La chaleur. Quel fléau que la chaleur. Lorsque vous croyez vous en dégager, elle refait surface, plus tyrannique encore que lors de sa dernière apparition. Non, vous-même, vous n'y échapperez pas. Ce jour-là, j'étais de très, très mauvaise humeur. Un pirate venait de me filer entre les doigts, ayant choisi l'option "fuite par la mer " plutôt que celle "se laisser gentiment attraper, non pas se lancer dans une course poursuite sans queue ni tête"… et visiblement, il avait fait le bon choix. En effet, nous disposions tous deux de simples barques bancales comme unique moyen de transport, ainsi, s’avancer trop loin dans les mers était synonyme de mourir pour nous deux. Et encore une fois, visiblement, cet enfoiré n’avait pas eu froid aux yeux. M’entraînant dans diverses eaux toutes plus effrayantes les unes que les autres, j’eu très vite fait de faire naufrage sur une île dont le nom même était inconnu de ma personne… nom que j’allais toutefois finir par apprendre par cœur, et ce, à mes dépends. Cet archipel, donc, était doté d’une chaleur tel qu’il m’avait fallu me déshabiller de moitié si je ne souhaitais pas finir lamentablement avec mon existence en mourant desséché, tout en servant ainsi d’amuse-gueule aux coyotes du coin… si bien sûr, ce n’était bien que des coyotes qui y avaient élu domicile. Ça, j’ai finis très rapidement par en douter, car une fois la nuit tombée, des cris on ne peut plus horripilants parvinrent à mes pauvres oreilles, s’étant mises à pleurées… et moi avec. Mais ce n’était pas que ces hurlements, qui avaient accomplis le miracle qu’est de m’arracher une, voire plusieurs larmes, mais surtout les nombreux insectes qui je sentais, parcouraient mon corps, tels des fourmis sur un de leurs pairs étant décédé. Je n’avais qu’une envie, et c’était de trouver un bar où me délecter de diverses liqueurs plus enivrantes les unes que les autres… et si certaines putes se trouvaient dans le coin, j’aurais fait une pierre deux coups en réchauffant mon faciès au creux de leurs – car oui, j’en avais besoin de plusieurs – poitrines surdéveloppées. Enfin, tout cela allait malheureusement devoir attendre l’aube du lendemain, car pour le moment, j’étais bien trop tétanisé pour ne serait-ce que bouger un pouce, laissant les rampants rampés sur mon corps, et les volants volés, au sein d’une limite que personne jusqu’au jour d’aujourd’hui n’avait encore parvenu à frôler, si ce n’est mon père… Oui, j’ai une phobie monstre des insectes, et ces derniers semblaient alors se faire un malin plaisir de trouver en mon corps un nouveau chez-eux…

Ce n'est que ce moment que choisit un bonhomme plus ou moins imposant dont je n’ai pas tardé à me débarrasser en envoyant le bougre valser dans une fenêtre inexistante, sous prétexte qu’il m’avait fait remarquer que je m’approchais un peu trop près de sa copine – copine n’atteignant pas même la douzaine -… et que je n’étais plus très sobre non plus. Les réprimandes ne sont pas acceptées, l’alcool est un prétexte plus que suffisant quant à ma justification sur l’acte que j’avais commis… c’est comme la chaleur, l’alcool, c’est un fléau, tu crois t’en dégager, mais en réalité, t’es de plus en plus engluer dedans. Un gamin apparemment plus jeune que moi se trouvait lui aussi dans la salle, chose bizarre, étant donné que je ne l’avais pas vu tout à l’heure… la beuverie, sans doute. Isolé en bout de comptoir, il semblait apeuré par l’ambiance que l’on pouvait plus ou moins qualifier de bon enfant se trouvant dans la salle, pleine à craquer. Ou peut-être était-ce tout simplement l’abominable odeur de transpiration émanant de tous qui le faisait se sentir mal, il y avait sans doute des deux. L’alcool s’étant emparée de moi comme ma première prostituée, c’est tout naturellement que je lui ai violemment envoyé ma pine vide au nez. « Ooups, pardon… »… N’attendant même pas sa réaction, je sortis en titubant de l’auberge, tentant tant bien que mal de reprendre mes esprits. Oui, j’ai une bonne descente, et je ne sais d’ailleurs pas si je dois en être fier ou non. J’entendis alors une voix d’homme dans mon dos, vociférant qu’on allait me mettre une correction… quoique, au vu de mon état, ça aurait très bien pu être un cri de l’une de ses prépubères que je n'aurais pas fais la différence avec un raid en masse d’ourses en chaleur…

