OnePiece Yozoru Kairo
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 Autant en emporte le Vin

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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptyDim 22 Jan - 4:40

Autant en emporte le Vin
feat. Icarus "Pan" Valerius

- Oh, et puis merde. Bouge de là, j'ouvre.

S'ensuivit une détonation digne d'un court-métrage dont tout le budget serait passé dans les effets spéciaux. On ne lésine pas dans les moyens quand il s'agit de sortir d'une cage à oiseaux trop petites pour accueillir les égos de ceux qui y sont enfermés. Et Dieu sait qu'en matière d'égo, ils avaient ferré de gros poissons en les mettant derrière les barreaux lui et Icarus. Par chance, les renseignements à leur sujet étaient périmés depuis belle lurette. Ainsi, les faire parvenir à ces contrées reculées de l'endroit de leurs précédents forfaits demanderait un certain temps. Temps qu'ils ne laisseraient pas aux force de l'ordre. Dark encore moins que son compagnon de chambre pour la durée de ce séjour à l'ombre bien vite écourté. Croupir au fond d'un trou à rats insalubre et se faire livrer une bouffe si dégueulasse que même un clochard qui bave d'extase devant un grain de riz en voudrait pas, il avait déjà donné. Pendant trop longtemps. C'est que ça lui avait refilé un zeste de claustrophobie, ces conneries, encore plus avec Icarus qui avait rien de mieux à foutre que de chantonner le même air en boucle depuis qu'on les y avait foutus.

Dans un sens, l'inventeur pouvait remercier ses piètres talents de chanteur, sans eux son coéquipier n'aurait sans doute pas été aussi pressé de remonter à l'air libre. Bon, il fallait aussi reconnaître que sans le dangereux malade qui l'accompagnait dans toutes ses mésaventures, le cyborg n'aurait pas mieux fini non plus. Et pour cause, même s'ils n'avaient pas son dossier sous la main, les larbins de la Marine avaient cru malin de lui passer plusieurs dizaines de milliers de volts dans les veines à peine repêché. Quand on fonctionne essentiellement à base d'une mécanique complexe, ça n'aide pas à reprendre ses esprits. Par chance, il avait toujours au moins une lame sur lui, et qu'on l'ait dépouillé dans son « sommeil » - à la vérité plus proche du coma - n'y avait rien changé. Ainsi, son compagnon de cellule avait pu librement s'en emparer et s'en servir comme tournevis pour procéder à de menues réparations. Deux ou trois boulons remis en place d'un côté et un câble rebranché de l'autre et c'est reparti pour un tour. Bien évidemment, il ne reviendrait pas si aisément au mieux de sa forme.

Mais les capacités mises à sa disposition au moment du réveil étaient plus qu'il n'en faut pour faire part de toute sa sympathie aux crétins qui les avaient bouclés à double-tour dans leur panier à salade. Aussi endolori soit-il, cela n'altérait en rien sa faculté à tirer des faisceaux lumineux et ce ne fut de toute évidence pas du goût de la porte. Le souci étant que pour avoir du mal à sortir du lit, il était encore ensommeillé et avait par conséquent des difficultés à viser et à doser la puissance du tir. Sans doute ce pourquoi au lieu de sauter hors de ses gonds, la porte avait sauté tout court. Ce qui en soi n'était pas un mal étant donné qu'elle empestait l'urine de lama pour une raison parfaitement obscure à l'androïde. Ayant remonté ses manches pour l'occasion, il eut tôt fait de les remettre au bon endroit dès qu'il eut franchi le seuil de ce cachot au parfum affreusement rance. Difficile de se sortir de sa torpeur sans inspirer à pleins poumons, mais si c'était pour humer une fragrance pareille, il s'en passait volontiers.

- On va dire qu'on a rien vu, hein. C'est pas comme si j'avais fait exprès. T'auras qu'à leur dire que c'est de ta faute. C'est toujours de ta faute de toute façon. Et de ce connard de domestique. Et de celle de ces putains de crocodiles, aussi.

Ah oui. Les crocodiles. Son dernier souvenir en date. Des saloperies de reptile qui avaient tout fait pour essayer de se tailler la part du roi dans sa chair fraiche. Le fait qu'il soit rempli autant de sang que d'huile n'avait pas l'air de les en dissuader, et s'il en avait maté plus d'un ils étaient trop nombreux pour pouvoir leur tenir tête. Et visiblement il avait fallu que ces bestioles à la con nagent dans de la putain d'eau salée histoire de la la lui mettre bien profond, sinon c'est pas drôle. Parce que ouais, se servir de son fruit du démon pour remonter, il y avait pensé, faut pas croire. Le problème c'est qu'y penser quand on est déjà à la flotte et en train de lutter pour sa survie, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique pour mettre un plan en application. Finalement, c'est le ramassis d'incapable des forces de l'ordre qui l'avaient tiré de ce mauvais pas pendant qu'il bataillait pour ne pas se prendre un mauvais coup de dents. Manque de pot, la possibilité de les dérouiller à peine remonté n'avait pas eu le temps de lui effleurer l'esprit qu'on lui déconseillait déjà.

Entre cette enflure de majordome toujours dans les parages et le couteau sous la gorge d'Icarus, il avait les mains liées, ce qui ne s'arrangea pas quand on lui passa les menottes - en granit marin tant qu'à faire, pour continuer dans une série noir ayant si bien commencé. Toujours dans l'optique de rajouter du délire, quoi. Non pas qu'il tienne à la vie de son partenaire, mais il le soupçonnait d'être capable d'avoir greffé une télécommande d'arrêt d'urgence dans une de ses molaires qu'il serait foutu d'utiliser même une fois mort et enterré. Et puis c'est toujours les meilleurs qui partent les premiers, c'aurait été faire mentir le proverbe que de s'arranger pour que cette loque humaine y passe avant lui. La suite s'est passée assez sobrement, nonobstant un grand coup de tazer dans les côtes pour éviter tout débordement. Faut croire que les connards sur qui il avait ouvert le feu un peu plus tôt dans l'après-midi avaient trouvé le temps de cafter à son sujet entre deux claquements de dents. Et merde.

- Putain, ça veut m'endormir et c'est même pas foutu de me refiler un lit qui en vaille la peine. Ils sont cons ou ils ont juste des notions de merde sur le sens de l'hospitalité ? Pas que ça me dérange, tant qu'eux ça leur dérange pas que je leur refasse la gueule en remerciement. Chacun ses coutumes, hein.

Oui, il aurait pu passer cette porte uniquement au moyen du foutu scalpel qui trônait toujours entre les mains de son « créateur ». Mais disons-le franchement, ça aurait cruellement manqué de prestige. Puis certes, le souffle de l'explosion avait sans nul doute averti la moitié des occupants de la prison tandis que la moitié restante s'était planquée sous une table, chaise ou autre tapis brodé de peur d'une secousse sismique, mais... La discrétion n'avait jamais été le but recherché. Qui dit évasion ne dit pas forcément furtivité. Dans leur cas, c'était même tout le contraire. On les avait foutu en taule, et ils ne sortiraient pas d'une autre manière que par la grande porte. Et pas sans avoir copieusement remercié leurs hôtes pour ce chaleureux accueil dans l'enceinte de ce charmant pénitencier. Une gratitude qui allait s'exprimer par de saines activités en commun, comme par exemple de vérifier qui parmi les gardes en faction voyait son crâne exploser le plus vite quand on essaie de le faire glisser entre deux barreaux sans artifice aucun.

Dans le couloir où on les avait rangés méticuleusement après leur avoir fait les poches, plusieurs avaient déjà eu droit à ce triste sort, sans grand succès jusque là. Ayant encore un mauvais contrôle de sa force, il avait eu tendance à les écraser comme des fruits trop mûrs avant même d'avoir pu faire la moitié du travail. Matériel défectueux, va. Finalement arrivé auprès de l'avant-poste où étaient entreposés leurs effets personnels, il scruta d'un oeil vitreux le monticule surréaliste de couteaux de toutes tailles et provenances qui s'y étaient empilés. Sans même s'en étonner, il fit le nécessaire pour en remplir ses poches à la hâte, ne tenant pas à laisser un seul souvenir aux malappris qui lui avaient fait griller un fusible au sens propre. Apercevant au passage une bouteille qu'il identifia comme celle dérobée par Icarus plus tôt dans la journée, il se fit une joie de l'empoigner à pleine main - sans la briser, ô chance - pour la porter à ses lèvres. C'est que de s'évanouir en étant plus chargé en électricité statique qu'un pylône, ça donne soif. Hélas, pas une goutte.

