains n'en méritent pas moins la peine capitale, et c'était encore trop doux pour l'auteur de cette décoration tout sauf supportable.

→ Ah mais merde ! J'ai jamais vu un papier peint aussi moche ! T'y crois, toi ? Comment c'est possible de réussir à dormir en sachant qu'on vit entre des murs aussi ignobles ?

Car si les deux hommes avaient tendance à entrer en conflit pour un oui ou pour un non, il leur fallait admettre n'avoir pas eu de problème de ce côté-là depuis qu'ils avaient été amenés à cohabiter, pour le meilleur et pour le pire. Le premier avait des penchants fantaisistes quand il s'agissait d'aménager un endroit, et le second n'en avait rien à foutre tant que ce n'était pas blanc, capitonné et aseptisé. Il en avait soupé. Quand à la fille qui partageait leurs itinérances, elle n'avait pas son mot à dire, sous le seul prétexte que les femmes font toujours chier quand il s'agit d'embellir un foyer. Puis à bord d'un bateau, ça porte malheur, alors ça a pas son mot à dire sur le reste quand on accepte de faire avec. Tels étaient les termes du contrat. Passé la mauvaise surprise de cette tapisserie, et la nausée qui allait de pair, il analysa plus en détails le contenu de la baraque. Et sa superficie également. Le manoir paraissait tellement plus grand de l'intérieur qu'il se serait cru dans un mauvais univers virtuel où les bâtiments deviennent dix fois plus grand dès le moment où on fout un pied à l'intérieur. D'où lui venait cette référence déjà ? Bah, sans importance.

Apercevant l'énorme lustre en cristal qu'il avait déjà vu lors de sa descente vers les tapis richement décorés, Dark découvrit un rictus carnassier. Épaulant le fusil à canon scié, il entreprit d'en viser les fixations. L'idée qu'il avait en tête était évidente. Il l'avait déjà raté dans sa chute mais ne laisserait pas passer cette occasion de lui régler son compte, ayant toujours eu en horreur cette manie d'exhiber son pognon avec des saloperies de cet acabit. Par malheur, la carpette diaprée allait s'avérer traîtresse, s'en prenant à son équilibre déjà mal en point par nature. Une splendide glissade fit dévier sa ligne de mire vers un pan de ce plafond riche en ornements douteux. La détonation retentit aux environs, assez forte pour réveiller toute la maisonnée. Et ce qui devait arriver arriva ; le fragment touché s'écroula sans délai pour lui tomber sur la gueule alors qu'il faisait mine de se relever, le clouant au sol une seconde fois. Éventrée, la voûte laissait entrevoir le câblage du circuit électrique de tout le logis.

Un des angelots obèses que comprenaient les ornements vint se fracasser sur son crâne, lui assurant une belle bosse pour le lendemain. Pas comme s'il n'y était pas habitué à force de recevoir les clés de douze de son compagnon d'infortune en pleine face, mais quand même. Maudissant ce manque de stabilité tout en ressentant le soulagement de se dire que cela aurait pu être pire, il se releva, blanchi par les quantités de plâtres qui s'étaient déversées sur lui au moment de sa chute. Pris d'une quinte de toux, le nuage blanc qu'il recracha acheva de le miner alors que d'un pas traînant, il entreprenait de rattraper Icarus. Laissant à sa suite un sillage blanc et poudreux qui aurait fait fantasmer n'importe quel toxicomane patenté, il eut la surprise de trouver son mécano attitré en tête à tête avec un vioque. Il aurait presque été tenté de rebrousser chemin et de revenir plus tard pour voir s'il assistait à un dîner aux chandelles. Cela dit, si l'inventeur avait inopinément choisi de virer de bord, il faudrait à tout prix refuser l'anesthésie quand il aurait besoin d'un réglage, même si c'était juste pour passer à l'heure d'été. Mais non, il n'était pas assez généreux pour lui offrir ce moment de quiétude à se la couler douce avec le vieux débris qui lui tenait lieu d'amant.

→ Euh... Ça va, je vous dérange pas ? Non parce que si c'est pour que je tienne la chandelle vous me le dites, j'ai un compte à régler avec un plafonnier. J'imagine qu'entre épaves on se comprend mais faut quand même pas pousser. SI vous voulez vous la toucher allez faire ça plus loin, j'ai déjà vu assez de trucs horribles dans ma vie pour éviter ceux qui peuvent l'être.