L'odeur du rhum prenait place dans la pièce, pouvant contenir dans les 60 couverts, le restaurant avait l'air de bien se tenir, du moins c'était l'impression qu'il donnait. Les discutions étaient variées, certains parlaient de la fête de ce soir, d'autres de leur exploit nuptiale en compagnie de leur femme et quelques-uns restaient à leur table sans broncher. Nous pouvons désigner ce genre de personne soit comme observateur, soit comme sans amis ou bien complètement déchiré. Bien entendu notre jeune pirate Kai faisait partie de la première catégorie, à l'affut de chaque conversation, il essayait tant bien que mal de se renseigner sur cette ville et sur les nouvelles de la semaine. Rien de bien intéressant d'après eux, la marine faisait encore des siennes sur Grand Line et tentait d'arrêter la grande ère de piraterie. Aucune promotion n'avait eu l'air d'avoir lieu, de toute façon Kai ne connaissait personne dans le groupe des tuniques blanches et il se portait très bien sans eux. L'ignorance de ce garçon était elle que le rang de Shichibukai ne lui disait rien, si vous lui en parlez il répondra sûrement un « Je peux y goûter ? » avec une sincérité exemplaire. Toutes ces informations lui seront dévoilées en temps venue, aujourd'hui les attentes se portaient sur autre chose qu'il n'allait pas tarder à découvrir.

Le verre à moitié plein, il faisait tourner le peu de rhum qu'il lui restait et avec un regard mélancolique le termina sans aucune pitié. La fameuse boisson des pirates, sûrement celle qu'ils préfèrent, car elle peut vous faire tourner la tête pendant des heures et vous amenez dans votre lit sans jamais vous en rendre compte. Imaginant ces futurs compagnons, il espérait tomber sur eux dans les semaines à venir, naviguer sur Grand Line était son premier objectif en tant que pirate. Y aller seul ne serait pas impossible, mais comme il ne possède aucun talent de navigateur et aucun bateau digne de ce nom pour voguer sur cette mer si célèbre, le fait d's'y projeter ne peut être qu'un rêve. De toute façon il n'était pas encore apte à faire face à ce danger, son expérience du combat était quasi-nul et ces armes pas assez nombreuses. Il ne faut pas oublier que Taku Kai n'est pas un pirate comme les autres, le fait d'avoir mangé l'un des fameux fruits du démon fait de lui à la fois quelqu'un de spéciale; mais aussi une enclume dans l'eau de mer. Voilà le prix à payer pour obtenir un peu de pouvoir dans ce bas monde, malgré cela il ne regrettait pas d'avoir avalé cette horreur, oui car le goût de cette chose était vraiment infecte. En l'occurrence se pouvoir qui lui a été donné n'était pas inutile loin de là. Mais bon, il n'en faisait pas usage très souvent et tant mieux pour son prochain.

N'étant composé que d'homme plus ou moins viriles, ce bar possédait aussi quelques femmes, si on peut les appeler comme ça. Communément nommé Prostitué, leur postérieure dépassait largement la taille autorisée pour une quelconque nuit. Ne parlons pas de leur jambe aussi velue que celle du gérant du bar, de leur haleine à faire se faire vomir les boyaux et de leur voix aussi douce qu'un ours égorgé. Ce fut sans doute à cause de ces immondes créatures que Kai ne vit pas le projectile qui lui arriva en plein face. Sa tête recula de quelques centimètres et une légère bosse se forma à l'endroit de l'impacte, encore un soulard qui méritait une bonne correction. À peine leva il la tête qu'il aperçut un jeune homme sortir comme si de rien n'était. Son air innocent prouvait bien qu'il venait de commettre un acte irréparable pour sa jeune et courte vie. Les rires commencèrent à partir dans toute la salle, pointé du doigt par tous ces ivrognes la colère montait petit à petit à l'intérieur du jeune garçon.

* Reste calme... Ils ont trop bu et se rendent pas compte de ce qu'ils font, ça sert à rien de les tuer pour autant *

Le pas hâtif et le regard en direction de la porte, faire comme si rien ne c'était passé était tous simplement impossible. Les rires continuaient; mais Kai gardait son calme pour ne pas rentrer dans une colère noire, l'un d'eux sortie avant lui et beugla en direction de cet inconnu.

_ Je vais te mettre ta raclé espère d'enflure !!!

Celui-ci était déjà dans un cas extrême d'alcoolémie et il ne se rendit même pas compte qu'il venait de signer son arrêt de mort. Comme par réflexe il mit la main dans son dos, sortie une arme à feu légère d'on ne sait où et tira une balle en plein dans la tête de cet ivrogne. Le coup de feu résonna dans la petite ville, l'intérieur du bar se calma en quelques secondes et Kai pris la parole.