La conclusion à en tirer était bien simple : ces foutus salopards s'en étaient déjà occupés. Sans même se retourner, il tendit la bouteille à bout de bras et l'agita ostensiblement pour faire entendre son bruit à Icarus. Quel son ? Aucun. Et c'était bien tout le problème. Toute trace de liquide, qu'il soit ou non alcoolisé, avait quitté ce récipient d'une manière ou d'une autre et sa mine affligée suffisait à prouver son innocence dans cette affaire. Autrement dit, ce qui pour le savant avait encore plus de valeur que sa propre peau avait franchi ce goulot d'une manière ou d'une autre plus ne plus y revenir, et ce sans qu'aucune piste s'offre à eux. Or, s'il avait une sainte horreur de le voir gâché, il exécrait encore plus ceux qui se permettaient de taper dans sa réserve personnelle plutôt que d'aller s'en acheter. Pour en avoir été victime plus d'une fois et pour se souvenir de la douleur causée à cette occasion, Ezeckiel savait pertinemment qu'il allait libérer un véritable dragon, devant lequel même le Zoan du même nom se pisserait dessus en le voyant.

- J'crois que y'en a plus. appuya-t-il pour retourner le couteau odieusement sobre dans la plaie béante et alcoolisée du désarroi.
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Prout
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MessageSujet: Re: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptyMer 25 Jan - 4:08

Il s'était recouché dès que l'autre ducon mécanique avait fini par se révéler opérationnel à nouveau. Faut dire que l'ambiance dans laquelle il s'était réveillé n'avait pas donné une impression très flatteuse, peu importe lequel de ses sens il avait voulu utiliser. Le dernier souvenir qu'il avait avant de se réveiller avait beau concerner le fait d'avoir été royalement baisé par un majordome à la con et ses grands airs, au moins c'était dans un fauteuil rembourré au coin du feu. Et il venait maintenant de passer du complexe de luxe personnalisé, à une sorte de...trou miteux de taille médiocre et sentant l'urine mélangée à un soupçon de fermentation. Même le plus crasseux des bordels à pute qu'il avait jamais vu depuis des années n'arrivait pas à atteindre un tel niveau sur l'échelle du dégueulasse. Et l'endroit recelait d'une grosse de trois-cent kilos cinquantenaire qui faisait des danses les Mardis soirs pour les fétichistes, alors question fragrances, elle assurait un max. Mais bref. Il n'avait pas vraiment besoin de se remémorer les courbes ondulantes de Maridge la Chaude du bar Les Quatre Fers pour en ajouter encore plus aux cris angoissés que lui lançaient ses yeux et ses narines.

Encore heureux qu'Ezeckiel était un sale cleptomane axé sur la paranoïa, en fait. Parce que même s'il les avait tous trouvés à force de manipuler les parties de l'anatomie du concerné lors de rajouts ou d'ajustements, Icarus savait depuis belle lurette que dépouiller entièrement le connard était un défi qui relevait de l'exploit masochiste. Aussi, ce fut au bout de deux ou trois minutes à fouiller dans toutes les cachettes et recoins qu'il connaissait que l'inventeur finit par trouver ce qu'il cherchait. Un petit poignard, à peine cinq centimètres de long. Limite utile pour servir à ouvrir une enveloppe. Mais ça ferait l'affaire, il avait déjà bien bricolé un condensateur avec le moteur d'une brosse à dents pour démarrer l'engin, alors pourquoi pas. Après quelques réglages sommaires et surtout approximatifs au possible, Icarus fut en mesure de remettre en marche le processeur de son compère à la troisième tentative. Même si en fait, il décréta avoir réussi du premier coup. Peut-être que ça cacherait la brûlure du léger court-circuit interne que le premier essai avait entrainé. Croisons les doigts, hein. De toutes façons, le jeune cyborg avait rapidement profité de sa remise en état pour se la jouer les destructeurs - un peu comme d'habitude, quoi - en faisant éclater la porte de leur cellule après tout juste une minute. Couché dos à la porte sur un des deux lits de fortune où on les avait installés, le savant se contenta de couvrir son visage de son bras libre en grommelant.

'' Ouais ouais, si tu veux. Va chercher mes affaires et réveille moi quand t'auras trouvé, j'ai l'impression qu'mon crâne va se fendre en deux. ''

Que ce soit par son injonction pas très convaincue ou pas, peu lui importait : le cyborg s'en était allé prestement. En fait, il avait sans doute juste voulu récupérer ses propres affaires. Et en attendant, il ignora le bruit de rencontres violentes du couloir d'à côté pour jeter un coup d'oeil sur l'équipement de son bras droit pour la forme. Car oui, il était toujours bien là. Icarus avait bien donné un truc à cette partie de son anatomie - presque symbiotique, à un certain point - en le fait de risquer de sauter violemment si elle était retirée sans suivre les bonnes étapes. Et comme l'inventeur était le seul à connaître les étapes précédemment citées, les lumières intenses et vibrantes de son avant-bras avaient sans doute dissuadé leurs geoliers de risquer de se faire exploser la figure par un truc instable. À la place, ils s'étaient probablement contenté de le droguer encore plus sauvagement qu'il ne l'était déjà avec le thé du majordome, espérant avoir la paix un moment. Sauf que ce qu'il faut prendre en compte avec un alcoolique - dommage pour eux d'ignorer ce fait -, c'est sa capacité d'élimination avec le temps. Et si Icarus était capable de faire passer entièrement la cuite qu'il avait prise il y a quelques heures alors même qu'il dormait, c'était pas quelques tranquillisants pourris qui allaient lui rendre la vie dure. Non, en fait c'était même sa gueule de bois plus que les sédatifs qui lui défonçaient la tête de l'intérieur. Il avait besoin d'un verre. De bière, de fort, de jus d'bananes et mangues s'il le fallait.

Sortant de la cellule avec lenteur et en prenant bien soin de s'appuyer dès qu'il le pouvait, le scientifique se fit un devoir ardu et masochiste de marcher droit jusqu'au bout du couloir, où il put voir son compagnon en train de récupérer ses propres effets dans le quartier de gardes de l'étage. D'ailleurs, ils devaient sans doute être sous terre, à voir l'absence totale de fenêtres, sans compter la lourdeur de l'air des environs. Fallait pas être claustrophobe dans un endroit pareil. Les pensées de l'inventeur furent cependant interrompues lorsqu'il aperçut un faible mouvement devant lui. C'était Ezeckiel qui agitait quelque ch...il reconnaissait cette étiquette. Un vin Syrion d'une douzaine d'années, grand cru. Une putain de merveille qu'il trainait dans son sac, inviolée depuis seize mois.

Elle était vide.

Le temps était figé autour de l'inventeur. Un peu au style d'une scène de film mal foutue avec les voix sur sourdine alors que nos oreilles bourdonnent avec un bruit de fond insupportable. Les yeux fixés sur la bouteille invariablement vide, il était en train de se chopper un tic nerveux à l'oeil droit depuis quelques secondes. Sérieusement, il commençait même à entendre une petite musique de cornemuse à l'arrière de sa tête, alors qu'en provenance de la seconde porte à l'opposé de celle qu'ils avaient empruntée pour entrer dans la pièce, un cognement distinct se fit entendre. Puis un autre, plus insistant. Jusqu'à ce qu'un escargophone sur la table d'à côté se fasse entendre.

''...Krz...krh-oste...vrez?. Allô, poste de contrôle 3-B? C'est la patrouille, vous ouvrez qu'on termine notre tour? ''

Lentement, la tête d'Icarus se tourna vers le petit engin de communication, le regard vide de sens et les mouvements presque fantomatiques. Ses pieds se levèrent avec effort, comme s'ils semblaient peser une tonne tout à coup. N'importe qui d'autre aurait sûrement eu du mal à croire qu'une bête bouteille puisse avoir un effet apparent - et surtout si immédiat - sur un homme à ce point. Et pourtant, c'est toujours avec la même lenteur de mouvement que l'énergumène prit l'escargot qui continuait de déverser les propos de l'interlocuteur à l'autre bout. Visiblement, ils avaient tout bonnement fait en sorte d'être remarqués directement en sortant. Les coups sur la porte s'étaient transformés en coups de crosse. Le doute s'installe si facilement. Et pourtant, Icarus se contenta d'approcher l'engin de son visage, penchant le visage dessus avec les secondes.

'' -ve les gars, j'sais pas c'qu'y s'passe, mais tenez bon! On va enfoncer cette conne de porte et - ''
'' Hello? ''
'' Allô? Qui parle? Nom et matricule! ''
'' Dîtes les gars, vous avez une assurance dentaire? ''
'' ...Hein? Mais de qu...qui parle!? ''
'' J'espère vraiment que vous avez une assurance dentaire, les gars. ''


~¤'°'0’°'¤~



Un coup de crosse.

Deux coups de crosse.

Trois coups de crosse.

Et la porte qui défonce sur les défonceurs.

C'est sous la forme d'un esprit vengeur en colère qu'Icarus se présenta aux employés du complexe carcéral, passant à travers la porte d'un coup. La main couverte de veines lumineuses vibrant à l'unisson, alors que le poing trouvait son chemin vers la figure du premier venu qui allait croiser son chemin. Qu'ils l'insultent, pas de problème. Qu'ils le cognent, même chose. Ils pouvaient même le foutre en taule comme ils l'avaient fait, ils s'étaient fait chopper. Mais la bouteille? SA PUTAIN DE BOUTEILLE FÉTICHE!? Les craquements sonores des quatre hommes dans le couloir adjacent étaient une réponse plus éloquente que n'importe quelle parole pour exprimer le blasphème que ce geste avait représenté. Une sorte d'insulte personnelle, une atteinte à la seule putain de chose qu'il avait gardée dans un coin sans y toucher. C'était une chose à laquelle il avait fini par tenir pour ce qu'elle représentait. Même si en fait, il ignorait encore que c'était simplement la bouteille qui ressemblait à l'originale concernée, encore bien dissimulée sous d'autres babioles dans le sac de l'inventeur. Pour le moment, il avait perdu son trésor, et c'était inacceptable. Ça faisait mal. C'était tabou.