Mais... Non. Il apparut assez rapidement que le majordome n'était pas connu des services du savant fou, et qu'il était tombé dessus purement par hasard. Tant mieux, assister à ce genre de... Relation privilégiée aurait achevé de flinguer sa journée. Mais non, car cela aurait voulu dire qu'une distorsion du continuum espace-temps l'avait mené vers une réalité alternative. Icarus prenait bien trop de plaisir à dire que la gent féminine serait inconsolable le jour de sa mort et ne s'en remettrait jamais que pour leur tourner le dos. Dark préférait de loin qu'il le tourne aux hommes, ça ne lui donnait que plus d'occasion d'y flanquer un coup de poignard. Par contre, il ne l'aurait quand même pas cru assez attardé pour accepter un thé de la part d'un parfait inconnu qui en plus était sans l'ombre d'un doute aux ordres du maître des lieux. Enfin, c'était déjà plutôt con de vouloir le mélanger avec les litres de whisky et autres mélanges douteux qu'il avait dans le corps, alors c'était plus à ça près. Ils avaient mis un bordel pas possible à l'intérieur et décimé une bonne moitié du personnel, et on pouvait encore réussir à les prendre par des invités ? Bah voyons. Fallait quand même en tenir une couche pour gober un bobard aussi gros.

Mais que le chercheur non content de tomber dans le panneau y saute à pieds joint dans la joie et la bonne humeur, ne l'étonna pas outre-mesure. Ah, la connerie, quelle merveilleuse invention ! Une maladie incurable, et c'était bien dommage, même s'il lui aurait volontiers conseillé une cure à base de mandales dans la tronche. Il se serait même porté volontaire pour lui mettre les tatanes, c'était dire s'il était dévoué. Acceptant malgré tout la tasse qui lui était offerte, il s'empressa cependant d'en jeter tout le contenu dans la plante verte du coin de la pièce. Qu'elle se décrépisse à vue d'oeil n'était guère rassurant, mais il se garda bien de le faire remarquer à son compère. L'odeur pestilentielle qui se diffusait dans la salle lui ouvrirait les yeux, avec un peu de chance. Mais... Non, c'était trop lui en demander. Ainsi, Dark croisa les jambes, avant d'en faire de même de ses mains dans l'unique but de constituer un support à son menton, reposant contre le dossier du fauteuil où on l'avait fait asseoir. Abattu et taciturne, il attendit la réaction du Doc', qui ne se fit pas attendre. Le juron vite expédié lui arracha un bâillement tant cette finalité était prévisible. Semblant sortir d'un profond sommeil, il s'étira de tout son long avec une grâce féline.

→ Bon ! Fini de déconner. Maintenant qu'on est débarrassé du boulet de service, on va pouvoir se foutre sur la gue... Mais qu'est-ce que tu fous ?

Tout affairé qu'il était à se relever d'un bond, le cyborg n'avait pas vu à quoi s'était attelé le domestique. Celui-ci s'était en effet précipité auprès d'Icarus, pas pour lui porter secours mais pour sauver la tasse de thé avant qu'elle ne touche le sol et tache la moquette. Arquant un sourcil dubitatif en réponse à cet acte aussi surprenant que stupide, il voulut se mettre en garde mais n'en eut pas le temps. Dans un sifflement déchirant, la soucoupe que tenait son concepteur à la main au moment de s'évanouir lui fut jetée au visage, et c'est à peine s'il eut la possibilité de l'esquiver d'un pas de côté. Un projectile risible en apparence ; seulement... Une large entaille s'ouvrit sur sa joue et le sang qui s'en écoula descendit le long de sa mâchoire pour finalement ruisseler au sol. La sous-tasse s'était encastrée dans le mur aux trois-quarts après avoir manqué de le défigurer. N'en revenant pas, il aurait volontiers risqué un regard effaré vers cette dernière s'il n'avait pas craint d'en prendre une deuxième qui, cette fois, ne pourrait être parée aussi facilement.