_ Merci l'ami, ça faisait longtemps que je n'avais pas tué quelqu'un et ça me manquait. Vu que je suis bien partie autant continuer avec toi.

Toujours aussi calme, son caractère belliqueux prenait petit à petit le dessus, affronter quelqu'un était toujours une chose qu'il prenait à cœur. La vie est un combat, seul les plus forts restent pour une journée de plus, les autres périssent et voient leur misérable vie se terminer. Comme pour lui monter son envie de combattre, Kai ramassa le corps dans une légère flaque de sang et lui jeta dessus en espérant pour lui une réaction.

Moi qui souhaitais atterrir sur une île charismatique et paradisiaque, aux paysages somptueux, aux prostituées attisant un minimum le regard, aux animaux gracieux, aux habitants guillerets et aux touristes amicaux.

Grande fût ma déception, en sachant que les nombreuses prières que j’avais faites au sein de ma barque, tanguant entre les flots, avaient été vaines… et certains osent encore dire que j’aurais pu me refaire en curé, hein. La vérité me parvint violemment, car cet archipel ne contenait alors que des paysages très pauvres, des putes ayant l’air d’êtres décédées avant même que la vraie vie n’ait commencée pour elles, des animaux on ne peut plus exécrables, et des habitants dont je ne connaissais pas encore les principales aptitudes, mais qui, je le savais déjà, allaient rendre cet enfer encore pire qu’il ne l’était déjà. Non, je n’ai pas compté les touristes, car j’étais bel et bien le seul fou à avoir foulé de mes pieds propres cette terre à des fins touristiques, en croyant qu’il y ferait peut-être bon vivre. Il en restait que j’avais eu la chance de trouver une auberge emplie d’alcooliques – moi avec -, mais où mes emmerdes ne faisaient que commencer.

Après être sortis en titubant de l’endroit - et avoir aussi refait quelques faciès -, j’entendis une personne pousser un juron dans mon dos. Une insulte en ma présence, ok, ça passe, à la limite, mais lorsque l’insulte en question m’est destinée… Ça me reste au travers de la gorge. C’était justement l’homme auquel je venais de remettre les idées en place qui avait tenter de passer de la parole à l’acte, mais le plaisir qu’aurait constitué son achèvement m’eût été dérobé… on me l’ôta, et m’ôter un plaisir, aussi insignifiant qu’il puisse être, n’est pas une chose à faire si vous ne souhaitez pas me voir en rogne, car même mon père ne s’y était pas risque, et dieu sait qu’il savait devenir un vrai puritain… L’homme fût donc occis via une balle dont le coup de feu résonna longuement, puis son corps tomba au sol, inerte, offrant ainsi un précieux répit aux mères aux foyers du village, pour lesquelles entendre le beuglement de leurs maris respectifs est un véritable tourment… Le coupable de cet acte était le jeunot sur lequel j’avais précédemment envoyé ma pine de bière vide… et lui aussi me lança soigneusement le récent cadavre, afin que je sois souiller de son sang… et que je me prenne une bonne tape. Comme quoi, c'est chacun son tour. L’homme mort fût toutefois stoppé par moi-même, bien que quelques gouttes de sang faisaient désormais tache sur me tenue… quoique, les cadavres de fourmis mortes aussi, de toute façon. Tout à travers le jeune homme me faisant face, jusqu’à ses yeux reflétant la rage, laissait croire au fait qu’il n’était pas-content-content-du-tout… Mais moi encore moins.