Et très coûteux, peu importe comment on voit la chose.
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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptyVen 27 Jan - 0:45

Autant en emporte le Vin
feat. Icarus "Pan" Valerius

Ce n'était pas d'avoir échappé à la gueule de bois qui le ferait se sentir mieux dans sa peau. Car si les méfaits de l'alcool infligeaient à Icarus des effets secondaires auquel il devrait pourtant avoir développé une résistance, depuis le temps, il n'était pas en meilleure forme. Se faire estourbir était une chose, avoir carrément droit à un court-circuit en était une autre. Cela rendait ses performances hasardeuses, et leur taux de chargement continuerait de monter et descendre pendant plusieurs heures avant de se stabiliser. La lenteur du démarrage était l'une des rares imperfections que comportait son programme, dans la mesure où il n'était pas supposé être mis hors-tension. Malheureusement, c'était pour le moment encore un peu trop facile d'y parvenir pour qui savait employer les outils adéquats, preuve en était faite. Si ces mous du bulbe en avaient été capables, cela voudrait dire que l'idée pouvait germer dans les esprits les plus infertiles, et y parer devenait dès lors une priorité. Non pas que à le dérange, mais risquer de se briser le poing contre un mur qui ne lui aurait pas résisté au minimum de sa force en temps normal avait quelque chose de frustrant. De même que réduire en cendres tout ce qui se trouve sur son passage d'un faisceau alors qu'il ne voulait y donner qu'une puissance modérée pouvait attirer des ennuis.

Plusieurs fois, le laboratoire du savant fou en avait fait les frais lors de leurs premiers essais, et il devait donc se douter de sa situation actuelle à peu de choses près. Ce dysfonctionnement se présentait sous la forme d'une profonde lassitude, d'une fatigue prononcée tant physique que mentale. La sensation de n'avoir pas fermé l'oeil de la nuit le tenaillait et ne faisait qu'entretenir une humeur massacrante qui allait au bout du compte le plonger dans une colère noire. Car il n'y a rien de plus irritant que de se réveiller plus épuisé qu'on ne l'était au moment de sombrer dans l'inconscience, et que seule une débauche de violence dont il avait le secret pourrait le sauver de cette contrariété. À entendre le boucan d'enfer qui se propageait dans les couleurs plus rapidement qu'un incendie criminel. Tiens, foutre le feu... Ça pouvait être une idée, ça. Cela dit, si d'autres détenus étaient aussi obèses que le cachalot échoué qui croupissait avec eux au fond de la cellule, il y avait fort à parier que l'atmosphère serait vite envahie par une odeur de cochon grillé. Mouais. À éviter, donc. Pas que l'odeur de viande passée au grill dérange, mais en général on évite de laisser trainer la graisse dessus, parce que brûlée c'est pas ce qu'il y a de plus goûteux.

Quoi qu'il en soit, la frénésie du scientifique avait le mérite de faire diversion, même si elle devait s'éteindre trop vite que pour être pleinement rentable. Pendant ce temps, lui n'avait plus qu'à déambuler dans les couloirs les mains dans les poches, en retournant chaque tiroir, chaque armoire susceptible de contenir leurs effets personnels. Et si la plupart ne contenaient qu'un bordel sans nom exempt de toute forme d'intérêt que ce soit, il fit tout de même quelques trouvailles. Entre les paquets de cartes à jouer et ceux de préservatifs, en passant par les photos en tirage limité des amiraux de la Marine contrefaite, quelques objets pouvant lui être utile jonchaient le sol. À commencer par une multitude de paquets de clopes. Les marques différaient de l'un à l'autre mais il était tellement en manque que ça n'avait pas la moindre espèce d'importance, le tout étant de pouvoir s'en griller une au final. Aussi piocha-t-il fébrilement dans chacun pour consommer de cette drogue en tube qui lui avait tant manqué, même alors que ces connards de garde n'avaient rien trouvé de mieux à faire que de le mettre sur « pause ».

Enfumé par cette orgie de nicotine, il s'emplit les poches de tout ce qu'il pouvait dénicher qui attirait un tant soit peu sa convoitise. Des dés, des couteaux à ajouter à sa collection, des... Yoyos ? Qu'est-ce que ça foutait là, ce truc ? Après un moment passé à l'étudier sous toutes les coutures, il haussa les épaules et choisit de céder à l'avidité. Ce n'était pas comme si son ancien propriétaire allait se manifester, de toute façon.  Si ?

- Eh, toi là-bas ! Qui c'est qui t'a permis de toucher à mes affaires, hein ? Remets ça en place tout de suite ! Non, mieux, rends-les moi ! Au moins j'arrêterai de compter les taches sur le plafond pour tuer le temps...

Ah bah si.
Lever de sourcil. L'air hagard, Dark risqua un regard de l'autre côté du couloir, en direction du point de provenance de cette voix gutturale. Un type pas très frais ni très réveillé, avec une gueule à mi-chemin entre les gorilles et l'hippopotame. On avait connu hybridation plus esthétique, songea-t-il tout en continuant à dévaliser la réserve sans se soucier des cris de protestation. Oubliant jusqu'à l'existence même du contestataire, il se replongea dans ses fouilles, ayant presque omis qu'il avait commencé à tout retourner pour retrouver ce qui lui appartenait et non s'encombrer de futilités.

- Tu m'écoutes quand j'te cause ?
- Mais ta gueule ! Tu vois pas que je suis occupé, là ? Alors t'es gentil, tu la boucles et tu me laisses piquer tout ce qu'il y a à piquer. C'est pas comme si la moitié de ces trucs allaient revoir la lumière du jour si je me dévoue pas pour les embarquer.
- Quoi, qu'est-ce que t'as dit ?! Tu m'crois pas capable de sortir de là, c'est ça que tu veux dire ? Allez amène-toi que j'te règle ton compte, viens près de la grille si tu l'oses !

Le macaque-potame s'obstinait à présent à sauter aux barreaux de sa cage, accentuant l'aspect animal. Si on excluait l'odeur de tabac froid et de sueur rance, le révolté aurait presque pu se croire au zoo. Ce qui tombait à pic, puisqu'un paquet de cacahuètes choisit ce moment précis pour lui tomber sous la main. D'un coup de talon, il l'expédia auprès du chieur qui lui cassait les oreilles, ayant l'espoir qu'il se mettrait à en ronger le contenu et en profite pour fermer sa gueule le temps qu'il se barre ailleurs.

- Tiens, le singe. Bouffe des cacahuètes et lâche-moi la grappe.
- Tu te foutrais pas de ma gueule, par hasard ?
- Si. Pourquoi ?

Sentant venir de loin la conversation stérile au cours de laquelle le gêneur ne saurait faire que bomber le torse pour se donner une virilité qu'il n'avait pas, il chercha un projectile à lui balancer en travers de la gueule pour ne plus l'entendre. Or, la première chose qui lui tomba sous la main fut le yo-yo repéré précédemment, et sur lequel il avait jeté son dévolu. Avec ces conneries, il en aurait presque omis de le ramasser. Ce qu'il fit. Et il eut alors la surprise de le sentir peser une tonne entre ses doigts, littéralement. La stupeur passée, il n'eut aucun mal à le soulever, sa force dans bes lras n'étant pas trop affectée par son malaise à priori. Il se doutait bien qu'il ne devait pas être léger comme une plume pour être à base de métal, mais n'aurait certainement pas cru à le regarder qu'il puisse être si pesant. Un demi-quintal au bas mot, convint-il au jugé. Un sourire mauvais fendit ses lèvres alors qu'il fixait à nouveau le babouin de l'autre côté.

- Tu l'veux, ton truc ? Tiens, le voilà.

Adoptant une position de joueur de base-ball sur le point de projeter une balle à toute vitesse, il lui donna un élan inespéré. Le yo-yo fendit l'air dans un bruit inquiétant avant de s'écraser dans une effusion de sang et de douleur sur le visage de son ancien propriétaire, le bruit d'os brisé qui retentit dans les parages ne laissant planer aucun doute quand à la violence de l'impact. À lui seul, l'objet pouvait déjà faire de sérieux dégâts, et sa force physique augmentée artificiellement décuplait le danger qu'il représentait. Curieusement, après cette étreinte aussi brutale que chaleureuse avec son arme de prédilection, le bandit ne dit plus mot, se contentant de rester allongé sur le sol de sa cellule à méditer sur son manque de courtoisie. Encore en suspension dans les airs, ce qui était au départ un innocent jouet retomba au sol avec perte et fracas, y creusant un modeste cratère dans la pierre pourtant des plus robustes. Dans un sifflement admiratif, Dark tira sur la corde afin de le ramener à lui, le fourrant prestement dans sa poche.