→ ...C'est quoi ce délire ?
→ C'est fâcheux. Oui, vous m'ennuyez, messire. Moi qui ai fait tant d'effort pour vous offrir une mort propre et sans douleur. Et voilà que vous répandez votre sang partout ! Avouez que ce n'est pas correct. Enfin... Tant pis. Puisque le mal est fait, je présume que je n'ai plus qu'à vous supprimer de la manière qui me sied et de faire le ménage une fois que nous en aurons terminé.

Ah ouais, comme ça ? Alors maintenant il est comme ça, le manoir ? Imaginez-vous par exemple. Vous êtes assis, là, sur un canapé, et vous mangez un gâteau délicieux. Vous êtes là, peinard, sans rien demander à personne, quand tout à coup... ATTAQUE DE MAJORDOME NINJA ! Non mais sans déconner, et puis quoi encore ? Ayant peine à croire qu'il puisse se sortir seul de cette situation délicate, l'escroc professionnel en conclut que réveiller son binôme devait être la meilleure option. Et en l'état, il ne pouvait point se permettre de le secouer gentiment s'il voulait avoir du résultat et ce avant de se prendre un lancer meurtrier à l'instar de celui qui venait de le balafrer sauvagement. Ainsi, pour couper court à cet entrain de larve anémique, il opta pour la solution la plus expéditive. Ce qui dans les faits se résuma à se déchausser pour lui foutre un grand coup d'une de ses semelles métallisées sur la joie pour voir si ça le rend assez lucide pour éviter d'en redemander parce qu'il a la gorge sèche au réveil. Une fois fait, il se recula d'un bond pour ne pas avoir à subir les affres d'un cataclysme comme pouvait en générer l'usage de telles méthodes vis-à-vis du pauvre taré en question. Estimant en avoir assez fait par cette tentative, Dark brandit un doigt accusateur vers l'intendant qui, curieusement, n'avait pas bronché depuis lors.

→ Ah ! Qu'est-ce que t'en dis de celle-là, hein ? T'es bien niqué le croulant ! T'as cru que t'allais nous avoir, mais j'ai décidé de te la mettre bien profond ! J'avoue que ça nous aurait mis dans un merdier considérable, mais...
→ Sauf votre respect, vous feriez bien de regarder sous vos pieds.
→ Euh... Quoi ?

Baissant les yeux, Ezeckiel se rendit compte un peu trop tardivement avoir posé le pied sur ce qui avait tout l'air d'être une trappe secrète. Et alors qu'il pensait le majordome était resté inactif tout ce temps, il fut forcé de se rendre à l'évidence selon laquelle il s'était planté en beauté en le voyant actionner un levier dont l'utilité ne faisait à présent plus aucun doute. Il n'eut pas le temps de se dérober sous ses pieds, le précipitant vers une marée bouillonnante peuplée d'animaux hostiles. Peut-être qu'Icarus n'était pas tant que ça à côté de la plaque, en parlant de crocodiles géants, toute réflexion faite. Tentant désespérément de se raccrocher au vide, il fut précipité vers les profondeurs des eaux boueuses et pleines de microbes de l'oubli, non sans vociférer un ultime :

→ J'aurai ta peau, espèce de fils de pu... *PLOUF*

Comme quoi le service à domicile, c'est plus ce que c'était.
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  • Icarus "Pan" Valerius :
    Qualité : 5/5
    Langue : 4/4
    Quantité : 3/3
    Originalité : 2/2
    Mise en page : 1/1
    TOTAL : 15/15 + 10 points bonus
    => +25 XP
    Remarques : C'est difficile de mettre moins quand tout est là. Même s'il y a baisse de régime sur un ou deux posts, le niveau général est quand même excellent. Deux trois expression à revoir cependant, mais rien de très dérangeant. Un découpage des paragraphes pas toujours efficace non plus.

  • Dark Ezeckiel :
    Qualité : 5/5
    Langue : 4/4
    Quantité : 3/3
    Originalité : 2/2
    Mise en page : 1/1
    TOTAL : 15/15 + 10 point bonus
    => + 25 XP
    Remarques : Un personnage qui claque et un style qui marche, ça fait forcément bon ménage. C'est pas parfait parce que rien ne l'est mais à partir du moment où c'est excellent, pourquoi s'priver de mettre le maximum de points? Comme Ica, une ou deux petites baisse de régime tantôt mais là encore, ça passe assez inaperçu. C'est beau, c'est bon... C'est chiant à commenter les trucs bien. On a rien à dire dessus.
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