C’est alors que l’homme tenant l’auberge et dont l’obésité est oppressante intervint dans un duel qui le dépassait… « Dites-moi, les jeunes merdeux, vous ‘pourriez faire votre cafouillage autre part que DEVANT MA CLIENTÈLE ?! CAR LÀ, VOUS LA FAITE JUSTEMENT FUIR !! »… Je fus le premier à rétorquer à l’être abjecte, ayant eu l’audace d’ouvrir son four à bouffe, pour nous blâmer, qui plus est… « Bon bon bon… sache, sale porc, que si ta famille et ta bicoque peuvent encore tenir debout, c’est parce-que MOI, je ne voulais pas vous étalez… que si ta "clientèle" en est encore une, c’est parce-que MOI, j’ai décidé de l'épargner… QUANT À TOI, TU N’ES QU’UN MOUSTIQUE ÉCRASÉ SUR LE PARE-BRISE DE MON DESTIN, ALORS TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR DE TE BOUGER, TOI, ET TA SURCHARGE PONDÉRALE ÉVIDENTE, JE NE LE REDIRAIS PAS DEUX FOIS !! ». N’attendant même pas la réponse de l’homme, celui-ci étant stupéfié d’une telle réaction, je m’eus rué vers lui, puis l’empoigna par le cou de ma main gauche… et par les couilles de ma main droite, lui faire traverser la porte de son établissement sans même ouvrir la porte auparavant aurait été un jeu d’enfant… s’il n’était pas aussi lourd. Bien que ma force soit surhumaine, un homme se débattant dans tous les sens et faisant deux à trois fois votre poids n’est jamais bien facile à porter… si ce n’est même une tâche ardue. Je l’avais donc lâché, car feignant de bien vouloir le balancer, mais il se prit toutefois une bonne mandale bien méritée, qui l’envoya saluer ses copains les rêves pendant un bon petit moment. Tactique incongrue mais qui aura sans doute son efficacité, je soulevais l’obèse alors évanoui, le plaqua contre moi, et me rua sur le jeune homme, ayant quand même, soit dit en passant, abattu un individu de sang-froid, acte pouvant me permettre de le mener aux forces de l’ordre si je venais à le vaincre sans le tuer, même si d’après ses propres dires, il comptait assouvir sa furie meurtrière en me faisant passer de l’autre bord, moi aussi… il avait de la suite dans les idées, le petiot. Au vu de la masse de l'homme que je soulevais, prendre de la vitesse en usant de mon "Flying Dick Man" n’a pas été de refus, et c’est comme cela que je m’étais littéralement envolé en direction de mon adversaire, et ce, à très grande vitesse, ce dernier ayant derrière son dos l’auberge d’où l’on venait à peine de sortir…

Hors RP :

Quand j’ai dit que mes emmerdes ne faisaient que commencer sur ce maudit archipel, ce n’était pas une blague, loin de là. Mes rencontres de diverses personnes plus secouées du bocal les unes que les autres allaient me mettre dans un pétrin pas possible, dans lequel il me fallait faire un choix, mais le bon, et le plus judicieux : tuer ou être tuer. Il peut paraître évident au premier abord, mais si l’on y réfléchit plus méticuleusement, on y verra un piège… inévitable. En effet, si je venais à occire le jeunot me faisant face, une prime serait sans doute déposée sur ma tête à moi aussi, car même si ce dernier avait désormais tué une personne, je ne pouvais me permettre de retirer le souffle de la vie se trouvant dans son corps sans m’être certifié qu’une somme se trouvait déjà sur la sienne, de tête. Non, au vu de comment il était partit, je n’aurais pas pu le battre sans l’abattre, et je n’avais pas même pris en compte le fait que lui, puisse me vaincre. Quoi qu’il en soit, il me fallait sortir de ce guêpier au plus vite, car plus le combat durait, et plus mon envie de tuer ce type me démangeait, mais profondément, car personne – si ce n’est mon père -, je dis bien personne jusqu’à ce jour, ne m’avait fait subir un tel affront… soit m’envoyer un cadavre dessus. Certes, je n’avais pas été d’une grande bonhomie moi non plus, mais moi, je n’avais tué personne… ou du moins, pas encore. Quoi qu’il en soit, un combat qui n’allait pas être pauvre en rudesse s’offrait à moi, et rares étaient-ils, car la plupart des bandits ayant croisés mon chemin étaient bien plus faibles que moi… ou bien trop forts, car oui, des raclées, j’en ai pris un paquet, quoi qu’on puisse dire. ‘Fin, pour moi, ceux en étant venu à me vaincre n’étaient herculéens que parmi les insectes. En effet, bien qu’en publique, j’ai une haute estime de ma personne, il n’empêche que j’avoue avoir bon nombre de progrès à faire si je souhaite un jour me faire un des costauds pirates s’étant récemment lancés en mer… à des fins lucratifs, bien entendu. Non, je ne fais pas partie de ceux songeant à défaire les plus puissants criminels de ce monde, ce n’est pas mon but, le mien est juste de m’amuser durant ma chienne de vie, et le meilleur moyen reste d’amasser un maximum de berrys, pour en profiter un maximum, et me faire un maximum de donzelles, car au sein de cet époque, seul l’argent compte au cœur de ces dames, ceux qui vous diront le contraire sont des ignares. Pour revenir à nos moutons, mon adversaire actuel disposait d’un pouvoir stupéfiant, que je n’avais jamais vu auparavant. Mon père m’avait souvent parlé des fameux fruits du démon, procurant des pouvoirs surnaturels aux personnes, bien heureuses ou misérables soient-elles, en fonction des aptitudes dont elles ont été dotées, qui les ont ingurgités. J’ai combattu nombre de personnes, je peux vous l’assurer, dont certaines disposant de capacités on ne peut plus paranormales… mais aucune, je dis bien aucune, n’avait un pouvoir semblable au jeune fou, dont la colère paraissait imminente…