- T'en veux plus finalement ? Ça valait bien la peine de me les briser, j'te jure. Allez, ciao tocard.

Et de s'en retourner d'un pas vif, désinvolte, à la recherche de son bric à brac. Et de celui du savant dans la foulée, s'il était pas trop chiant à trimballer. Sinon, il n'aurait qu'à se démerder pour aller le récupérer lui-même, et sans indication par-dessus le marché. Parce que faut quand même pas déconner. Par malchance, ses bagages n'étaient pas assez pénibles pour être intransportables, aussi se sentit-il dans l'obligation de les embarquer quand il eut la chance de mettre la main sur le coffre au trésor tant attendu – dépouillant au passage celui qui le gardait d'un trousseau de clés plus que bienvenu pour aider dans leurs déplacements. Faute d'avoir pu visiter le manoir, ils allaient se rabattre sur la prison, hein. Au moins, ils avaient maintenant de quoi faire un tour peinard, et en plus quelques têtes de cons à baffer sur le chemin pour garder la forme. Que demander de plus. N'ayant pas eu le temps de réinsérer chacune de ses lames dans son emplacement initial, il entassa la majeure partie dans ses poches. Un désagrément qui bien que temporaire allait lui pourrir la vie, puisqu'y mettre les mains voudrait dire être prêt à sacrifier quelques doigts pour la bonne cause. Or, il en avait encore l'utilité, au moins parce que foutre un pain alors que la moitié d'une main normalement constitué est manquante, ça manque quand même salement de classe.

Chargé comme un baudet et émettant de ce fait un bruit discordant à chaque pas, suivi de près par un concert chaotique de cliquetis et grincements, il arriva malgré tout à rejoindre Icarus avant que cela ne le fasse imploser sur place. Néanmoins, cela lui avait porté sur les nerfs tout au long du trajet, et dieu sait qu'il avait été long avant de pouvoir s'y retrouver dans ce dédale. Putain de galerie en bouse de yack. Ainsi, l'inventeur eut la chance de voir sa besace lui revenir à l'arrière du crâne, avec le poids accumulé de toutes les armes de destruction massive qu'il véhiculait en permanence en supplément. Un moindre mal après que son acolyte ait été forcé de la traîner dans une bonne moitié de ce labyrinthe de terre à la con. Excédé, Dark calcula méthodiquement la trajectoire à donner pour toucher l'un des gardes en pleine face et lui fit goûter au métal de son nouveau jouet, qui avait tout l'air d'être parti pour durer. Un truc qu'il pourrait pas péter en deux rien qu'en le soulevant sans faire gaffe, c'était pas courant, et il ne l'appréciait que davantage.

- Tiens, reprends ta merde, j'en veux pas. Et puisque t'es trop lent pour leur faire sauter les dents, je prends la relève, j'ai deux ou trois trucs à essayer et j'en ai marre de voir des connards habillés en blanc. Vérifie qu'ils t'ont rien gaulé d'autre, moi je fais le ménage. Ah et va t'acheter une gueule, tu veux ? Déjà qu'en temps normal c'est pas brillant, mais les lendemains de cuite j'en parle même pas, même le mec que j'viens d'éclater en a une plus belle maintenant qu'il ressemble à de la pulpe sanguinolente. Sérieusement.
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MessageSujet: Re: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptyVen 27 Jan - 3:11

'' C'est cette « merde » qui te garde en vie, alors fais moi le plaisir de te mettre tes remarques désobligeantes là où j'pense. Avec le nombre d'orifices que t'as depuis l'temps, le choix est large. ''

Il avait déjà assez d'une migraine bien sentie sans devoir se taper tous les commentaires de l'autre tête de con qui fait le fanfaron, hein. Déjà qu'Ezeckiel avait une propension pour s'inventer une virilité violente bidon dès qu'il le pouvait, il aurait bien pu se garder de se trouver un caractère à lui foutre la tête dans le cul d'une chèvre pour lui apprendre des manières. En plus il paraissait que la Marine avait déjà eu une chèvre par le passé. Dommage, c'aurait fait une opportunité rêvée quand on y pense. Bah, il trouverait bien un bouc distrait pour infliger le traitement.

Mais sinon, et en dehors de ces pensées de cul de bouc mêlées au choc de ses affaires qui lui avaient été restituées à la dure, Icarus était heureux malgré tout. Il ne semblait pas manquer quoi que ce soit dans ses trucs, du moins pas à première vue. Les armes, les outils, les pièces diverses et...ah? Il se mit à fouiller un peu plus dans le sac, bousculant d'autres objets au passage. Ah tiens...il manquait quelque chose. C'était quoi déjà cette pièce, il l'avait sur le bout de la langue. Un truc rondelet, presque sphérique, étanche, contenant...aaaaaah ouiiii. La glycérine. Ils avaient pris la glycérine. Eh bah, tant pis pour leurs têtes si jamais ils ignoraient ce qu'ils s'étaient fourré entre les doigts en touchant à ses affaires. Reprenant pied souplement en enfilant le sac en bandoulière comme il en avait l'habitude, le savant épousseta ses vêtements, le mouvement ralentissant sensiblement alors qu'il détourna la tête pour remarquer pour la première fois ce qu'il venait de causer. Les types étalés sur le sol allaient vraisemblablement pouvoir profiter de leur prime de risque. Ou du moins, c'était ce que leurs visages disaient très clairement. L'angle sous lesquels certaines parties de leur anatomie se pliait ne semblait pas exactement naturelle à tous les coups, c'était un peu dégueulasse. Même s'il était le responsable de la chose, Icarus ne put s'empêcher de produire une légère grimace. Pas joyeux, ce tableau.

Prenant un premier pas pour se diriger vers ce qui était probablement la sortie, l'inventeur se retourna cependant vers son jeune acolyte, un air de curieux défi au visage.

'' Et tu me causeras de mon apparence le jour où t'atteindras la puberté, gamin. C'est pas les filles qu'on attire en jouant les caïds qui se souviennent de nous aux finales. ''

Inutile? Au vu de la personne à qui ça s'adressait, sans doute. Au mieux, il aurait un roulement des yeux en sortant une vacherie de mal baisé et en préparant une douzaine d'autres mentalement. C'est comme ça qu'était Ezeckiel. Ou tout du moins, tout ce qu'il avait jamais voulu lui montrer à ce jour. Il avait pas spécialement cherché à en savoir davantage sur lui, pour être honnête. Ce qu'il savait de ce jeune con, c'était ce qu'il avait vu de lui depuis deux ans. Ça, et la fiche gouvernementale le concernant le jour où il l'avait choisi comme test de laboratoire à Baterilla. Un petit con qui se croyait tout savoir du fait de l'intelligence qu'il avait acquise de naissance. Et il croyait être le seul peut-être?

Mais peu importe. Mieux valait arrêter, démarrer sur les pensées décrivant les défauts de son compère de route pouvait durer jusqu'à la fin des temps. Aussi, sifflotant avec une bonne humeur à peine feinte, l'homme partit déambuler dans le couloir qui s'offrait à lui, mains dans les poches. Fallait dire qu'honnêtement, pour deux types qui s'étaient fait coincer à foutre le bordel à l'entrée d'un manoir de riche, ils avaient eu de la veine de juste être balancés dans une cellule. Ou plus précisément, ils avaient eu d'la veine que leurs geôliers du moment n'aient pas eu vent de ce qu'ils pouvaient faire, même sans leur matos. Seulement, il fallait avouer qu'ils ne connaissaient absolument rien de l'établissement dans lequel ils se trouvaient. Visiblement, ils devaient être sous terre au vu de la configuration de l'endroit, mais où ça, sous terre? On parlait d'avoir la surface à deux mètres de la tête, ou d'être à douze étages sous le niveau du sol? Très honnêtement, l'inventeur espérait bien que ce serait la première option. Il avait pas réellement envie de se taper plusieurs étages à monter comme un con en tapant tout ce qui bouge pour se faire un chemin.

Ah tiens, la porte de sortie.

~¤'°'0’°'¤~

...

Des escaliers. Encore des escaliers. Encore, encore et encore des escaliers, riant de sa gueule à l'unisson dans un vacarme qu'il était sans doute le seul à entendre. Il leur aurait bien cassé les dents à toutes, si elles en avaient seulement eu pour la peine. Or, à la place, il venait plutôt de grimper quatre-vingt six marches déjà, montant progressivement en colimaçon pour rester sur le même point. Et c'était putain de long du bordel de dieu de merde! Il détestait les escaliers. On avait inventé les ascenseurs pour une raison, merde! Même les obèses avaient les monte-charge pour s'adapter à leurs ''problèmes hormonaux'', comme la plupart le disaient si bien. Et pourtant, pas foutu de mettre un putain d'ascenseur dans une prison souterraine!? Mais c'qu'y fallait être con! Et en plus la lumière était naze, c'est...ah tiens, la porte.