Ma tactique, aussi bête soit-elle, avait finalement porté ses fruits. En effet, la largeur de l’homme couplée à ma vitesse de rapprochement m’avaient conférer une défense non-négligeable, permettant l’arrêt immédiat des balles dans la graisse de l’homme, ainsi qu’une force de frappe considérable, offrant quant à elle, une force physique pouvant aisément traverser l’auberge elle-même. C’est ainsi que, couper de toutes sortes d'issues, le jeune homme fût propulser via les voie des airs dans le bâtiment, traversant la porte alors fermée comme si elle n'était faite que d’eau, et détruisant dans son passage une bonne quantité de bouteilles, encore emplies d’alcools en tous genres, tout cela par le seul choc qu’il venait d’essuyer. Une atmosphère des plus calmes s’installa durant un très court lapsus de temps… car elle fût brisée par des rires qui, au bout d’un moment, commencèrent alors à fuser de toutes parts alors que le jeune homme se relevait péniblement, côtoyé par bon nombre de morceaux de verre plus ou moins coupants. Prit de colère, il se passa quelque-chose que je croyais auparavant inimaginable… un boulet de canon se dégagea directement de ce dernier ! Sur le coup, la première chose m’étant venue à l’esprit fût le fait que j’avais amplement eu la main lourde sur le breuvage, et ce n’est que lorsque la chaleur de l’explosion se fît ressentir de moi que j'eu compris que ce que je venais de voir, s’était bel et bien passé. "Un homme-armes !" fût ma seconde pensée, pensée qui, j’allais le constaté, n’était pas si extravagante qu’elle en avait l’air. Il en restait que, l’alcool ayant aidé quant à l’irradiation de la modeste auberge, les survivants – car oui, il y en avait – se précipitaient partout et nulle part, priant qu’un miracle fasse que le pyromane qu’était le jeunot soit éliminé. C’est dans ces moments précis que mon arrogance prend une ampleur dépassant l’entendement humain, car oui, je me considérais alors comme leur "miracle"… quoique, l’idée que leurs prières à eux soient exaucées et pas les miennes, ne me m’enchantait que très peu, si ce n’était pas du tout. De toute façon, il me fallait remettre l’inconscient en place au plus vite, car suite à son acte qu’on pouvait qualifier… d’innommable, il avait osé, m’insulter de… de… con. Voyez vous-même, le mot a eu bien du mal à sortir. Moi ? Con ?!... C’était là sa plus grande erreur. Il disposait alors d’une bouteille en ses mains, et riposta de plus en la lançant dans ma direction, puis en tirant dessus une fois proche de ma personne. Ce qu’il semblait oublier, c’était que moi, j’avais toujours un tas de gras à ma disposition, et ce fût dès le moment que cette dernière s’approcha dangereusement de moi que je m’étais mis dos au poids lourd, toujours inconscient, en le mettant lui face à l’objet volant, subissant les dégâts des morceaux de verres qui éclaboussèrent un peu partout, bien que quelques-uns me frôlèrent légèrement les côtes. Suite à cela, l’écervelé fît retentir un autre coup de feu… mais cette fois-ci, la balle sortit tout droit de son poitrail ! Décidément, il m’impressionnait de plus en plus… et semblait vouloir ma mort de plus en plus aussi. Le projectile, épaulé d’une grande vitesse, se planta aisément dans la lourde graisse de l’homme, et eu même été jusqu’à la traversée, en me blessant au dos, bien que superficiellement… Cette fois était la bonne, j’étais certain que le gros et maître des lieux alors enflammés ne se relèverait plus jamais… et un mort de plus sur le compte de ce connard, un – bah quoi ? C’est lui qu’a tiré ou pas ?!- ! Il était pour moi le temps de passer aux choses sérieuses, car cette situation où je ne cessais de me faire mener n’allait pas durer indéfiniment…

Délaissant la chaleur humaine pour la froideur du combat rapproché, je pris mon courage à deux mains puis me rua en effectuant de rapides gestes, afin qu’il ne puisse pas me viser en cas d’attaque via armes à feu. Une fois plus ou moins près de mon adversaire, je lui envoyai un vif coup de poing en direction du visage, mouvement effectué par ma main gauche, puis enchaîna avec un coup de mon pied droit circulaire et retourné, visant ses côtes, tout en terminant avec panache par une "Super Méga Baffe de l’Espace", ma main faisant tel un demi-cercle vers le faciès adverse…

Hors RP :