La porte s'ouvrit en grand sur un couloir bien éclairé, grinçant avec vacarme alors que le scientifique émergeait du corridor montant exigu dans lequel il venait de vivre des moments dignes d'être très bientôt oubliés. On aurait presque pu dire qu'il y avait de la décoration à cet étage, ça faisait un vache de changement en comparaison à l'endroit d'où ils arrivaient. Est-ce que l'étage inférieur était en fait une sorte d'aile d'isolation? C'était une hypothèse des plus plausibles, au vu de la différence nette entre les deux destinations. Mais aussi, pourquoi on se serait donné du mal à mettre de la décoration pour des prisonniers en isolation, hein? Autant mettre de la chantilly sur une bouse bien fumante. Ce sera sans doute très présentable, mais pas plus fiable pour autant. Cependant, un détail en particulier attira l'attention d'Icarus alors qu'il détaillait rapidement les lieux. Un type, seul, se tenait au milieu du couloir et le fixait d'un air un peu bêta. Regard perplexe que l'inventeur lui renvoya volontiers, clignant quelques fois des yeux en même temps que l'autre bizarre aux cheveux blonds. Sans doute un peu arriéré. Mais visiblement pas assez pour ignorer comment parler.

'' Eh, qu'est-ce que vous faîtes ici? Z'êtes qui? ''
'' Et toi, t'es qui? ''
'' J'ai demandé le premier! ''
'' Ouais, et j'ai répondu avec une autre question! Ça pose un problème? ''
'' ...Non, j'crois pas. ''
'' Bieeeen. Alors, t'es qui? ''
'' Moi c'est Jack. Jack Daniels, j'suis le responsable de l'étage et...EH MAIS ATTEND UN PEU! Z'ÊTES PAS DES EMPLOYÉS, ALORS Z'ÊTES DES DÉTENUS, C'EST SÛR! ''
'' Mais non voyons, on est des touristes en visite en fait. On cherchait les toilettes et- ''


Le reste se perdit dans le vide, alors qu'un claquement sonore venait de se faire entendre sans crier gare. L'individu d'en face s'était soudainement armé d'un fouet de cuir souple, claquant ce qui était sans doute un coup de semonce en pleine figure du scientifique. Lequel porta instinctivement les mains à son visage en laissant échapper un cri de douleur. Il venait de lui fouetter le nez, ce sale enfoiré! Comme ça! Mais ça s'fait pas, on fouette pas les gens juste pour le plaisir de le faire, merde!

'' Vous allez vous rendre sans faire d'histoire, maintenant. Et le premier qui tente de faire le malin, il va prendre. ''

Et en plus il se la jouait les gros durs avec son arme de tapette. Mais bon, arme de tapette ou pas, il lui avait quand même fait une réplique de Bullseye en plein visage à dix mètres de distance. C'était pas le premier des cons qui pouvait manier ce genre d'arme avec une telle aisance, et encore moins à peine après l'avoir dégainé à cette vitesse. Icarus était davantage porté à combattre sur un thème de poings et de pieds, et un compulsif du fouet allait avoir des chances de le mettre à mal rapidement.

Il allait falloir un autre type de connard pour l'occasion. Se pinçant toujours le nez, le savant s'adressa à son compagnon en tournant la tête.

'' Celui-là il est pour toi. ''
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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptyLun 30 Jan - 12:59

Autant en emporte le Vin
feat. Icarus "Pan" Valerius

- Pourquoi toujours moi ? T'es chiant. Règle tes comptes en personne, merde.

Quand Icarus lui refila le bébé, Dark fit la moue. Fort occupé qu'il était à se limer les ongles au moyen de l'ustensile approprié, réchappé du fond de tiroir où il l'avait déterré, il n'avait guère envie de sortir de son oisiveté. N'avaient-ils pas déjà refait le portrait à assez de gens depuis le début de la matinée ? De toute évidence, non. Du moins s'il s'en référait aux claquements intempestifs de ces coups de fouets qui ne furent pas longs à lui taper sur les nerfs. Bien que faite de métal, la lime se brisa entre ses doigts sous l'effet de la colère. On la dit mauvaise conseillère, mais il est aussi notoire qu'elle décuple les forces de celui qui s'y abandonne. C'était particulièrement vrai dans son cas où elle est déjà proéminente à l'origine. Ainsi donc, après avoir fait cette première victime qui lui échappa des mains pour tomber au sol en deux moitiés distinctes, son poing s'écrasa contre le mur le plus proche.

Inutile de dire que celui-ci s'en souviendrait. Tant que personne ne se serait fait un devoir de déballer un branle-bas de combat de mortier, truelle et moellons. Ce serait en tout cas les fournitures demandées pour reboucher le trou béant qui venait de s'ouvrir dans la paroi. Le bruit sourd du coup porté se répercuta dans tout l'étage avant que ne s'y ajoute celui des gravillons tombant à ses pieds. Tous issus de la faille qu'il venait de créer. Esquissant un mouvement de recul au cas où les fêlures de la pierre conduiraient à son effondrement, il buta contre ces maigres décombres. Fort de l'hostilité qui l'animait depuis déjà plusieurs minutes, il récupéra un galet du bout du pied et l'en soupesa avant de s'en servir pour viser la tête, sans perdre de sa vigueur. Le gêneur s' à temps pour ne pas en être défiguré et ne subit qu'une légère entaille au visage.

En revanche, quand il ricocha sur les aspérités du décor pour se perdre dans un angle mort, il crut entendre un cri de douleur bien vite étouffé. Bizarre. Le sourcil qu'il avait arqué en l'entendant revint toutefois rapidement à sa position d'origine alors qu'il appesantissait sur le triste sire le rouge vif de son regard. De sa poche surgit la lame étincelante de son cran d'arrêt, prêt à l'emploi et avide de sang frais. Le faussaire le fit tournoyer entre ses doigts comme d'autres le feraient d'un stylo, sans craindre d'être blessé. Il l'avait manipulé tant et tant que c'était à présent une extension de son propre corps à peu de choses près, bien plus que ne le seraient jamais les parties métalliques greffées par les bons soins du scientifique. Une forme de sentimentalisme, pouvait-on dire, si tant est que ce soit possible sous ce masque de connard insensible prétentieux que Dark prenait plaisir à revêtir dans la vie de tous les jours.

- Attends, dis rien, laisse-moi deviner. Le cirque est en ville et ils ont décidé de nous balancer tous leurs clowns à la gueule ? Si c'est ça votre stratégie marketing, vous êtes mal barrés les gars. Je vous rappelle qu'une publicité, c'est fait pour donner envie, pas pour gonfler les gens jusqu'à ce qu'ils aient envie de vous en foutre une. D'ailleurs parlant de ça, c'est pas que ça me démange depuis tout à l'heure mais... Ah bah si en fait, c'est exactement ça. Tu vas la fermer ta gueule ?

Et Ezeckiel de tendre le bras dans le vide à sa droite, la main libre de toute lame. Or, ce ne fut ni un coup d'épée dans l'eau, ni un coup de poing dans le vent. Car ce dernier parvint bel et bien à la mâchoire du destinataire de ces tendres paroles, pour s'écraser avec force violence sur la joue du côté opposé. Ces portails étaient décidément d'une utilité à nulle autre pareille, et il n'était pas prêt de cesser d'en faire usage. Si souvent ceux qui avaient ingéré un fruit du démons en trouvaient les effets indésirable, le sien lui était on ne peut plus approprié. Idéal pour porter des coups en traître, lui permettant de le faire sur le plan physique avec une facilité déconcertante. Pour ce qui était du mental, nul besoin d'artifice : sa vive intelligence y suffisait amplement. Un rictus mauvais élit domicile sur ses traits tandis qu'il rappelait à lui son avant-bras, soufflant négligemment sur sa bague comme pour en chasser une fine couche de poussière.

Élaborant une garde sommaire mais ne comportant que peu de failles, il esquissa un semblant de jeu de jambes, frappant dans le vide en guise de manoeuvre d'intimidation. S'il n'était que peu porté sur le sport, il avait vu plus d'une fois des boxeurs à l'oeuvre et pensait intéressant de leur emprunter leurs méthodes le temps d'un combat. Une manière subtile de lui faire comprendre qu'il ne le prenait pas tout à fait au sérieux, sans aucun doute possible. Figé dans cette posture caricaturale après ce bref échauffement, il le provoqua d'un geste de la main, l'incitant à venir à sa rencontre.

- Allez cowboy, tu vas pas me faire croire que tu te pisses dessus pour une petite droite de rien du tout ? Baisse pas les bras maintenant, j'en ai encore à ton service. T'as cru que tu pouvais l'ouvrir sans que ça te retombe sur la gueule, c'est raté. Maintenant, assume avant que je te démonte sans que t'aies pu réagir. Je suis bon seigneur, je te laisse trois secondes pour te ramener, sinon c'est moi qui viens te chercher. Si tu l'ouvres pour rien, tu t'en prends une. Pigé ?
- Haha ! Tu crois m'avoir eu, pas vrai ? En fait c'était une ruse qui visait à... *PAF*
- Ta gueule. Trois...
- Qui t'a permis de m'interrompre pendant que je... *PAF*
- La ferme. Deux...
- ...Mais c'est pas juste ! Tu vas me laisser le temps d'en placer une ? C'est quand même pas trop en dem... *PAF*
-Boucle-la ! Un...
- ...Mais bordel, t'es qui pour décider que je dois la boucler ? Je cause si j'veux, c'est ma prison et t'as pas à m'dire ce que je dois f...
- Zéro !
- Oh merde !

Le corps tout entier de Dark se rua à travers le passage qu'il venait d'ouvrir, traversant pendant une seconde cette dimension parallèle dont il était seul à détenir la clé. Y emmener quelqu'un était bien sûr possible mais c'était un privilège auquel nul n'avait eu droit à ce jour. Pas même Icarus. Pas même pendant leurs plus noirs déboires. Et ce ne serait pas non plus le cas de ce petit chef qui se croyait au-dessus du lot alors que son arrogance le plaçait tout au plus dans la moyenne basse. Et la leçon de modestie consista dans un premier temps à lui infliger un coup de tête d'une violence inouïe, que la dureté du crâne de son assaillant ne faisait que renforcer. Pour être né dans des draps de soies, il connaissait la dureté du diamant et put aisément y comparer le coup qu'il venait de recevoir pendant qu'il peinait à reprendre ses esprits tant il voyait trente-six chandelles. Pourtant, les petites étoiles imaginaires se dissipèrent bien vite quand vint l'heure du retour à la vérité. Et non content de lui remettre les pieds sur terre, le contrebandier se sentit obligé d'en faire de même avec sa tête.

Ses mains jointes s'abattirent sur le sommet de son crâne avec la ferme intention de lui faire embraser le sol, ce qu'il fit avec succès. Mais c'était sans compter sur le fouet qui avait, au détour de cette proximité, fait le nécessaire pour s'enrouler autour de sa cheville sans qu'il n'en ait connaissance. Ne le réalisant qu'au moment où son étreinte se resserra, plus douloureuse qu'il ne l'aurait cru, il perdit un équilibre déjà précaire au naturel et manqua de s'étaler à son tour. Il ne fut sauvé que par ses réflexes qui, même une fois soulevé de terre, lui dictèrent d'apposer ses paumes contre le sol plutôt que de laisser la force de gravité faire le reste. Marchant sur les mains pour ne pas avoir à éprouver à son tour la raideur du dallage, il comprit bien assez tôt que même cette position incongrue ne changeait rien à son manque de stabilité. Preuve en fut quand en reculant il percuta le chercheur qui se tenait à quelques mètres derrière lui, ne manquant pas cette fois de tomber avec tous les désagréments que cela implique.

La sensation de tomber dans le vide le dévora de l'intérieur avec tant d'ardeur qu'il n'eut pour seul réflexe que de s'agripper de toutes ses forces à un pan de la tenue du sac à vin. Au mieux, il s'y rattraperait et pourrait donc se redresser sans avoir à sentir comme ces pavés pouvaient être froids et peu agréables au toucher. Au pire, il l'entraînerait dans sa chute, ce qui lui interdirait d'en rire pour avoir connu le même sort. Conscient qu'il était gagnant dans tous les cas puisque n'ayant eu ce geste de dernier recours qu'à dessein, il se laissa choir de tout son poids, et Dieu seul sait qu'il était lesté par toute la machinerie qui serpentait entre ses viscères. Sitôt que sa silhouette s'abattit sur ces mètres de parpaing et qu'il eut grimacé de sentir l'ensemble de ses vertèbres craquer à l'unisson, il fit le nécessaire pour se redresser. Volontairement cette fois, sa nuque eu droit au même tarif. Sans même s'enquérir de l'état de son compagnon de route. Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'ils se foutaient mutuellement dans la merde, et durant ces deux dernières années il y avait eu bien pire qu'un peu de caillasse - à leur grand désarroi.

- T'es sûr que tu veux pas que je te le laisse, hein ? Juste comme ça, pour savoir.
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Prout
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MessageSujet: Re: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptyDim 5 Fév - 6:31

Il avait beau ne jamais avoir été détenu lui-même, Icarus avait quand même quelques notions quand à ce qui avait attrait aux ''pré-requis'' de la majorité des prisons, pour ainsi dire. Bien entendu, la qualité d'une prison dépend en général de son emplacement et de ses subventions en enveloppes brunes sur les fins de mois, mais Luvneel était grande. Plus que ça même, cette île était le bercail de la crème fouettée à la menthe douce de la noblesse sur North Blue. C'était donc pas le personnel de qualité qui manquait, en temps normal. Ça, c'était déterminé. Okay.

Alors pourquoi alors qu'il regardait, ce que le savant voyait ressemblait à une sorte de mélange de macaque glapissant et de drag-queen agitant son fouet dans tous les sens pour se faire croire menaçant? Non mais c'était pour info hein, parce qu'au vu des points qu'il venait de mettre au point dans sa tête, l'attitude et les réactions du type auquel ils faisaient face donnait une nette impression d'un large budget pas mal perdu. Déjà, le fait de trop s'ouvrir la gueule pour rien dire - même si le savant n'avait personnellement rien contre - ne l'aida pas à échapper aux coups de Dark lorsque ce dernier entreprit de lui mettre quelques pains. Juste histoire de lui fermer la gueule un peu, quoi. C'était un mérite qu'avait le jeune compère du scientifique : ce pouvoir acquis grâce au Doa Doa no Mie. Les portes dimensionnelles se révélaient constamment être d'une utilité plus que probante dans la majorité des cas. Entrer dans un lieu par effraction. Atteindre le toit d'un bâtiment en faisant son truc du cul d'avoir laissé Icarus en bas monter à pied. Fuir un combat difficile en laissant Icarus se faire ramoner la tronche par une trentaine de soulards mécontents. Ouais, finalement c'était à se demander s'il n'y avait que des bons côtés à la chose. Mais dans l'immédiat, c'était quelqu'un d'autre qui était le récipiendaire des malheurs apportés par les portes dimensionnelles du jeune enfoiré, alors ça passerait à la douane sans problème.

Ce ne fut qu'au terme de cette réflexion, bras croisés sur le torse, qu'Icarus eut le regard attiré par une faible lueur sur son torse. Baissant les yeux, le regard curieux, il ne put que constater la présence de quatre points rouges oscillant sur son torse.

'' .....Okay, soit j'ai oublié tout ce que je sais de l'équipement militaire, ou je suis en ligne pour un gros plan de-PUTAIN D'BORDEL! ''

Vive les réflexes. Car à la seconde suivant le mouvement instinctif d'Icarus de se jeter sur le côté en une roulade savante dont il avait le secret, quatre électrodes vinrent percuter le sol en répandant un arc électrique d'environ un ou deux mètres aux alentours. Mais connerie, c'était des trucs potentiellement mortels, ces putains d'électrodes! Il le savait bien, ça faisait partie des innombrables petites conneries qu'il avait connues et étudiées auparavant. Après tout, sur une recherche pour intégrer le potentiel des Dials dans les équipements précis, on ne se prive pas de regarder dans tout ce qu'on peut trouver. Mais là tout de suite, c'était pas vraiment important. Ce qui importait, c'était le fait que des tireurs embusqués les surveillaient. Et qu'ils n'y allaient pas de main morte. Oui bon, peut-être la raclée rapide que leur supérieur était en train de se prendre avait-elle justifié à leur yeux de passer à des moyens létaux, allez savoir. Toujours était-il que s'ils se faisaient toucher par ce genre de trucs, ça allait laisser de bonnes séquelles. Encore plus dans le cas de Dark, au vu du choc électrique qu'il avait déjà pris au moment où ils avaient été emmenés en cellule. Une nouvelle charge dans sa gueule allait finir par frire certaines parties d'une façon vraiment pas utile. Il fallait agir vite.

Sortant à la course du coin où il s'était réfugié, Icarus tenta rapidement de repérer d'éventuels tireurs. Ce furent les points lumineux qui lui indiquèrent la position de deux d'entre eux. Et l'un d'eux était tout près, probablement dans un des balcons du coin, ou...ah, trouvé! Un petit enfoiré de chauve en costard bien taillé était en train de le viser, couché sur le rebord d'un balcon de pierre à trois mètres du sol. Le balcon faisait bien dix mètres de long, il devait être accessible uniquement par une autre porte. Fais chier, quoi!

'' Okay p'tit con, tu veux jouer à qui a la plus grosse avec moi? Eh bah tu ferais mieux de t'accrocher à tes caleçons en guise de parachute, parce que figure toi...QUE TU VAS APPRENDRE À VOLER, MERDEUX! ''

Les autres étaient en train de le chercher, visiblement, parce qu'il n'avait aucun autre point rouge fixé sur lui. Le bras droit levé, le bras gauche appuyé dessus pour augmenter sa visée, il appuya sur une touche bien dissimulée à l'intérieur du coude. Le poing se ferma, vrombissant de plus en plus en s'illuminant progressivement. Cinq secondes plus tard, le savant entama le mouvement de relâcher la charge accumulée pour la faire se foutre sur la gueule du mécréant qui avait attenté à sa vie. Oui, attenté. Car ce fut le moment que choisit Dark pour être un sale con avec l'équilibre digne d'un unijambiste borgne avec les chocottes. Ainsi, le coup partit bel et bien, mais alla frapper à environ deux mètres de sa cible, provoquant néanmoins une explosion qui ne manqua pas de déstabiliser le visé d'origine. Il n'avait même pas eu le temps de faire une roulade. Juste de se pousser assez pour que son compère de route pas foutu de tenir sur ses pieds - ou ses mains, en l'occurence - ne lui tombe pas dessus. Faut pas croire, eh, il avait construit la totalité des pièces ajoutées à l'organisme de ce jeunot. Il savait le poids que ça faisait. Et le moment était assez mal choisi pour une chute qui se termine avec des fractures multiples.