La vie semblait décider à ne plus me garder longtemps au sein de ses filets, et à me livrer à son plus grand adversaire, soit la mort, et sans aucun scrupule. Il faut dire que cette chienne n’a m’a jamais bien gâté : né d’une union dont la vie en commun des parents était impossible, il fallait de plus que mon géniteur soit un clochard, et que je me batte, même enfant, afin de rendre le pourcentage quant à ma survie le plus élevé possible. Oui, elle ne m’avait pas gâté… quoique, en y repensant, ma mère est fille d’un des grands cadres de ce monde, et mon père un ancien chasseur de primes dont la renommée est plus qu'honorable. Dit comme ça, je peux paraître ingrat aussi. Comme quoi. Mais chaque chose en son temps, et l’on pouvait aisément certifier qu'au vu des pouvoirs contre lesquels je me frottais, il n’était pas temps pour moi de me morfondre sur mon passé, car après tout, il n’est qu’un prologue. Non, non, ce n’est pas parce-que j’ai sortis cette phrase que cela veut dire que j’ai dans l’idée de devenir un somptueux traqueur, à la notoriété effarante, et au sourire faisant chanceler chaque femme saine d’esprit ici-bas – mmmh, pour la dernière option, cela reste encore à prouver… -. Le fait que je ne me rapprochais pas le moins du monde des stéréotypes propres d’enfants dit basiques était bien l’une des causes rendant mon père on ne peut plus fier de moi, d'ailleurs. L’assaut que j’eu porté en direction de mon adversaire du jour – et pas des moindres – n’allait être utile qu’en partie. En effet, car il évita mon poing d’un mouvement de recul, geste auquel je m’attendais de manière évidente, puis para mon coup de pied… en grimaçant. Une douleur certaine devait s’être fait ressentir de lui, car après tout, si ma force fait mouche la plupart du temps, ce n'aurait pas été contre ce gringalet qu’elle aurait été mise à l’épreuve. Le mouvement qui suivit avait été un soufflet de mon cru, qui, s'il avait touché sa cible, aurait sans doute mis tout le monde d’accord. Mais de nouveau, et ce, d’un geste agile – et d’un air étonné, soit dit en passant -, il fît de ma main un mauvais rêve, car retenant toujours mon pied, il le repoussa de manière à ce que je recule, et que mon coup de ne l’atteigne pas. Grosse erreur que de relâcher l'emprise sur ma jambe, qui plus est quand celle-ci est en hauteur, car ce sont lors de ces moments là que je suis le plus dangereux. D’un geste vif, et tant que j’étais encore à un écart raisonnable de mon adversaire, j’eu repoussé son bras – étant encore au niveau de ma jambe – en altitude via mon pied droit encore levé, puis éleva ma seconde jambe, au même endroit que ma première, pour finir par envoyer un rapide "Flying Dick Man" visant le torse de mon adversaire, me propulsant ainsi plus ou moins loin et rapidement, au moment même où ma cible tenta de m’envoyer un coup direct et rapide au tibia, que j'eu donc évité. Mais ne contrôlant pas ma chute, je m’étais alors ramasser par terre, qui plus est sur le dos. Une douleur me le lacéra donc, et c’est ainsi que je m’étais souvenu qu’une balle était encore logée au sein de mon gilet, et qu’en tombant, je n’avais fait que l’enfoncer plus loin encore. Lors de combats, je n’enlève ce dernier que pour d’importants adversaires, et je dois dire que celui auquel je me confrontais n’était pas le plus chétif de tous… donc autant faire d’une pierre deux coups en retirant ce fuckin gilet, me procurant ainsi une classe bien au-dessus de la moyenne humaine, tout en me soutirant de la douleur que j’éprouvais, quoi. Le fait que je le retire est souvent interprété comme un signe par mes ennemis, signe que désormais, je ne ferais plus dans la dentelle…