Se relevant au bout d'un bref moment empreint de grommellements et de grognements indistincts ponctués de paroles à l'occasion, Icarus épousseta ses vêtements l'espace d'une seconde. Pas encore de points rouges? Eh bah, soit les autres étaient aveugles, où ils avaient décidé de se faire discrets. Et pis de toutes façons, ce qui se devait de l'occuper là tout de suite, c'était la phrase de Dark faite à son adresse. Heu...pardon? Non mais il lui demandait quoi là, de lui faire le café et les biscottes au passage, aussi? Il avait eu l'air de faire quoi depuis deux minutes, jouer aux cartes avec les détenus de la cellule d'à côté pour passer le temps? Quoi, il était pas foutu de se débrouiller avec un con d'échevelé qui agite son fouet comme la pute de bas étage du dernier des bars sado-maso?

''Non mais tu voudrais pas que j'te serves le café aussi? J't'ai pas rajouté toutes tes pièces dans un but de décoration fashion, quoi! Alors tu vas aller péter la gueule à ce con et son fouet de merde presto av-''
'' Eh, il est super cool mon fouet, d'abord! ''
'' Mais ta gueule! Bref, si t'arrives pas à péter ce babouin sans couilles avec tout ce que j't'ai fou- ''
'' Hélà, d'où tu m'traite de noms, gueule de rat!? ''
'' MAIS TA GUEULE! ''
'' NON, TOI TA GUEULE! ''
'' MAIS VA CREVER, SALE CHIURE DE-Oh putain, mais sérieux, quoi! ''


Les points rouges venaient de faire leur retour en force. Pourtant, c'était loin d'être le point qui occupait la plus grande partie de l'esprit d'Icarus en l'occurrence. Non, le sourire satisfait sur la gueule du petit con de gardien avec son fouet de pute allait en première place, sur cette seconde précise. Mais comment il allait morfler, cet emmerdeur. Sauf que dans l'immédiat, sauter de nouveau pour trouver un point mort aux tireurs embusqués relevait d'un point plus important. S'il voulait casser la figure à cette tafiole en puissance et ses subordonnés, il allait devoir trouver un plan bientôt. Et un bon.
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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptyLun 13 Fév - 3:11

Autant en emporte le Vin
feat. Icarus "Pan" Valerius

Avec le regard contemplatif d'une vache qui regarde passer le train, Dark suivit les mésaventures de son compère, poursuivi par une nuée de pointeurs-lasers. Une fort mauvaise compagnie, pouvait-il dire tout en parlant d'expérience. Et s'il n'y était désormais plus guère sensible en règle générale, puisque à l'épreuve des balles, son petit doigt lui disait qu'il valait mieux se tenir à l'écart de ceux-ci. Lui-même aiguillé par les grands gestes du scientifique qui lui disaient de ne pas venir dans sa direction, bien évidemment. Absorbé par cette scène d'action, quoique les dialogues laissaient à désirer, il se serait laissé dire qu'un seau empli de popcorn aurait été du plus bel effet. Il n'en eut pourtant pas le temps, un claquement sec dans les airs à côté de sa tête manquant de la lui arracher - et faisant à défaut subir ce sort à ses tympans. Il n'avait que rarement connu de bruits aussi désagréables que ceux que ce fouet pouvait produire. C'était à se demander si il les entendrait toujours de manière aussi distincte après l'avoir soigneusement rangé dans l'oesophage de son propriétaire.

Une question vitale qu'il se ferait un devoir d'élucider, car il n'est de mystère que la science puisse laisser sans réponse. Une ferveur qui faisait plaisir à voir, même chez Icarus. Malheureusement, cet état d'esprit ne lui allait que quand il était parfaitement sobre, et le cyborg n'aurait donc pas su dire depuis combien d'années à présent il n'y avait plus assisté. L'attrapant au vol, il n'eut toutefois pas la chance de pouvoir l'empoigner à pleine main pour l'arracher de celles de ce tocard mou du bulbe qui les harcelait de ses conneries comme un témoin de Jéhova armé de ses prospectus. Et bien que sa prise se limitât au bout de ses doigts, il s'efforça de tirer dessus de toutes ses forces avant qu'on ne l'oblige à le lâcher depuis l'autre bout. L'effet escompté ne tarda pas à se manifester : à peine échappé, l'instrument sadomasochiste alla percuter le visage charmeur de la blondasse du coin.

Voyant une molaire voltiger dans sa direction avant de s'écraser mollement au sol dans une série de rebonds, Dark en conclut que même restreinte à ses seuls index et majeur sa puissance musculaire était pleine de surprises.

Surtout pour le pauvre gars qui venait d'en être victime et peinait visiblement à s'en relever, le nez en sang en plus d'avoir désormais besoin d'une dent en toc. Bâillant à s'en décrocher la mâchoire, nullement surpris par cet exploit pourtant hors de portée d'un humain ordinaire, il alla s'adosser à la paroi sans se soucier ni du sort de son adversaire, ni de celui de son compagnon de route. Le premier pouvait crever la gueule ouverte comme aller gambader dans des champs qu'il n'en aurait rien eu à foutre, quant au second... Et bien c'était pareil à peu de choses près, la nuance étant qu'il devrait être rentré à l'heure pour mettre les voiles. Et tant pis si ce devait être au prix de son dernier souffle et en répandant ses viscères sur le navire qu'ils auraient volé d'ici là, d'une manière ou d'une autre. Il avait réussi à foutre en l'air le seul qu'ils avaient en leur possession, qu'il assume ses conneries jusqu'au bout, merde. Par malchance, le gardien n'avait pas dit son dernier mot. Il se tenait même prêt à en débiter une pléiade, après avoir colmaté son hémorragie nasale au moyen d'un mouchoir qui déjà perdait de sa blancheur à vue d'oeil au profit d'un rouge pour le moins sanglant.

- Mais c'est qu'ils vont m'énerver ceux-là ! Pourquoi z'êtes en taule d'abord ?
- J'ai frappé un de tes potes.
- Hein ? C'est pas cool sérieux !
- ...Un mec de la Marine, je veux dire.
- Ah d'accord. Et pourquoi tu l'as frappé mec ?
- Il me gonflait parce que j'avais frappé un passant.
- Et pourquoi t'as frappé un passant mec ?
- Il me gonflait parce que j'avais frappé son gosse.
- Et pourquoi t'as frappé un gosse mec ?
- Il me gonflait parce que je lui ai carré sa sucette dans des voies pas prévues pour à l'origine.
- EH ! Mais t'es méchant là !
- Bon d'accord, j'ai peut-être porté un jugement hâtif. T'es peut-être attardé, aussi.
- Mais tu vas la ferm...
- Ou alcoolique. Con, attardé, ou alcoolique.
- Bon, tu arrêtes maintenant ! Je suis ni con, ni attardé ! Vu ?
- Ta gueule et amène-toi que j'finisse le boulot.
- Quel boulot ?
- Ravalage de façade, tu vois le genre ?
- Ah, vous bossez dans le bâtiment en f...

Il n'eut pas le temps d'en terminer que déjà une dalle de pierre échouait dans son abdomen. Faute de pouvoir s'approcher sans prendre de coups, Ezeckiel allait opter pour une manoeuvre à distance. Plutôt délicate dans la mesure où elle dépendrait directement du nombre de projectiles que lui offrait ce sol, mais il espérait bien ne pas devoir lui en balancer la totalité dans les gencives pour qu'il ait besoin de se payer un dentier intégral. Cela n'était pas sans lui rappeler ces foires où on offrait aux badauds la possibilité d'abattre des boîtes de conserves vidées de leur contenu. À ceci près qu'on utilisait rarement de la caillasse pour le faire en de telles occasions, mais ce n'était qu'un détail bien vite balayé par le parpaing de son indifférence. Les sifflements incisifs eurent tôt fait de reprendre cependant, zigzaguant entre les dalles pour lui saisir la jambe avant qu'il n'ait pu s'en servir pour les projeter, réduisant à néant une bonne partie de ses munitions qui se brisaient en tombant au sol avant le lancement. C'était bien la première fois qu'on lui faisait déplorer la mauvaise facture du matériel ayant servi à construire une prison. Car si ce n'était que la seconde fois de sa vie qu'il y séjournait, il en avait plus d'une fois vu une de l'intérieur.