Si ma phrase, elle, avait claqué, ça n’allait pas être le cas de ma première offensive. En effet, car le coup de pied retourné suivant ma précédente esquive du coup adverse en direction de mon tibia échoua lamentablement, vu que seule ma jambe droite atteignit sa cible, l’ennemi commençant sans doute à s’habituer à mes mouvements. En effet, car il évita plus ou moins aisément le second coup, bien que je doute que cela ne soit qu’un peu dû à la chance. S’il y avait bien un, voire plusieurs avantages que j’avais contre le jeunot, c’était mon expérience du combat, ainsi que ma force physique, car au corps à corps, on pouvait dire que je le dominais sur tous les points, ou du moins, c’est ce dont je m’étais certifié en me basant sur les quelques brèves passes que nous venions d’esquisser. Toutefois, il était possesseur de pouvoirs on ne peut plus emmerdants, et semblait disposer d’une puissance militaire conséquente au sein même de son corps, car oui, tous les projectiles m’ayant fait alors face semblaient n’être que des produits de son enveloppe charnelle, aussi fantaisiste que cela puisse paraître. Malheureusement pour lui, et bien heureusement pour moi, il semblait n'être pas encore apte à tirer le plus partie possible de ses aptitudes, ainsi, le vaincre n’aurait pas été chose aussi ardue qu’elle aurait pu l’être. Il en restait que je n’avais pas affaire à n’importe qui, et que le jeunet gardait néanmoins un certain répondant. Je n’avais pas pensé que ce combat puisse être aussi difficile, car il faut avouer qu’en toutes circonstances, je crois en moi plus qu’en quiconque, à tel point que cela se fait ressentir des autres, voire même par moi-même, mon arrogance me dupant et me faisant croire que je suis supérieur à tous. Me prendre quelques tapes de la part d’un jeune insouciant m’aurait bien remis les idées en place, bien que les tapes en question fussent extrêmement dangereuses, si ce ne sont assassines. Quoi qu’il en soit, mon léger discours - bien que captivant -, lui non plus, ne semblait pas avoir fait son effet, au contraire, car suite à ce dernier, le jeune homme m’observa avec dédain… regard qui m’insupporte grandement. Mon second assaut fût néanmoins bien plus satisfaisant, car, alors qu’au dernier moment, mon adversaire tourna sa tête pour voir si j’étais bel et bien derrière lui tandis qu’il tentait de stopper la course du cadavre je ne sais comment, il était déjà trop tard, et il se prit donc mon coup de pied de plein fouet, l’envoyant voltiger à travers les maintes maisons qui nous entouraient. Toutefois déterminer à en finir avec moi, il usa de nouveau d’un boulet de canon qu’il envoya lors de son vol. Si ces derniers sortaient bien par l’endroit auquel je pense, le procédé devait franchement être douloureux. Je ne savais alors pas si lancer ce genre projectiles lui pompait de l’énergie ou non, en revanche, ce dont j’étais certain, c’est que si je prenais la petite perle qui si dirigeait droit vers moi, le combat prendrait fin, et pour de bon. La chance que j’eu, c’est qu’il ne pensa à l’envoyer qu’une fois déjà bien éloigné, sans doute préoccuper par les dégâts qu’il ne se faisait pas un plaisir de prendre. Malgré sa vitesse, j’avais donc évité le boulet, bien que la bourrasque causée par son déplacement – et que j’ai sentis frôler de peu mon visage – me fît perdre l’équilibre… alors que dire du gargantuesque souffle provoqué par l’explosion du boulet sur un bâtiment à proximité, qui, quant à lui, m’envoya m’écraser sur les désormais récents décombres fumants…

Certaines personnes – notamment les prostituées - dévoilent leurs plus grands atouts, et ce, dès la première rencontre. Pour le moment, je n’avais pas dit mon dernier mot, et semblait disposer de toutes les clés en main pour boucler ce combat, le jeunet avec. Le fait que je puisse par mégarde, le tuer, avait totalement disparu de mon esprit, car au vu des récents évènements, j’avais plus à craindre pour la mienne que pour la sienne, de vie. Toutefois, il en restait que je menais pour le moment, et que j’étais décidé à ce que cela reste comme c’était, du moins, jusqu’à la cuisante défaite adverse. Quelle outrecuidance de la part de l’ennemi, d’avoir crû ne serait-ce qu’un seul instant qu’il pourrait s’en sortir contre moi sans avoir reçu la monnaie de sa pièce. Il était clair que je ne me sentais pas en sécurité aux côtés du jeunot me faisant face, sa capacité étant terrifiante, et ce qu’il en faisait encore plus… mais au bout d’un certain moment, l’habitude s’était installée dans ma tête… la confiance aussi. À vrai dire, un certain temps dépassé, je m’amusais presque. En effet, les bons gros combats commençaient à me manquer, de même pour les ennemis coriaces. La situation pouvait néanmoins paraître cocasse, étant donné qu’après tout, ma vie était quand même en jeu. Quoi qu’il en soit, en pénétrant au sein du lieu où ma cible se trouvait - à son insu -, je pu remarquer que plusieurs cadavres jonchaient désormais le sol. Sans doute les personnes occupant précédemment la maison, mortes lors de son écroulement. Je ne le cache pas, cela ne m’avait quasiment fait ni chaud ni froid. La chose qui m’énervait le plus, c’était que le jeunot était encore debout, semblant survivre à chacune de mes techniques. Ni une ni deux, un lariat de mon cru parti instantanément dans sa direction, et le bruit sourd que provoquait chacun de mes pas me fît directement remarquer. Mon mental, apparemment de fer, s’était fait subtilisé par l’ennemi. M’ayant donc vu avant que je ne l’atteigne, ce dernier, dans un élan de surprise, attrapa en vitesse une brique parmi celles qui traînaient, de ça et là, puis l’envoya en direction de mon visage. Ma course s’arrêta net lorsque j’aperçu le projectile arriver à toute vitesse vers moi, ainsi, m’aidant de mon élan, je fis un demi-tour sur moi-même, de manière à ce que mon bras, au lieu de prendre le cou adverse, emporte la brique et la brise. Toutefois, cette offensive ne m’arrêta pas pour autant, car étant déjà très proche de l'ennemi, mon bras se tourna de manière à faire la brique s’écraser via ma force physique, certes, mais mon poing était bien assez proche de la tête adverse pour qu’en tournant, il emporte au moins son nez. Encore, mon élan m’offrit une seconde chance d’offensive, car ayant tourné à grande vitesse vers la gauche, ma jambe gauche, quant à elle, était encore libre, ainsi, j’envoyai un coup de pied retourner à l’adversaire, de manière à ce que ce dernier se loge au creux de son crâne. Dès que le coup fût terminé, j’eu reculé d’une dizaine de pas, afin que je reprenne mon souffle, car ayant, depuis le début du combat, enchainer divers mouvements plus ou moins techniques, la fatigue commençait à se distinguer de plus en plus sur moi, et mon souffle, long et fort, ne pouvait que ne pas prouver le contraire…

Un craquement sourd, puis plusieurs voix vinrent interrompre dès lors le combat. « Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Quelles que soient vos réponses, nous vous arrêtons pour les meurtres en chaîne de civils innocents, ou du moins, le jeune brun. Quant à l’autre, il aurait apparemment été dit des survivants que vous aviez plus ou moins prit leur défense, si cela s'avère être vrai, vous ne serez pas arrêter. ». Le fait qu’un sous-fifre s'adresse de cette façon m’avait chauffait encore plus que je ne l’étais. Il fallait que je frappe un grand coup, et pour cela, rien de mieux qu’une réplique qui foutrait la frousse à une horde de monstres marins déchaînés. « Dis-moi, gamin, sais-tu à qui tu parles ? Regarde bien mon iris gauche, car si tu continues sur cette voie, ce sera la dernière chose que tu verras ! »… « … Désolé, mais je ne vous remets pas… »… « … Shinkueye… », « Ah ! C’est vous ?! Mais vous n’êtes pas censé être primé ? Si c’est le cas, je vous arrê… », « 'Son fils, abruti ! Tu devrais être tenu au courant des évènements, non ? Car étant devenu un bon élément chez la troupe des chasseurs, cette dernière a été suspendue !! », « Aaaah, oui, c’est vrai… le fait est que vous restez donc un chasseur de primes, et n’êtes en aucun cas mon supérieur. ». Si quelque-chose me démangeait, c’était bien l’envie d’étriper ce jeune marine insouciant en plus de l’autre con, mais le fait qu’une prime me retombe sur la tête me rendait fou, car oui, vivre tel un fugitif est une chose me donnant nombre de cauchemars… je n’aime pas ça, c’est tout, même si je sais pertinemment qu’au vu de mes réactions, cela arrivera un jour ou l’autre. « Mouais… Quoi qu’il en soit, il vous faut attraper l’autre type présent ici, car s’il y a bien un auteur de toutes ces destructions, c’est lui et per… », Lorsque je m’étais retourné pour montrer du doigt mon adversaire, ce dernier n’était déjà plus là, alors que des marines blessés étaient étalés sur le sol, là où précédemment, il se trouvait. Dès que leur supérieur – celui avec lequel je discutais, mais que je considérais néanmoins comme un simple sous-fifre – vît cela, il se rua dans la direction où le jeunet semblait s’être enfuit, en compagnie du reste de ses hommes, sans même attendre la fin de notre conversation. Je ne me rendis compte qu’ils m’avaient laissé en plan qu’au bout d’un certain moment de solitude. Epuisé, il me fallait tout de même reprendre ma route, ainsi que retrouver ma barque, et m’en aller, le plus loin possible de cette île, tout en songeant au fait que je devrais bien recroiser le chemin de mon précédant adversaire, et que cette fois-ci, il ne s’en sortirait pas comme ça… enfin, pour le moment, j’étais bien trop H.S pour ne serait-ce que me lancer à sa poursuite en compagnie des autres marines…

HRP :