C'est qu'aider à des évasions, ça peut se montrer très instructif pour peu qu'on s'y intéresse. Pas d'autre choix que de continuer, de toute façon. Sa seule arme à distance dont il puisse jurer de l'efficacité était son rayon, or il avait besoin d'un temps de recharge après en avoir trop usé au cours des heures précédentes. De plus, y avoir recours alors qu'il avait toujours peine à doser sa force ne ferait que risquer de leur faire tomber l'ensemble de la structure sur le coin de la gueule. Qu'il n'y ait plus de taule où les enfermer serait bien sûr un point positif, mais il le serait beaucoup moins s'ils mouraient par suffocation après avoir été ensevelis sous les gravats. Distribuant donc les pavés à coups de pied tout en veillant à ne pas les rompre sous ses coups, il finit toutefois par le faire à l'un d'entre eux, mais intentionnellement cette fois. La multitude de fragments s'abattit sur le misérable comme une pluie de météorites à très petite échelle et le côté incandescent en moins. Pas très nocif mais assez pour vouloir protéger son visage pourtant déjà bien amoché.

Le contrebandier n'avait pas besoin de plus que de cette diversion pour passer dans son dos et se préparer à lui briser l'échine pour s'en débarrasser. Néanmoins, le sifflement d'une balle à trois millimètres de son oreille droite mit fin à ses ardeurs prématurément, si bien qu'il eut tout juste le temps de lui écraser sa botte dans le creux du genou pour le forcer à poser genou à terre. Ainsi donc, il n'avait pas rêvé en entendant ces bruits plus tôt lors du duel. Ses phalanges émirent un léger craquement alors qu'il avisait le décor tout entier, à la recherche d'une planque qui aurait pu s'y fondre et d'où les tireurs embusqués les prendraient pour cible. Tant qu'ils ne s'attaquaient qu'au scientifique, il n'en avait que faire, mais à présent c'était une affaire personnelle.

- C'est qu'on a des rats à bord on dirait. Allez les rongeurs, sortez de votre cachette. Je vais vous en faire bouffer, moi, du frometon.
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Prout
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MessageSujet: Re: Autant en emporte le Vin   Autant en emporte le Vin EmptySam 25 Fév - 15:14

On a beau dire c'qu'on veut, y a pas souvent des solutions très variées à un problème comme celui qu'Icarus expérimentait en ce moment. Quand on s'fait poursuivre par trois ou quatre tireurs embusqués foutus - pour son grand malheur - d'utiliser leur artillerie à bon escient, les choix se révèlent assez limités. À savoir qu'on peut soit se la jouer les caïds et dégommer d'une quelconque façon les petits connards concernés, ou prendre...l'autre alternative. Le fait de courir putainement vite en zigzags, quoi. Et encore, ça marche pas à tous les coups, y a sûrement quantité d'animaux et d'endettés à la Mafia qui peuvent en témoigner. Ou pas. C'est un peu le point de la pensée, quand on y fait attention. Mais bref.

Dans un coin de mur apparemment hors de portée des pointeurs laser qui continuaient à tourner en rond pas très loin, Icarus tentait tant bien que mal de se trouver une échappatoire. Finalement, combattre l'autre pédale et son fouet aurait sans doute été moins compliqué. Ces cons de tireurs d'élite faisaient limite chier en ce moment, mais quand même un peu moins que dans les derniers instants. La raison en était simple : à défaut de le trouver pour lui coller une électrode au cul, ils avaient commencé à s'intéresser à Dark. Ce qui aurait pu plaire au savant comme idée si l'éventualité que le cyborg se fasse chopper par une électrode boostée à mort ne soit pas très charmante à court terme. Or donc, il allait devoir improviser quelque chose pour mettre ces petites pédales et leurs joujous hors d'état de nuire. Juste histoire qu'ils passent pas la journée au grand complet dans ce trou à rat. Fallait pas confondre, il avait rien de particulier contre la prison. Mais rester dans une cage toute la journée, nourri à des heures fixes, et à l'eau, c'était le genre de trucs qui donnait à Icarus un sentiment qui s'apparentait très fortement à de la révulsion pure et simple. Putain, que de l'eau!? Ils avaient pas compris depuis le temps que quand les prisonniers sont bourrés, ils sont plus faciles à manipuler et renvoyer dans leurs cellules s'il y a problème? Limite quelques uns deviendront violents à cause de la bibine, ça fait partie du quota. Mais quand même, le gouvernement avait vraiment rien compris sur la façon de gérer ses détenus.

Vous pourriez vous demander - z'avez pas l'choix de toutes façons, vous lisez bien le texte - ce qu'un mec du genre d'Icarus pourrait développer comme stratégie en l'occurrence. Honnêtement, l'homme dispose d'une intelligence nettement supérieure à la moyenne, c'est un fait. Un esprit évolué, empreint d'une touche de génie qui le propulse vers la gloire. Y a qu'un plan infaillible et fantastique qui puisse sortir de tout ça.

...Ou juste courir comme un chimpanzé avec le feu au cul, ça aussi.

Le but de la manoeuvre était pourtant simple, à vrai dire. Car dès que le scientifique eut tôt fait de revenir dans leur champ de vision, les pointeurs lasers se firent une joie de le poursuivre très fidèlement. Un, deux, trois pointeurs. Trois tireurs. Ça, c'était déterminé. Maintenant, tout ce qu'il restait à faire, c'était de-

'' Haha, mais c'que t'as l'air d'un taré mec! Tu m'fais penser à un foutu kangourou à bondir partout comme ça, c'est carrément tor-*SBLANG* ''

C'est fou ce qu'il aimait son équipement pour envoyer des salves rapides. Et en l'occurrence, celle qui venait de rembarrer la figure de l'autre blondasse de merde s'était révélée incroyablement satisfaisante. Ça lui donnerait au moins un moment de répit pour venir à bout des tireurs qui n'en démordaient pas. Ça se voyait qu'ils étaient subventionnés, ces connards. Gaspiller des électrodes à un débit aussi élevé, c'était des manies de riche. Et lui, il avait tendance à préférer l'efficacité. Rien de personnel, juste que certains préfèrent avoir des standards, voyez.

Et à voir la trajectoire des électrodes depuis une minute ou deux, il avait pu établir la zone approximative qui contenait les trois tireurs qui le gênaient comme une putain de planche dans le bras. Ouais, carrément, l'épine dans le pied elle est dépassée depuis un moment, à ce stade. Cependant, le bon point d'avoir fini par les situer, ces petits connards, c'était que le concept rendait maintenant le besoin de courir obsolète. Aussi le savant s'arrêta-t-il brusquement, pivotant pour faire face à une partie de la pièce. Bras droit levé, la main gauche alla s'appuyer dessus pour stabiliser la visée. Il était temps de casser des trucs. Le gant cybernétique s'illumina, et les quelques secondes qui suivirent furent ponctuées d'une série de tirs lumineux en chaîne, projetant des décharges cynétiques à petites doses un peu partout. Les murs, le plafond, les plateformes, etc. Tout avait l'air d'y passer, et bien vite les débris poussiéreux commencèrent à chuter. Si c'était pas au minimum de quoi déconcentrer des tireurs des environs, bah ils méritaient bien une médaille pour être de tels casseurs de couille. Au bout d'une dizaine de secondes, le tout s'arrêta, et le scientifique laissa ses bras retomber un moment, secouant la main gantée encore un brin fumante après la série de décharges frôlant la sur-utilisation. Le tout - en entendant la blondasse de pute se relever derrière lui - d'un simple mouvement pour finalement mettre ses mains dans ses poches en admirant son oeuvre. Oeuvre qui fut bientôt gâchée par une voix criarde. Mais on fait avec.

''Et en plus fallait qu'tu sois pas foutu d'viser! Sérieux mec, tu crains à un point, mais rare! Tu m'ferais presque pitié à c'rythme! ''
'' Trois. ''
'' ...Hein? Bah ouais y en a trois, ça change quoi? ''
'' Deux. ''
'' Non mais de quoi tu causes là, mec? ''
'' Un. ''
'' Mais tu fais chier à la fin! Arrête de faire ta pute et dis-moi c'qu...ooooh, putain d'meeeeerde! ''
'' Boom. ♫ ''


Le plafond, après quelques secondes, venait tout bonnement de lâcher une partie de son tout sur la section qui avait été maltraitée. Résultat, si les connards armés du coin étaient encore en état, c'était certainement pas en état de tirer. Un vacarme puissant en avait résulté, et un coup de vent bordé de poussière qui poussa Icarus à oublier qu'il devait respirer pour quelques secondes. Mieux valait ça que d'étouffer comme un con, à la façon de l'autre derrière. Ce blond savait manier son arme, mais pour le reste, ça faisait pitié à voir.

Mais bon, fallait pas être trop dur avec lui.

'' Kof kof...sérieux, mec! C'est pas cool, regarde c'que t'as foutu! Va falloir que tu payes la putain d'facture, pas question que ça s'prenne sur mon salaire! ''
'' Bof. T'as d'autres trucs plus importants dont faudrait qu'tu t'occupes, j'dirais. ''
'' Et de quoi tu causes exactement là, mec? ''
'' Le cyborg derrière toi, qu'est-ce que t'en penses? ''


Après tout, ce pauvre type avait vraiment une journée de merde en ce moment.
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